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Blog de Jean-Luc Gach, Peynier - Commentaires sur la vie du village de Peynier {display:none;margin:0px; padding:0px; background-color:#FFFFFF; font-family: Verdana, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size:x-small;}

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 23:45

« La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement son bulletin dans l’urne, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus, puis se désintéresser, s’abstenir, se taire, pendant cinq ou sept ans. (...) La démocratie n’est efficace que si elle existe partout en tout temps. Le citoyen est un homme qui ne laisse pas aux autres le soin de décider de son sort commun. Il n’y a pas de démocratie si le peuple n’est pas composé de véritables citoyens, agissant constamment en tant que tels. »

Pierre Mendès-France - La république moderne, 1962.

marianne baillon

 

 

 

Une pensée fort à propos quand on regarde ce qui se passe chez nous et chez nos voisins. A quand date la dernière réunion publique sur une réalisation de notre commune ? Combien de fois avons-nous été mis devant le fait accompli ? A quand un référendum d'initiative locale sur les questions les plus épineuses comme la zone commerciale de la Treille, l'aménagement de la Garenne, l'aménagement du centre du village ? Pourquoi les habitants ne sont-ils pas associés au développement et aux projets de notre village ? (encore faudrait-il qu'il y ait des projets me direz vous...). Rien de tout ceci, nous sommes suspendus au bon vouloir d'un seul homme et de son conseil municipal fantoche, sans opposition (par le mode de scrutin), qui vote au pas cadencé quasi systèmatiquement toutes les propositions à l'unanimité. Voilà de la belle démocratie et du bon esprit critique comme nous l'aimons ! Une démocratie où aucune oreille ne dépasse.

 

unanimite.jpg

 

L'autoritaire et l'arbitraire, sembleraient  être la ligne de l'UMP dans son ensemble. L'autoritaire qui pointe du doigt par exemple des magistrats qui ne peuvent plus travailler par manque de moyens et d'effectifs, et l'arbitraire qui parallèlement soutient contre l'évidence ses ministres impliqués dans des affaires douteuses (Woerth), grotesques (Alliot Marie), ou des ministres condamnés à plusieurs reprises par la justice (Hortefeux).

 

Au plan local le mimétisme semble de mise. En dehors de notre commune où les exemples d'autoritarisme sont légion (aucune consultation), où l'absence d'écoute (affaire des Faïsses, pétition contre les places bleues, pétition pour le bio à la cantine) et la répression ne manquent pas, de récents évènements à Trets semblent montrer que des maires-amis des environs, co-encartés à l'UMP, ont un fonctionnement assez similaire.

 

En effet une mère de famille habitante de Trets a entamé une grève de la faim pour protester contre le diktat du maire de Trets qui a décidé d'installer sans aucune concertation un container à ordures sous les fenêtres de ladite citoyenne. Ce projet a fait l'unanimité contre lui parmi les riverains, et des emplacements alternatifs ont été proposés, mais on ne les écouta point. Le site Trets Vrai établit la relation entre cette mesure et l'engagement politique d'opposition et citoyen de ladite mère de famille, lui donnant ainsi une connotation répressive et politique...ça ne vous fait pas penser à quelque chose ? Ce mercredi le maire de Trets a enfin décidé de recevoir la gréviste et les riverains. Mais cette grève de la faim fut vaine, ni le maire, ni la CPA ont décidé de revenir sur leur décision. Il est quand même navrant de devoir entamer une grève de la faim pour obtenir une simple réunion de concertation ! Cet événement fait suite à l'épisode des Faïsses où le maire de Trets a apparemment préféré ne pas se ranger aux côtés de ses administrés lors d'un conseil municipal qui a défrayé la chronique de la presse locale, pour préserver un quelconque attachement avec son voisin co-encarté de Peynier selon l'opposition tretsoise (voir ici). Je vous invite à prendre connaissance du compte rendu du conseil municipal et écouter les extraits audio enregistrés sur ce dernier point, c'est édifiant et instructif.

 

LM150211-copie-1.jpg

 

Et à côté de ça, il ne fait aucun doute que les compères UMP ou assimilés du canton, les maires de Fuveau, Peynier et Trets vont parcourir nos villages le gosier plein de bonnes intentions pour les élections cantonales. Mais est-ce pour appliquer cette "tradition" autoritaire et arbitraire ou ce mérpis pour les administrés une fois élus ? A moins qu'on ne leur donne pas cette occasion et que nous leur montrions la porte de sortie... la petite porte !

 

marianne

 

La Liberté guidant le Peuple - Eugène Delacroix - 1831

 

Pour Information, voici les candidats se présentant dans notre canton aux élections des 20 et 27 mars 2011 à ma connaissance (si j'en ai omis, merci de me le signaler) :

 

Pierre Cappel (Candidat du Front de Gauche, Fuveau)

Marie Nicole Payet (Europe Ecologie - Les Verts,Peynier)

Roger Tassy (PS, Trets, conseiller général actuel)

Jean Bonfillon (candidat soutenu par l'UMP, Fuveau, envoyé de Sarkozy dans notre canton)

Max Bugnet (FN, no comment, il vaut mieux)

 

A samedi prochain

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 23:09

Chers lecteurs,

 

Cela fait plusieurs samedis que j'ai décidé de vous faire part d'articles de fond qui me tenaient particulièrement à coeur sur l'écologie, les conflits d'intérêts, la place de l'argent dans la conduite des politiques locales, le mépris de l'intérêt général au profit des intérêts privés. J'aborderai bientôt ces sujets très sérieux dans de nouveaux articles, le temps de creuser davantage la question, et il y a apparamment fort à faire !

 

Et comme on ne peut pas être sérieux tout le temps, cette semaine un peu d'humour avec les "trophées  Benali". C'est quoi, pourquoi trophées Benali ? C'est un prix décerné par un jury (auto)dérisoire, absolument pas démocratiquement désigné puisqu'autoproclamé à vie, ne comportant qu'un seul membre délibérant avec lui-même (moi en l'occurrence) et récompensant les réalisations les plus remarquables dans notre village. Benali en rapport également avec les exploits aéronautiques récents de l'UMP, qui ne craint pas d'affronter le grotesque en toute situation, mais chacun pourra y voir la référence qui lui fait plaisir, on n'est pas encore en benalocratie... quoique, on peut se poser la question parfois.

 

Le jury aura eu beaucoup de mal à délibérer, vu le peu de réalisations, mais il est finalement tombé d'accord (avec lui-même, après de longues auto-discussions) et trois sont indiscutablement sorties du lot. Ainsi le jury décide :

 

Classée 3e et prix Benali en bois

 

Le scalp d'un ancien sénateur au passé plus que douteux, moche, perpétuellement tagué, qui ne sert à rien et qui a coûté très cher au contribuable.

 

P1040112_small.jpg

 

Classée 2e et prix Benali en plomb:

 

La motocrotte manuelle rurale :

 

P1040113_small.jpg

 

à l'efficacité redoutable, à quelques mètres :

 

P1030890_small.jpg

 

Grand vainqueur, avec les félicitations du jury

Classée 1ere et prix Benali en plâtre

 

On croit qu'il ne mène nulle part, mais c'est en fait une magnifique réalisation de très haute technologie : le passage piéton téléporteur vers la 4e dimension :

 

P1040105 small

 

Parfois on se demande si c'est pas nous qui sommes dans la 4e dimension... vite un passage piéton vers la réalité !

 

 

A samedi prochain Mr Spock !

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 23:45

Ce jeudi 3 Février avait lieu le premier conseil municipal de l'année à Peynier. Au menu, de nombreuses questions,  mais c'est surtout l'actualité qui m'oblige à parler une fois de plus des Faïsses, le sujet brûlant qui agite notre paisible village jusqu'à perturber le doux ronronnement de son conseil municipal.

 

En effet le fait marquant dudit conseil fut l'action surprise du collectif  "Stop aux odeurs des Faïsses" qui avait visiblement décidé de s'inviter faute d'avoir été reçu et entendu par le maire de notre commune. Notons que  le conseil municipal ne s'est pas saisi non plus de cette question des nuisances olfactives et ne l'a pas portée à l'ordre du jour, malgré les alertes des habitants et les multiples articles de presse traitant du sujet. On se demande vraiment pourquoi...  Il faut croire que, par exemple, l'adhésion à une mystérieuse association intitulée "communes et territoires ruraux du pays d'Aix" dont le siège est... à l'Hôtel de Ville de Peynier était une question beaucoup plus urgente puisqu'à l'ordre du jour de ce conseil !

 

Cette action fait suite à un conseil municipal de Trets mouvementé où le collectif avait été "invité" à suivre les débats par l'opposition qui avait déposé une question écrite (voir ici). Lors de ce conseil voisin, la solidarité entre les maires UMP de Trets et de Peynier a apparemment joué à fond puisque le maire de Trets s'est retranché derrière des arguments de droit pour justifier son non soutien aux habitants de sa commune (entre autres). Ainsi, il n'a pas pris position contre son collègue co-encarté de Peynier qui, rappelons le, a pris publiquement position en faveur du recyclage des boues de stations d'épuration sur notre commune (La Provence du 17/01/2011).

 

LP260111.jpg

 

Curieuse façon de s'occuper des administrés... Comme le dit M. Feraud, maire de Trets, "le public n'a pas droit à la parole". Qu'il se rassure, la parole du public on se charge de la porter et de la diffuser aussi largement que possible. Et il y a décidément dans cette affaire des considérations qui échappent au commun des mortels.

 

Notons que cette activité, bien que soutenue par les municipalités de Peynier et Trets de manière explicite ou implicite ne génère pas ou peu d'emplois (environ 43 000 euros de salaires versés sur l'ensemble de la société, soit 3500 euros par mois au coût employeur) et très peu de taxes : 12 euros de charges sociales et 243 euros de taxe professionnelle pour un bénéfice net de 61 000 euros si on en croit le dernier bilan publié... beaucoup moins que les impôts locaux de la plupart des Peyniérens ! Prodigieux  non ?

 

Bref, après avoir semblerait-il omis de recevoir les riverains de l'installation, le maireindignez-vous.jpg a bien été obligé de les écouter. Le collectif aura  à cette occasion remis une lettre ouverte, dont je vous fais part. Elle a été tirée à 1000 exemplaires et distribuée notamment sur notre commune pour alerter l'ensemble de la population. Je la retranscris le plus fidèlement possible, y compris la typographie. Remarquons que cette lettre fait bien la différence entre les activités agricoles "normales" et cette activité de recyclage qui n'est ni plus ni moins qu'un procédé industriel d'élimination de déchets qui n'a rien à voir avec l'agriculture, contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire et comme le soulignait un lecteur de ce blog. Une copie de ladite missive a été envoyée au Préfet et au Procureur de la République. Pour finir, le moins que l'on puisse dire c'est que l'exaspération transpire de cette lettre, qui fait contraste avec les prises de positions publiques récentes et l'inaction apparente des diverses autorités.  En tout cas chapeau au collectif, dont la détermination va crescendo, espérons que leur revendication, très légitime puisqu'il s'agit tout simplement du droit à respirer et du droit à avoir une qualité de vie décente, soit finalement entendue.

 

dernière minute : Une lettre en recommandé avec accusé de réception mettant en demeure l'exploitant 04 Recyclage de cesser le trouble olfactif (sous peine de rompre le bail...dans 4 mois) aurait enfin été envoyée par le (maire) propriétaire du terrain. Un recul de dernière minute bien inattendu et totalement orthogonal aux récentes prises de position publiques dans la presseserait-ce l'approche des cantonales qui aurait provoqué ce revirement soudain de positionnement ? Rappelons que notre canton est le plus incertain de toutes les Bouches du Rhône. Peu importe et tant mieux, espérons simplement que cette injonction ne se limite pas à des écrits et se traduise par des actes très rapidement. On ne peut que souhaiter une amélioration significative des conditions de vie de nos concitoyens habitant le quartier des Faïsses. Et nous verrons bien si les actes suivent in fine, pour le moment on reste sur de simples écrits, en attendant la mobilisation du collectif se poursuit ! Ainsi, face a l'autisme apparent de la municipalité (rappelons que ce conflit dure depuis presque deux ans) les actions "coup de poing" telles que la publicité urbi et orbi ou l'intrusion dans le conseil municipal seraient donc des stratégies plus payantes que les tentatives de dialogue vouées semble-t-il à l'échec. Le rapport de force serait donc un préalable à toute discussion, qu'on se le dise !

 

A samedi prochain.

 

EDIT du 05/02/2011 : La presse locale en parle  (cliquer pour agrandir) 

 

La Marseillaise du 04/02/2011:

 

LM040211.jpg

 

La Marseillaise du 05/02/2011:

 

LM050211_1.jpgLM050211_2.jpgLa Provence du 05/01/2011 :

 

LP050211_1.jpgLP050211_2.jpg

 

 

 

LETTRE OUVERTE AU MAIRE DE PEYNIER
VICE PRESIDENT DELEGUE A L’AGRICULTURE AU PAYS D’AIX


MONSIEUR LE MAIRE DE PEYNIER,
La tâche N° 1 d’un premier magistrat est d’agir dans l’intérêt de ses
habitants, d’être à l’écoute de leurs difficultés et de tout mettre en oeuvre
pour leur offrir une bonne qualité de vie.
Depuis près de deux ans, l’installation d’une plateforme de recyclage de
boues d’épuration au quartier des FAISSES met gravement en péril la
tranquillité et la qualité de vie de vos concitoyens.
Des odeurs pestilentielles, envahissent chaque jour nos propriétés,
pénètrent nos maisons, imprègnent nos vêtements, avec une intensité
telle que cela nous provoque des nausées, sans parler des mouches et
autres insectes qui nous prennent d’assaut.
Ces nuisances, outre l’inconfort évident sur notre vie quotidienne,
mettent en péril des emplois sur les entreprises et les exploitations
agricoles de la zone, empêchées de fonctionner normalement. Déjà, de
lourdes pertes compromettent l’avenir de certains d’entre nous, sans
parler de la dépréciation foncière de nos maisons.


Une situation que vous ne pouvez pas ignorer, puisque après
examen du contexte, vous en êtes à l’origine : la parcelle AX 82, objet
des nuisances olfactives que nous subissons quotidiennement, est
VOTRE PROPRIETE !!


VOUS ETES DONC DOUBLEMENT RESPONSABLE DE L’ENFER
QUE NOUS VIVONS :


- Vous louez ce terrain à une entreprise, sous- traitante de Véolia et
d’autres fermiers de l’épuration, qui transporte sur Peynier des centaines
de tonnes de boues (XXXX tonnes ont été traitées sur Peynier à ce jour),


- Vous ne faites pas usage des pouvoirs que vous confère votre
qualité de Maire du village pour faire obstacle à ces abus et supprimer
la nuisance.


Notre capital patience est aujourd’hui épuisé : nos démarches et
tentatives pour obtenir l’aide de la Mairie de Peynier ont été vaines.
Ce conflit d’intérêt, entre vos fonctions de Maire et celle de
propriétaire bailleur doit cesser !


L’heure est venue de mettre en accord vos discours de défenseur
de l’agriculture et de la ruralité avec vos actes.


C’est pourquoi nous vous demandons en urgence :
1°) de ROMPRE LE BAIL de location de vos terres qui vous lie à la
société 04 Recyclage,
2°) De redonner à vos terres une destination réellement agricole,
comme prévu par le PLU de Peynier, compatible avec les autres
activités déjà existantes dans la zone agricole (chambres et table
d’hôtes, promotion du tourisme viticole, événementiels etc…),


Où est la morale, si un Maire peut impunément tirer profit du malheur de
ses administrés ?


Où est la logique d’un territoire qui prétend promouvoir le « bien vivre en
Pays d’Aix » s’il organise l’accueil massif des déchets de l’épuration des
départements voisins ?


Nous attendons une réponse immédiate de votre part, bien décidés à
poursuivre nos actions si, nous n'étions pas entendus favorablement.

 

Sachez que nous n’aurons de cesse de retrouver des conditions de vie
décentes pour nos enfants et nos familles.
Nous voulons respirer, tout simplement !


Recevez, Monsieur le Maire, l'expression de nos dignes salutations.
Les riverains de PEYNIER-TRETS-ROUSSET impactés par la
plateforme de compostage des Faïsses.


A Peynier, le 3 février 2011


Le collectif « STOP AUX ODEURS DES FAÏSSES
collectif.odeursdesfaisses@gmail.com

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 23:46

Cette semaine la commission Sauvé a rendu son rapport sur la prévention des conflits d'intérêts dans la vie politique.

 

Il fait suite aux révélations fracassantes des journaux satiriques, dont l'affaire Woerth-Bettencourt, l'Hippodrome de Compiègne, l'affaire du Médiator ou encore l'affaire du vaccin H1N1 sont les archétypes. Il faut dire que l'UMP a fait particulièrement fort ces derniers temps ! On n'avait jamais vu un tel mélange des genres. Mais qu'on se rassure, la bande du Fouquet's continue à s'en mettre plein les poches, sans honte, pendant que le bas peuple, celui qui se lève tôt, continue de trimer et de prendre des coups.

 

Bref, habituées à la gesticulation et à la poudre aux yeux, nos élites ont mis en place une commission de réflexion qui a accouché dudit rapport. Un rapport plein de bonnes intentions mais qui malheureusement ne règlera probablement rien. Vent debout, nos dirigeants freinent des quatre fers contre toute disposition visant à laver plus blanc que blanc. Par exemple, la commission n'a pas été chargée d'examiner les conflits d'intérêts visant les élus et notamment les élus locaux qui sont les plus nombreux et souvent les plus exposés à ces conflits d'intérêts (le résumé des propositions est ici) . Pourtant la démocratie locale aurait bien besoin d'un grand coup de balai, à tous les niveaux. L'affaire Alexandre Guérini, suivie en long, en large et en travers par toute la presse locale, nationale et par notre talentueux voisin aixois Lucien Alexandre Castronovo en est elle aussi l'archétype. Telle une bombe à fragmentation, elle éclabousse de nombreuses personnalités de gauche comme de droite, et le sommet de l'Etat n'est pas à l'abri d'un éclat (voir la vidéo ici). D'ailleurs ceux qui crient au loup feraient bien de balayer devant leur porte si on en croit l'excellent et très documenté billet de Jacques Boulesteix "Marsaffaires".

 

Ce cancer gangrène notre vie politique, au plus haut de l'Etat tout comme dans les plus petites communes : ici on octroie un logement social à un proche, là un permis de construire à un cousin, ici on cède à prix avantageux le patrimoine de l'Etat, là on modifie le PLU en pensant plus aux intérêts particuliers qu'à l'intérêt général, ici on recrute sur un emploi public le membre d'une famille influente, là on attribue un juteux marché public au prix fort à une connaissance, qui vous le rend bien sous la table, etc. Quand ce n'est pas des prises illégales d'intérêts ou du trafic d'influence, on a droit un peu partout à des politiques clientélistes qui, si elles ne sont pas toutes répréhensibles par la loi, n'en restent pas moins totalement immorales et puantes. Et tous vont à la soupe, par delà les clivages politiques, comme un seul homme, inspirés par l'exemple venant d'en haut. Au final les dindons de la farce sont les contribuables. Chers Procureurs de la République, faites le ménage, débarrassez nous des vers qui rongent le fruit dès les premières attaques.

 

Et comme une rengaine, les insupportables arguments du genre "avant ils l'ont fait aussi", ou "regardez en face ils sont pourris aussi" sont régulièrement avancés pour justifier l'injustifiable, faire accepter l'inacceptable. Décidément toute cette soupe devient de plus en plus écoeurante, gare à l'indigestion... Electrices, électeurs, faisons jouer à fond notre droit à ne pas subir ceci. D'autant que les nazillons sont en embuscade et surfent sur le rejet de la classe politique.

 

Bref, pour terminer sur les conflits d'intérêts, je vous propose la charte des collectivités locales d'Anticor que l'on peut retrouver ici. Les divers événements qui ont agité la vie politique locale ces derniers temps montrent que nous en sommes bien loin. Pourquoi ne pas adopter nous aussi ce texte vertueux dans un prochain conseil municipal ? Oups... aurais-je encore écrit une bêtise ?

 

Je vous invite vraiment à prendre le temps de lire cette charte, même si le texte est un peu long, il est très riche d'enseignements. Toute ressemblance avec des faits existants ne serait que pure coïncidence.

 

A samedi prochain

 

MODE D’EMPLOI

Cette charte s’adresse aux élus des collectivités Locales.

Elle a pour objectif premier de faire en sorte qu’une collectivité Locale s’engage à soutenir et appliquer les 12 propositions d’Anticor.

Dans ce premier cas, la majorité de cette collectivité locale sera en charge de présenter la charte au Conseil Municipal et de la faire voter par l’ensemble des élus la composant. Cette collectivité locale (une ville par exemple) pourra alors recevoir le label Anticor.

Si cela n’était pas possible, l’opposition, dans son ensemble, pourra signer la charte éthique des collectivités locales (CECL). L’opposition pourra recevoir en tant que telle, le label Anticor.

Troisième possibilité : la CECL peut être signée par l’un des groupes d’opposition qui recevrait à ce moment le label Anticor.

Enfin, si tous ces scénarii échouent, il restera la solution, pour chaque élu, de signer personnellement la CECL. Chacun d’entre eux, recevra le label Anticor.

 

CHARTE ETHIQUE DES COLLECTIVITES LOCALES

1 – Non cumul et limitation des mandats et des fonctions exécutives


Le cumul des mandats et des fonctions exécutives (par exemple dans les syndicats des eaux, des ordures ménagères etc.), dans le temps et l’espace, est un facteur favorisant le clientélisme et générant des conflits d’intérêts.
Afin de servir l’intérêt général, un élu doit se consacrer entièrement à sa fonction et à la réalisation de ses engagements électoraux. C’est un élément déterminant pour restaurer la confiance des citoyens envers ceux qui les représentent et éviter la collusion entre les pouvoirs politiques, économiques, financiers et médiatiques. C’est aussi le gage d’un renouvellement de la classe politique.

Il va de soi que le non cumul doit être étroitement associé à un véritable statut de l’élu qui, selon Anticor, doit être un contrat de mandat comprenant des droits (notamment le congé électif pour le retour des salariés du privé dans leur entreprise) et des obligations.

L’élu ayant un seul mandat, la règle dite de l’écrêtement disparaîtra automatiquement. Rappelons qu’aujourd’hui, du fait du plafonnement des indemnités perçues par un élu ayant de multiples casquettes, celui-ci distribue à son entière discrétion le trop perçu à des collaborateurs, affidés etc., multipliant ainsi les risques de collusion et de corruption.

2 – Gestion des deniers publics transparente et rigoureuse


Les élus doivent servir et non se servir. La gestion de l’argent public doit se faire dans l’intérêt général et non pas à des fins partisanes. Des ratios de dépenses par postes, selon le nombre d’habitants, doivent servir de référence pour évaluer la bonne utilisation de l’argent des contribuables.

Le budget municipal doit être lisible par l’ensemble des citoyens d’une commune, efficace grâce à des outils comprenant des ratios de gestion simples, fiables et comparatifs. En effet, les différents postes du budget doivent pouvoir être comparés à ceux des communes de taille et d’environnement similaires.

L’ensemble du budget municipal doit être accessible par internet afin que les citoyens qui le souhaitent puissent en prendre connaissance.

3 – Reconnaissance de la place de l’opposition et affirmation de ses droits


La reconnaissance et l’affirmation des droits de l’opposition, en particulier celui de contrôler la gestion de la majorité en tant que contre-pouvoir, doivent se traduire par un changement radical des pratiques en cours aujourd’hui.

Dès le début de la mandature, des propositions précises devront être faites par la majorité. En particulier, la présidence de la commission budgétaire devra être confiée à l’opposition. Cette dernière devra être représentée dans toutes les commissions, y compris dans les commissions d’attribution des logements sociaux, des places en crèche. Ces nouvelles pratiques devraient contribuer à un contrôle plus efficace par l’opposition et une plus grande transparence de la gestion, et ce pour le plus grand bien de l’intérêt général.

4 – Formation obligatoire des élus aux bonnes pratiques de gestion


Dans le cadre du contrat de mandat, la formation qui est actuellement un droit doit devenir une obligation, notamment pour les élus en charge de délégations ainsi que pour l’opposition. Il est impensable qu’un simple militant, qui devient élu du jour au lendemain, soit en réelle capacité d’exercer pleinement une saine gestion des deniers publics.

S’agissant de l’élaboration et du contrôle du budget, du contrôle de la passation des marchés publics, du contrôle de l’exécution des délégations de services publics, cette formation doit être un véritable outil pour lutter contre les dérives que nous connaissons (gaspillage, malversations, corruption). C’est aussi un instrument d’égalité entre tous les élus, quelle que soit leur expérience.

5 – Reconnaissance du droit d’alerte pour tous les employés municipaux


Le droit pénal fait obligation aux fonctionnaires et aux citoyens de dénoncer toute malversation dont ils auraient connaissance, mais il n’existe pas de protection pour les salariés, y compris municipaux, garantissant l’exercice de ce droit dans leur sphère professionnelle.

De nombreux salariés et cadres sont licenciés pour refus d’exécuter un ordre manifestement illégal ou pour signalement de faits illégaux dans leur entreprise. Nous proposons donc un élargissement du droit d’alerte aux employés municipaux, comme le prévoit déjà le code du travail en matière de sécurité, ce droit comprenant une protection contre le licenciement en cas d’alerte éthique.

6 – Prise en compte du rôle des citoyens dans la gestion de la cité


Dans une République décentralisée, les citoyens doivent être de véritables acteurs de la démocratie locale. Nous préconisons un partenariat citoyens-élus, pour évaluer les politiques publiques, en amont et en aval des décisions.

S’agissant plus particulièrement de la surveillance des subventions attribuées aux associations, ainsi que de l’exécution des délégations de services publics, sur l’eau, l’électricité, les ordures ménagères, les citoyens doivent être associés au contrôle de l’évolution des coûts et des prix, par rapport à la qualité du service rendu.
Les ratios des coûts pour la gestion de l’eau, des déchets etc., seront publics et soumis à des audits.

Il s’agit ici d’un renforcement du rôle joué actuellement par les commissions consultatives de service public (pour les communes de plus de 3500 habitants), qui deviendraient ainsi de véritables commissions d’arbitrage et d’évaluation. Par ailleurs, les citoyens doivent être consultés plus souvent sur les grands projets locaux par des votations. Ils doivent avoir accès à tous les dossiers, sans exclusive.

Enfin, chaque année, la majorité devra présenter un bilan de son action devant les Conseils de quartier (qui pourront comporter des commissions thématiques présidées par l’élu compétent en la matière), qui pourront être associés aux audits lancés lors de chaque fin de contrat de délégation de services publics. Le bilan d’activité devra être porté à la connaissance de l’ensemble des citoyens de la collectivité.

Les citoyens de la commune pourront porter un sujet donné à l’ordre du jour du Conseil municipal, grâce à une pétition signée par 20% des contribuables de la collectivité.

En outre et dans les mêmes conditions, les citoyens pourront demander un référendum sur un sujet donné qui ne sera plus soumis au bon vouloir du maire. Le taux de participation devra être cependant significatif (plus de 50%) pour que le résultat de cette consultation soit décisionnel.

7 – Réglementation stricte du lobbying


Les nombreux exemples de dérives dues au lobbying ont démontré qu’il fallait réglementer strictement celui-ci. Non seulement la transparence doit être la règle sur les actions de démarchage faites par les entreprises, mais il convient d’en encadrer l’usage aux seules dépenses liées à leurs domaines d’exercice.

En ce qui concerne les entreprises postulant pour un marché, celles-ci devront signer une charte éthique stipulant, entre autres, qu’elles renoncent à toute démarche corruptrice.

8 - Lutter contre les conflits d’intérêt et favoriser la moralité des élus


Afin d’éviter les risques de trafics d’influence, les candidats devront déclarer dans leur profession de foi leurs liens éventuels avec des groupes d’intérêts privés à vocation lucrative. Il s’agit ainsi clairement de porter ces informations à la connaissance des électeurs,  des colistiers des candidats et en cas d’élection, de leurs futurs collaborateurs administratifs.

De même, avant chaque Conseil municipal, seront listés les sujets pour lesquels des élus municipaux sont en conflit d’intérêt et il leur sera précisé leur non participation au débat et au vote, lorsque ces dossiers seront abordés.

9 – Renforcement de la transparence sur les déclarations de patrimoine et de revenu des élus et des candidats


La déclaration obligatoire des candidats (jointe à leur profession de foi) et des élus, au début comme à la fin de chaque mandat, doit être assortie d’une déclaration de mise à jour régulière des avantages liés au mandat, afin d’établir un lien entre les revenus perçus de toutes natures et les patrimoines déclarés.
La déclaration de fin de mandat devra se faire 4 mois avant la fin de ce dernier, afin que les électeurs et les pouvoirs publics puissent apprécier le renouvellement d’un mandat.

10 - Suspension d’un élu condamné pour délits financiers en première instance et faisant appel


Lorsqu’un élu est condamné en première instance pour un délit financier, il est souhaitable que son mandat soit interrompu afin que la justice puisse suivre son cours en toute sérénité. Ce principe s’inspire de la morale républicaine qui veut que tout élu soit un modèle d’exemplarité pour l’ensemble des citoyens.

11 – Inéligibilité définitive des élus condamnés pour délits financiers


Actuellement, le législateur a prévu la possibilité d’inéligibilité jusqu’à 10 ans d’un élu condamné pour corruption. Dans la pratique, le juge reste souverain et les condamnations sont rarement de plus d’un an. Outre le fait que les peines sont le plus souvent amnistiables, il est anormal et choquant qu’un élu ayant détourné l’argent du contribuable puisse se représenter à une élection, alors qu’un fonctionnaire ou un comptable dans une société se verrait révoquer définitivement. Il en est de même de certaines professions exigent un casier judiciaire vierge.

Nous proposons de faire de l’absence de condamnation pour des délits financiers ayant trait à l’argent public, une nouvelle clause d’éligibilité, à l’instar de la proposition de loi déposée par M. Michel Hunault, député de Loire Atlantique, proposition qui n’a jamais été votée par l’Assemblée nationale. Une telle mesure est la meilleure sanction dissuasive contre la corruption.

12 – Suspension à l’accès des marchés publics à toute entreprise condamnée pour avoir pratiqué un lobbying réprouvé par la loi.

 

Les grandes entreprises impliquées dans les scandales de corruption et de financement occulte des partis politiques bénéficient encore aujourd’hui des marchés publics. Afin d’être dissuasif dans la poursuite de pratiques corruptrices, il conviendrait d’interdire à toute entreprise ayant versé des pots de vins ou ayant pratiqué des ententes illicites avec d’autres entreprises pour obtenir un marché, de postuler pour un marché public.
La collectivité signataire de cette charte s’engage à ne pas retenir pour ses marchés publics une entreprise condamnée pour corruption.

 

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 23:45

Ha ! les bonnes senteurs de Provence ! Lavande, thym, romarin... et à Peynier une belle odeur de Faïsses.

 

Dans le billet Ca sent les Faïsses de Peynier jusqu'à Trets, je relatais le calvaire des habitants riverains de l'unité de recyclage des boues de station d'épuration installée quartier des Faïsses sur notre commune. Les riverains doivent supporter les émanations nauséabondes de ladite unité. De nouveaux événements m'amènent à reparler de cette affaire bien malodorante.

 

Devant la lente avancée de ce conflit qui dure depuis plus d'un an et demi, les riverains s'organisent et le collectif "STOP aux odeurs des Faïsses" a été crée. Ce collectif rassemble une trentaine de membres fondateurs et son but est (extrait des statuts) "de combattre les nuisances olfactives et toutes les pollutions dégagées par la récente station de compostage des Faïsses à Peynier qui sont vécues comme des agressions vis-à-vis de l’espace privé et public engendrant des dommages dans la Haute Vallée de l’Arc.". J'invite tous ceux qui se sentent concernés de près ou de loin par ce problème à adhérer au collectif.

  On peut le contacter ici : collectif.odeursdesfaisses@gmail.com, un site internet est en préparation.

 

La création de ce collectif accélère le processus. Récemment la presse locale a largement couvert l'événement et est revenue sur le problème de ces habitants. On aura eu pour la première fois la position du maire-propriétaire et de l'exploitant. Par contre il serait bon de revenir sur un certain nombre d'affirmations. En effet, le journal la Provence dans son édition du 17/01/2011 évoque le caractère écologique du recyclage des résidus des Faïsses. Comment peut-on raisonnablement écrire de telles choses quand on sait que les boues arrivent par camions de communes situées à presque 100 kilomètres de Peynier ? Ce même article a présenté le procédé de compostage incriminé comme un " procédé vertueux pour l'environnement" . Le procédé est tellement vertueux qu'il existe une loi (L425-1) dans le code des assurances qui précise : "Un fonds de garantie des risques liés à l'épandage agricole des boues d'épuration urbaines ou industrielles est chargé d'indemniser les préjudices subis par les exploitants agricoles et les propriétaires des terres agricoles et forestières dans les cas où ces terres, ayant reçu des épandages de boues d'épuration urbaines ou industrielles, deviendraient totalement ou partiellement impropres à la culture en raison de la réalisation d'un risque sanitaire ou de la survenance d'un dommage écologique lié à l'épandage [...]". En réalité on ne connait pas vraiment les conséquences à long terme de l'épandage de ces boues et on prévoit d'ores et déjà des indemnisations, au cas où l'on s'aperçoive dans le futur d'une pollution inconnue ou d'un effet indésirable !  Seulement un nombre limité de polluants minéraux et organiques sont recherchés, mesurés (de temps en temps) et réglementés, beaucoup sont ignorés comme les résidus médicamenteux. Les boues des stations d'épuration sont un déchet dont on ne sait que faire, donc après les avoir envoyées à la mer, enfouies dans des décharges, maintenant on les disperse sur les terres agricoles pour diluer les polluants qu'elles contiennent même si les procédés de retraitement les minimisent.

 

La suite de l'article en question est plus intéressante puisque notre maire (propriétaire du terrain sur lequel se trouve l'exploitation) prend enfin position publiquement sur ce problème.LP170111.jpg L'article en question commence fort, avec en titre "ça soulève la question de l'habitat en zone agricole". Voilà un commentaire inattendu : les habitations étaient là AVANT l'installation de la station de retraitement des boues, les riverains n'ont rien demandé à personne. Et on ne leur a rien demandé non plus d'ailleurs. Des propos par ailleurs fort surprenants quand on sait que la municipalité a accordé récemment des permis pour de nouvelles constructions en zone agricole. A noter qu'il existe une zone agricole juste en bas du village, en face de l'école primaire. Nous sommes tous au village des habitants riverains de cette zone. Cela veut-il dire que nous aurions dû tous subir les mêmes désagréments si la station de recyclage s'était installée dans ce secteur, dans la plus grande légalité ? Tout ceci ne tient pas debout.

 

On apprend ensuite que notre maire est "favorable à cette exploitation". Voilà qui est inquiétant ! Il est utile de rappeler ici que cette installation traite les boues des stations d'épuration de Lorgues, Hyères et Trets. Les Peyniérennes et Peyniérens seront très heureux d'apprendre  que notre municipalité est favorable à l'accueil de déchets issus de villes fort lointaines et à leur recyclage sur notre commune. Voilà une position très claire et sans aucune ambiguité... pour ma part je n'y suis pas favorable, mais je ne suis ni maire, ni bailleur du terrain d'accueil de la station de recyclage incriminée. Coïncidence ou pas, toutes les municipalités citées dans le rapport de la DREAL et dans la presse qui nous envoient gentiment leurs boues sont dirigées par des maires UMP ou assimilés. Et finalement on peut se demander quelle aurait été la position de notre maire si le terrain avait été loué par un autre propriétaire-agriculteur. Un opposant par exemple. En ce qui me concerne, ma position n'aurait pas varié, j'y aurais été également hostile.

 

Revenons au texte. Ainsi ce serait le "tribut payé à l'écologie". Sacré bilan ! Combien de tonnes de CO2 émises pour transporter ces boues de Hyères (90km) et Lorgues (84km) ? Concernant les boues elles-mêmes, il est intéressant de constater que la station d'Hyères (exploitée par Véolia) retraite les eaux d'une vingtaine d'établissements hospitaliers ou médicalisés, de la base aéronautique navale et d'une usine d'électronique (voir ici). Il est utile de rappeler que outre 8 ETM (cadmium, mercure, sélénium, plomb, chrome, cuivre, nickel zinc) seulment quelques composés organiques sont mesurés dans les boues : les 7 PCB les plus dangereux et  3 HAP seulement, le fluoranthène, benzo(b)fluoranthène et benzo(a)pyrène (voir ici). Quid des autres ? nul ne sait pour le moment, il n'y a aucune règlementation ni contrainte, et le problème est bien là, on avance à l'aveuglette. On peut faire également des commentaires sur le procédé de réalisation du compost : il est basé sur le compostage à l'air libre, qui sous certaines conditions (mauvaise ventilation) transforme le processus en fermentation anaérobie ou méthanisation. Ce processus chimique dégage du méthane (CH4) qui est un très puissant gaz à effet de serre (23 fois plus puissant que le CO2), et simultanément de l'hydrogène sulfuré (H2S) , de l'amoniac (NH3) responsables de mauvaises odeurs (tiens donc...) et du CO2 en quantité dans tous les cas (voir ici). Il existe par contre des procédés d'élimination des boues a priori plus écologiques comme le procédé air-sun-clean breveté par le CNRS qui transforme les boues en combustible. Mais ces procédés n'ont rien à voir avec le dispositif sommaire mis en place à Peynier, notamment en terme d'investissements. Dans cette histoire il semblerait qu'on veuille nous faire prendre des vessies pour des lanternes, il n'y a à mon avis rien d'écologique là dedans, mais un simple pis-aller pour éliminer des déchets.

 

Et pour finir, le seul argument avancé pour ne pas maintenir cette installation serait que "cette activité se poursuive sans être conforme aux normes". Ou plutôt un argument pour la maintenir dans le cas contraire, sous entendu : il n'y a pas de raison de l'arrêter si elle est aux normes. Les riverains qui subissent quotidiennement les odeurs et autres nuisances issues de la plateforme n'ont que faire de cet argument: même si ces nuisances sont dans les normes elles restent des nuisances insupportables ! Se retrancher derrière des arguments de droit n'est pas acceptable. Se draper dans des arguments pseudo écologiques ne trompe personne. A ce compte là, pourquoi notre municipalité s'est elle battue contre le passage du TGV dans la vallée ? Pourtant le train est un moyen de transport très écologique, et le projet était évidemment bâti dans le plus strict respect de la loi. Le parallélisme de ces deux situations et la différence des réponses apportées (diamétralement opposées) laisse suggèrer qu'il y aurait d'autres intérêts sous-jacents.

 

Quelle est la position des municipalités voisines ? La commune de Rousset et son maire Jean-Louis Canal se sont rangés aux côtés du collectif ; il est prévu le vote d'une motion de soutien lors du conseil municipal du 4 mars ainsi qu'une demande d'adhésion au collectif au titre de la commune. Lors de ce conseil municipal, le collectif est invité à prendre la parole. La position du maire de Trets sera peut-être connue ce 24 janvier lors du conseil municipal, puisqu'une question de Georges Lescoches (opposition) a été déposée, dans laquelle il demande notamment que la ville de Trets soutienne et adhère au collectif et que la ville exige de l'exploitant de la station d'épuration de Trets (Ternois, voir ici) qu'il cesse d'apporter ses boues à l'installation incriminée (voir ici et ici). Le conseiller général Roger Tassy a été saisi de l'affaire et il fait étudier par les services du département à quel titre le Conseil Général pourrait intervenir pour faciliter la résolution du problème.

 

Finalement, au delà de la gêne occasionnée au quotidien pour les habitants, abordons le sujet économique : quelles conséquences pour les exploitants commerciaux impactés par les odeurs ? Plusieurs restaurants et auberges sont gênés dans leur activité par les nuisances de la station, bravo les repas aux bonnes odeurs de Faïsses ! Combien d'emplois menacés ? Probablement des dizaines. Parallèlement combien d'emplois sur la plateforme de recyclage ? 

 

Aucun argument ne plaide décidément en faveur du maintien de cette plateforme, si ce n'est des intérêts financiers. La société "04 recyclage" est une SARL au capital de 7500 euros seulement et réalise (notamment grâce à son installation Peyniérenne mais pas exclusivement à priori) un chiffre d'affaires de 426 000 euros, en augmentation de 100% par rapport à 2009, un excédent brut d'exploitation de 147 000 euros et un résultat net de l'ordre de 15% (61 000 euros) en augmentation de 200% par rapport à 2009 (voir ici). Apparemment une belle affaire...  Claude Duret dans la Marseillaise résume bien la situation par ces quelques mots :  "une installation rudimentaire qui rapporte gros" (cliquer pour agrandir):

 

LM200111-1.jpgLM200111-2.jpg

 

Une seule question se pose  finalement : qui a intérêt à ce que cette station de recyclage continue son activité ? Certainement pas la plupart des Peyniérennes et Peyniérens...

 

A samedi prochain

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 23:55

Poursuivant ma volonté d'information des Peynierennes et Peynierens, j'ai décidé aujourd'hui d'aborder le sujet épineux des subventions aux associations.

 

Tous les chiffres présentés ici sont extraits des délibérations du conseil municipal, telle que celle de 2010 :

 

 

associations.jpg

 

Je vous fais grâce des décisions des années précédentes, simplement le tableau ci-après présente les choses un peu différemment : les associations sont ordonnées de l'association qui reçoit le plus de subventions à celle qui en reçoit le moins. On retrouve également l'historique des subventions depuis 2007. L'avant-dernière colonne donne le pourcentage de subventions allouées pour chaque association par rapport à l'enveloppe globale, et la dernière donne la variation sur la période 2007-2010 (cliquer pour agrandir).

 

subventions-associations.jpg

 

Ce tableau ne tient compte que des subventions directes. Il ne tient pas compte des avantages octroyés sous forme de mise à disposition de locaux, équipements, personnel, etc.

 

Peynier Fêtes est la grande gagnante de la "loterie municipale" avec un premier prix à plus de 20000 euros en constante augmentation d'année en année, soit plus de 60% du budget des subventions aux associations !

 

A noter que certaines associations comme "Bien vivre à Peynier" se plaignent, à juste raison, d'être écartées de l'accès aux infrastructures communes comme les salles pour réaliser des conférences et les panneaux d'affichage électroniques pour annoncer lesdites conférences. Cette association est par ailleurs "interdite" de présence aux journées des associations. Peut-être est-ce parce qu'elle est dirigée par des proches de l'opposition institutionnelle ? La municipalité y voit-elle une association politique déguisée ? Il est vrai que la dernière conférence s'intitulait "Apollinaire et les femmes" et que la dernière sortie organisée consistait en la visite de l'exposition "César, le Rhône pour mémoire" à Arles... tout un programme de campagne électorale (voir ici) ! Et quand bien même ça serait des conférences politiques, n'est-ce pas le jeu de la démocratie que l'opposition puisse s'exprimer librement ? Il semblerait que non si on en croit les événements récents (voir ici). Je ne reviendrai pas sur l'assignation en diffamation d'une association de la commune. Voilà une bien curieuse façon de promouvoir les corps intermédiaires dont le rôle démocratique n'est plus à prouver.

 

Mais revenons aux subventions proprement dites. Ces chiffres amènent certaines remarques factuelles, hors de toute polémique politique :

 

- Quelles règles pour l'attribution de subventions ? Sauf erreur de ma part il n'y a rien de clairement établi. Pourtant certaines communes et collectivités ont un règlement très précis (par exemple Marseille donne beaucoup de détails sur les conditions, voir son site ici).

- Pourquoi tant de disparités en fonction des associations ? Quels critères ?

- Les trois "premières" associations se "partagent" près de 80% du gâteau. Pourquoi ?

- On remarquera en 2007 la subvention de 15000 euros à l'association "les nuitées de ste victoire", subvention non récurrente. Pourquoi ?

- Au niveau de la variation, certaines associations ont été particulièrement bien loties comme Trait-d'Union ou l'Olympique de Peynier, d'autres ont vu leur subvention baisser considérablement comme l'Amicale du Personnel ou le Foyer Rural. Pourquoi ?

 

Ces chiffres amènent par ailleurs des questionnements de fond sur les répartitions :

- L'année 2007 a été une année faste avec un budget plus important de 25%; était-ce parce qu'il s'agissait d'une année électorale ?

- On aurait aimé un argumentaire étayé sur l'attribution de ces subventions, une présentation exhaustive et publique des projets de chaque association et du bon usage de l'argent qui leur est versé, par exemple dans le journal de Peynier.

- Pourquoi ces subventions ne sont-elles pas rendues publiques (hors compte-rendus du conseil municipal obligatoires), comme cela se fait dans de très nombreuses villes et notamment certaines voisines ?

- Finalement on peut se poser la question de l'utilité de la subvention à certaines associations : quelle activité réelle et plus-value pour le village et les habitants ? Ainsi à titre purement d'exemple, sans aucune démarche personnelle dans ce constat ni aucune animosité à l'égard de ses membres, on peut légitimement se poser la question de l'utilité de la subvention à l'association Agnor (Alpine Gordini Non Oubliées Réunies), mais c'est très certainement ma grande ignorance de la question qui amène mon interrogation. C'est à rapprocher de la question sur les règles d'obtention des subventions. Parallèlement la responsable locale de la Croix Rouge, dont l'utilité et la dimension apolitique ne sont pas à démontrer, sollicite de façon récurrente en vain depuis de nombreuses années un local... chacun est libre d'en tirer les conclusions qui s'imposent quant aux priorités de l'équipe municipale. Vroum vroum !

 

Voilà chers lecteurs, j'arrête là ma liste de questions pour vous laisser réagir à tous ces chiffres si vous le souhaitez. (Je vous rappelle que la discrétion est absolument garantie pour ceux qui postent des commentaires).

 

A samedi prochain.

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 23:55

Avant toute chose, bonne année à toutes et à tous !

 

Mes détracteurs semblent dire ici et là que je renvoie une mauvaise image du village notamment suite à mon  premier article intitulé "mon village est une poubelle". Je les rassure tout de suite, ce n'est pas moi qui renvoie une mauvaise image du village : je revoie simplement l'image de la réalité telle que je la constate au quotidien devant chez moi, ni plus, ni moins. Il ne tient qu'aux responsables de faire en sorte que cette réalité soit celle qu'ils ont envie que l'on propage. Par ailleurs il est instructif de lever le nez, de regarder ce qui se fait autour de nous et d'arrêter de nous regarder le nombril en nous contentant de formules déclaratives du style "mon village est le plus beau du monde". Se voiler la face et rester dans une attitude contemplative n'a jamais été productif.

 

Dans cet article je parlais du problème des containers en centre ville et de la saleté qu'engendrait le dépôt anarchique des poubelles notamment sur le Cours. Je prenais en exemple la ville de Cholet qui avait mis en place des containers étanches enfouis. A l'occasion d'une promenade j'eus la surprise de voir que des containers du même type avaient été récemment installés chez... nos voisins de Trets ! Force est de constater qu'il se passe des choses là bas, contestables comme le stationnement payant au centre ville et d'autres projets plus ou moins bien pensés (voir ici), et moins contestables comme ces containers étanches (voir ici) financés par la CPA.Voici le résultat après 10 jours de travaux seulement :

 

P1030501-small.jpg

P1030500-small.jpg

P1030497-small.jpg

P1030499-small.jpg

 

Preuve que c'est possible même dans la CPA et en centre ville, il suffit d'y travailler ! Et en prime c'est du tri sélectif. Mais qu'on se rassure, il y a peu, au centre ville de Peynier nous avons eu droit à la traditionnelle distribution de sacs poubelles à l'effigie de la CPA, qui sont sans utilité pour beaucoup car trop petits.

 

EDIT du 8/01/11 : Un lecteur m'indique qu'à Fuveau ce type de containers existe depuis au moins 2006 :

 

Decembre 2006 FUVEAU poubelles tri

 

A samedi prochain

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 12:00

Aujourd'hui je vous livre un billet qui commence avec une anecdote. Je me promenais sur le Cours juste avant Noël lorsque je suis tombé sur une amie de longue date. Elle m'explique qu'elle se rend à la mairie pour payer la cantine et la garderie de ses enfants, et qu'elle avait attendu le dernier moment pour s'acquitter de cette dette car il y en avait pour une "certaine somme".

 

Fait nouveau cette année, deux "périodes" ont été fusionnées (sans aucune explication) ce qui oblige les parents à payer ces prestations par avance jusqu'aux vacances de Pâques, soit 13 semaines en tout et pour tout.

 

Rappel des tarifs :

 

garderie : 1 € par soir pour les deux écoles (à condition d'avoir une place à la primaire, sinon, les tarifs de l'IFAC sont plus élevés...)

cantine maternelle : 2,30 € par repas (uniquement si les deux parents travaillent (voir ici)...)

cantine primaire : 2,50 € par repas

 

A titre personnel, j'ai donc dû faire un chèque de 250 euros environ pour mes deux enfants et uniquement pour la cantine. Disons-le clairement, cela ne me pose pas de problème particulier, je peux donc évoquer ce sujet de façon très libre. J'ai par contre une pensée compatissante pour certaines familles modestes ou nombreuses qui ont dû acquitter une facture très salée et pas réellement prévue pendant ces fêtes de fin d'année, c'était on ne peut mieux choisi... Pour un parent isolé élevant 2 enfants, salarié au SMIC (1055,42 €), une situation qui n'a rien d'exceptionnel par ces temps de crise, cela représente 350 € pour la cantine+garderie soit très exactement le tiers du salaire. Il faudra que l'UMP, parti autoproclamé du pouvoir d'achat et de la France qui se lève tôt, parti de Sarkozy, Woerth... et de notre maire, explique à ces gens comment boucler le budget du mois de décembre. J'ai beau tourner l'équation dans tous les sens, ça me semble très difficile. Je n'ai aucun doute par contre sur le fait que les services administratifs de notre commune soient très bienveillants et à l'écoute des problèmes de nos concitoyens et qu'une solution aura pu être trouvée pour les situations les plus critiques, mais combien de personnes en difficulté même légère ne se sont pas manifestées par honte, peur du "qu'en dira-t-on", ou simplement par réflexe de fierté ?

 

Pour approfondir un peu plus le sujet, qui fixe les tarifs ? Le conseil municipal est seul compétent en la matière depuis le décret du 29 juin 2006. Il ne peut dépasser le coût du service rendu, investissement compris et déduction faite des subventions, mais l'amortissement de l'investissement n'est pas forcément inclus dans ce prix, de même que le prix total du repas n'est pas forcément répercuté sur les familles, c'est un choix totalement politique : le prix du repas est une "participation". Il peut être modulé selon les revenus et le quotient familial, ce qui n'est pas le cas à Peynier et dans la plupart des communes mais est appliqué par exemple à Aubagne ou Gardanne.

 

Le tarif de la cantine a été augmenté lors du conseil municipal du 31 mars 2009. En ce début 2009, c'était le plus fort de la crise économique, l'emploi était on ne peut plus menacé dans la haute vallée de l'Arc. EDIT 4/01/2011 :

 

Plans-sociaux.jpg

 

Mais tout ceci ne semble pas avoir gêné nos élus qui ont voté à l'unanimité cette augmentation (cliquer sur l'image pour l'agrandir):

 

CM-tarif-cantine.jpg

 

Il est intéressant de mettre en parallèle cette augmentation du prix du repas avec un certain nombre de réalisations et initiatives dans notre commune. Il y a 140 jours d'école par an, environ 250 repas scolaires servis, soit (à la louche, mais si quelqu'un a des données plus précises je suis preneur) 35 000 repas annuels. Une subvention municipale supplémentaire de 10 000 euros permettrait donc de faire baisser le prix du repas d'environ 0,30 euros, ce qui permettrait de ramener le coût du repas facturé à 2€/2,20€. Cette baisse engendrerait une économie pour les familles de 42 euros/an/enfant. Un bon moyen de faire du soutien social à notre échelle. Mais 10 000 euros ça représente quoi ? C'est  0,2 % du budget total de la commune, c'est le coût estimé de l'érection d'une statue et c'est aussi le coût estimé d'une procédure en diffamation. Si ces deux initiatives n'avaient pas été prises, cela aurait donc permis de dégager quelque 20000 euros et faire baisser de 0,60 euros le repas, soit 168 euros/an d'économies pour une famille de deux enfants. Encore une fois une question de priorités et de bon usage de l'argent du contribuable. Notons par ailleurs qu'il avait été fièrement annoncé dans La Provence que les comptes de la commune étaient en excédent de 1 000 000 euros en 2009, cette même année où le prix du repas a été augmenté (voir ici). On est donc à l'évidence ici devant un choix politique clair qui défavorise les familles.

 

Comment cela se passe-t-il autour de notre village ?

 

Le tableau ci-après regroupe les tarifs des communes de plus de 2000 habitants aux alentours, tarif moyen entre la restauration du primaire et de la maternelle.

 

prix-cantine2.jpg

 

Une petite enquête montre que la commune de Peynier est bonne avant dernière des principales communes du secteur pour le prix du repas facturé. La palme du repas le moins cher revient à Rousset avec un tarif unique de seulement 1,60 euros par repas. D'autres communes comme Trets ont intégré près de 30% de bio dans les repas tout en maintenant un prix inférieur au nôtre, proche de la moyenne du secteur qui est à 2,19 euros. Le prix le plus élevé revient à la ville de Fuveau, avec un tarif unique de 2,70 euros par repas, dégressif à 2,50 euros à partir de 3 enfants. Il est à noter que, coïncidence ou pas, les cantines les plus chères du secteur sont toutes sans exception dans des communes gérées par des maires UMP, preuve s'il était besoin que ce parti n'oeuvre pas en faveur du pouvoir d'achat des ménages. Notons également que Jean Bonfillon, maire de Fuveau, commune où la restauration scolaire est la plus chère dans ce comparatif  est candidat UMP pour notre canton aux élections qui auront lieu ce printemps. A chacun d'en tirer les conclusions qui s'imposent, sachant que le conseil général est précisément compétent pour de nombreux sujets concernant... les affaires sociales ! 

 

Par ailleurs la ville de Rousset est non seulement la moins chère pour ce service, mais en prime il est possible de régler par carnets de... 10 tickets, soit 16 euros seulement. D'autres villes comme Fuveau ou La Bouilladisse offrent un service de paiement en ligne (non obligatoire) pour éviter de se déplacer en mairie et d'encombrer les services municipaux. Ce mode de règlement doit en outre permettre une gestion très fine des repas à préparer et éviter le gaspillage (donc le coût du repas). De même une situation familiale ou professionnelle qui change n'oblige pas à payer des repas inutilement. La ville d'Aubagne va plus loin et a mis en place un "compte cantine" que l'on peut approvisionner à son gré (en ligne ou directement en mairie) et qui est débité en fonction des repas effectivement pris. A Peynier, nous sommes donc loin de ce qui se fait de mieux. En tout cas ces exemples pris chez nos voisins proches font rêver quand on pense à la queue sur le Cours le jour de l'ouverture des inscriptions au mois de juin pour la rentrée et aux comportements afférents : aggressivité par peur de ne pas avoir de place, incivisme, non respect du personnel municipal qui est en première ligne et doit gérer une situation tendue qui n'est nullement de son fait, etc. Bref, beaucoup de choses à améliorer mais qui perdurent depuis... des années une fois de plus.

 

Pour finir j'adresse un grand merci à tout le personnel municipal qui, quel que soit le prix du repas et les modalités de paiement, prend grand soin de nos enfants tous les midis !

Bon bout d'an et bon réveillon que je souhaite très festif à tous.

 

A samedi prochain.

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 11:30

Après (seulement) trois mois d'activité de ce blog, il est temps de faire un premier bilan.


Depuis sa création le blog aura passé ce noël le cap de plus de 1000 visiteurs uniques. frequentationNotons que les visiteurs uniques sont des adresses IP différentes correspondant à un nombre de foyers, et que derrière chaque adresse il y a plusieurs lecteurs. Le démarrage s'est fait "en douceur" et la fréquentation a suivi sur ces trois mois une progression quasi linéaire pour atteindre un rythme étonnant avec de l'ordre de 140 visiteurs uniques par semaine ces derniers temps. Les données définitives du mois de décembre ne sont pas encore connues mais les chiffres indiquent une fréquentation de l'ordre de 500 visites en prévision.

 

Quant au nombre de pages vues (articles lus), il culmine à plus de 5000 en projection pour la fin du mois. Dans le détail voici le "top 5" des articles les plus appréciés (ou plutôt les plus lus) sur les 30 derniers jours, dans l'ordre :


- Ca sent les Faïsses de Rousset jusqu'à Trets (179)
- Consternant ! (144)
- Je ne suis pas d'accord (88)
- Peynier paradis des promoteurs immobiliers (68)

- Ripolinades (48)


Notons toutefois que ces statistiques sont focément biaisées, puisqu'elles ne comptabilisent pas les visiteurs accédant aux articles à partir de la page d'accueil du blog, et que le temps de mise en ligne diffère pour tous ces articles, mais elles donnent malgré tout une indication intéréssante.
Je remercie donc chaleureusement tous mes lecteurs pour ce succès, tous ceux qui m'ont soutenu dans cette démarche, mais aussi tous mes détracteurs qui font vivre le site et sont sa raison d'être.

 

EDIT du 01/01/2011, les statistiques finales arrêtées au 31/12/2010, en accord total avec les prévisions :

 

stats31-12-2010.jpg


Véritable phénomène local, la rançon du succès aura voulu que Claude Duret fasse un article sur ce blog. Il est correspondant local et journaliste de talent à La Marseillaise. Il a produit de nombreux articles fort intéressants notamment sur notre village (que vous pouvez retrouver sur mes pages pour certains).


LM211210 Peynier une bouffee dair pur
(cliquer pour agrandir).

 

Je l'en remercie publiquement, au nom de la défense de la liberté d'expression et la démocratie, les pratiques les plus intolérables doivent en effet être dénoncées vigoureusement. Fait remarquable, je parlais plus haut des statistiques de fréquentation, 15 visites ont été faites pour consulter les "conditions générales d'utilisation" de ce blog, le petit lien C.G.U. tout en bas de page, en tout petit, qui est simplement le contrat me liant à mon hébergeur JFG Networks (over-blog). Coïncidence ou pas ? En tout cas il faut avoir l'esprit vraiment tourdu pour aller trouver et éplucher ce contrat, moi-même je me demandais à quoi correspondait ce lien dans les statistiques... Il s'agissait probablement d'explorer une quelconque faille et me mettre en porte à faux vis-à-vis d'over-blog, preuve si besoin était que je gêne. En tout cas on ne recule apparemment devant aucune initiative abjecte pour me faire taire...

 

Tout ceci est fort inquiétant, et notre voisin Lucien Alexandre Castronovo le relate bien dans son excellent et très pertinent billet sur Peynier et la dérive extrêmisante d'une partie de la droite du pays d'Aix. A l'occasion de la venue à Aix-en-Provence (pour la parution de son best seller indignez vous) de Stéphane Hessel, un authentique résistant qui a notamment assisté aux séances de rédaction de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, les masques tombent. Je vous invite vraiment à prendre quelques minutes pour le lire ici, il apporte un regard extrêmement critique et finement analysé sur ceux à qui nous avons affaire.

 

La coïncidence de l'actualité veut que Jacqueline de Romilly, Académicienne et première femme professeure au Collège de France, distinguée de nombreuses fois, soit disparue ce 18 décembre. Pourquoi cette évocation direz vous ? tout simplement parcequ'elle était notamment hélléniste et spécialiste de la démocratie athénienne, et certaines de ses réflexions sont fort à propos : "la démocratie c'est ce qui permet au faible de répondre à l'insulte du fort. Et c'est ce qui permet au petit, lorsqu'il a raison, de vaincre le grand."

 

Pour finir,la démocratie et la liberté d'expression ayant apparemment  encore du mal aujourd'hui à prendre pleinement leur place à Peynier, terre que certains voudraient intolérante, je vous fais part d'une chronique de Patrice Bertin, entendue sur France Infos. Je vous la livre telle que, espérant qu'elle inspire le plus grand nombre.

 

Joyeux Noël à toutes et à tous
A samedi prochain

 

 

Patrice Bertin - France Infos - Jeudi 16 décembre 20:00

 

 

www.france-info.com/chroniques-a-premiere-vue-2010-12-16-vive-la-polemique-493345-81-342.html



 A première vue, la contestation sociale et la polémique politique sont les deux mamelles de la France...

On peut regretter que chaque réforme importante soit accompagnée d’une poussée de fièvre syndicale mais c’est une spécificité française. De même, entre Karachi, Clearstream, Woerth, les Roms, le bouclier fiscal, l’ISF etc, chaque jour apporte un sujet de polémique supplémentaire.

Se déchirer sur tout est une hexagonale manie. Et, tout bien réfléchi, mieux vaut s’en féliciter que s’en préoccuper. D’abord, on n’est pas les seuls. D’autres démocraties voisines comme l’Angleterre ou un peu plus loin Israel ont des traditions de débats parlementaires d’une violence à faire pâlir le Palais Bourbon.

De plus, la liberté d’expression avec tout ce qu’elle suppose d’outrances et de vigueur est à la vie publique ce que la liberté d’aller et venir est à la vie privée. La dureté, l’âpreté et même, osons le dire, la méchanceté du débat public sont essentiels. Ce sont les symptômes du bon fonctionnement des institutions démocratiques qui ont besoin d’un « qui vive » permanent tout comme la dialectique se nourrit des contradictions.

A la limite, on peut même considérer que la présence des extrêmes, (extrême gauche comme extrême droite) sur l’échiquier politique français est la marque d’un pluralisme de bon aloi.

Pour toutes ces raisons, on serait tenté de dire : « merci Sarko ! ». Car le Président et son demi quinquennat anxiogène ont réveillé le débat démocratique. C’est à mettre à son crédit que les Français ne soient plus « des veaux » comme disait l’autre. Et s’ils passent leur temps à se quereller sur l’Epad, la sécurité, l’école, Bettencourt, le bouclier fiscal, l’âge de la retraite, le style du président ou l’identité nationale, dans le fond c’est tant mieux.

Vive la polémique. Elle est saine, indispensable. C’est le signe extérieur de richesse d’un grand pays et le Produit Intérieur Brut d’une démocratie.

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 00:00

Je vais revenir sur une affaire qui a fait grand bruit il y a quelque temps. Rappelez vous, juste avant les élections municipales de 2008, dans la frénésie des travaux pré-électoraux il y a eu la transformation de 5 places de stationnement sur le Cours en "places bleues", places au stationnement règlementé (1 heure entre 9h et 19h). Cette décision avait été prise d'autorité, sans aucune concertation avec les riverains.

 

Nous avions alors avec quelques voisins pris l'initiative de faire signer une pétition, qui reçut l'approbation d'une grande majorité d'habitants du Cours et alentours. J'avoue volontiers que nous avions profité de cette période pré-électorale (1 mois avant les élections) pour user d'un moyen de pression non négligeable, même si nous n'avions pas nous-même choisi cette période électorale comme point de départ des travaux. Et les effets furent immédiats puisqu'une fois la pétition remise en mairie, nous avions obtenu très rapidement la tenue d'une réunion à laquelle j'avais moi-même participé (entre autres). Notre but était simple : forts du mandat des pétitionnaires, parler du problème du stationnement au centre et faire remonter qu'on ne pouvait pas prendre une telle décision sans trouver de solution acceptable pour les habitants.

 

Il nous avait alors été exposé que les places bleues avaient été réalisées à la requête des commerçants et pour faire cesser le stationnement sauvage en pleine rue. Chacun pourra juger de l'efficacité de la mesure (photo prise il y a environ un mois) :

 

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D'autre part, renseignement pris auprès de certains commerçants (à l'époque), ceux-ci n'auraient rien demandé du tout. Il s'agirait donc apparemment simplement d'un "coup" qui n'aurait coûté qu'un pot de peinture bleue et qui pouvait rapporter gros juste avant les élections. Et à force de peindre partout, les pinceaux doivent être usés à la mairie (voir ici). Lors de cette réunion on nous avait également exposé qu'en contrepartie les commerçants et employés municipaux ne se gareraient plus sur le Cours. Franchement c'est une curieuse façon de procéder : d'un côté on contraint, de l'autre on a un accord verbal. D'autant que le "conseil" donné aux employés municipaux n'est apparemment pas appliqué à ceux-là mêmes qui ont édicté cette règle. Faites ce que je dis, pas ce que je fais, deux poids deux mesures selon qu'on est "puissant ou misérable" (Beaumarchais).  D'ailleurs on voit mal comment on pourrait contraindre qui que ce soit, le panneau de "stationnement interdit aux commerçants et employés municipaux" n'existant pas dans le code de la route. Pour ma part je suis contre ce système, de même que je suis contre les places bleues qui allouent l'espace public pour favoriser des intérêts privés. Les citoyens sont libres ét égaux en droit, c'est un principe de notre République. C'est mon point de vue et je suis prêt à en débattre, mais on ne m'en a pas donné l'occasion comme je l'explique un peu plus loin. Bref, une mesure difficilement applicable en l'état et prise dans le feu de la campagne électorale, qui ne résout rien et perdure pourtant encore aujourd'hui.

 

Au delà de la question des places bleues, c'est tout le stationnement et l'accès des habitants du centre qui est problématique. Pour preuve le stationnement sauvage avenue Saint-Eloi, problème qui n'a reçu pour réponse que la verbalisation de temps en temps jusqu'à présent. Curieuse façon de résoudre les problèmes des citoyens... Je cite le rapport du PLU de Peynier à propos du stationnement, page 102 : "cette offre (250 places) est aujourd’hui insuffisante au regard des nouveaux modes d’habiter et modes de vie". Je n'invente rien... ledit rapport est accessible sur le site de la mairie. Beaucoup de promesses pendant la campagne électorale qui n'ont engagé effectivement que ceux qui y ont cru. La cour du château devait devenir la place centrale du village et sous celle-ci un parking souterrain devait être construit (sic !).  On aurait pu lire dans les guides touristiques : "Peynier, son église, son château et son parking du XVe siècle". Idée farfelue ou pas, rien n'a été fait et le stationnement au centre est toujours aussi problématique... la preuve :

 

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Lors de la réunion sur les places bleues, il nous avait été promis qu'une autre réunion, publique celle-ci, serait organisée juste après les élections. Elle aurait  eu pour but d'étudier ce problème de stationnement avec tous les acteurs (riverains et commerçants) et lors de laquelle on aurait pu évoquer la question de l'aménagement du Cours de manière large et ouverte. On aurait pu y évoquer toutes les possibilités et idées. Notons que l'aménagement du Cours et le stationnement en épi tel qu'il est aujourd'hui devait également être provisiore si l'on en croit Peynier infos n°11 de janvier 2003. Une fois de plus du provisoire qui dure... depuis seulement 8 ans ! Pour mémoire, voici très exactement ce que l'on pouvait lire dans ledit journal :

 

"Aussi, en concertation avec les commerces et les utilisateurs, nous avons organisé, à peu de frais, un stationnement en épi de l'hôtel de ville à l'annexe des services administratifs. Cet aménagement provisoire doit nous permettre d'évaluer ce mode de stationnement avant la réalisation des travaux définitifs. L'objectif est de relancer l'activité économique de notre centre ville historique en évitant les arrêts intempestifs devant les commerces.

 

Sur les 9 places de stationnement initiales proposées sur ce tronçon, nous avons dégagé 15 places dont une réservée pour les personnes handicapées. A l'évidence ce premier projet sera révisé, mais fort de cette expérience grandeur nature, une analyse précise des retombées économiques pourra être menée.

 

Nous espérons qu'à terme le Cours sera doté d'une douzaine de travées supplémentaires, soit au total 27 places de stationnement et outre la place "handicapée" seront réservés un emplacement pour le docteur et une zone de dégagement destinée aux livraisons."

 

Les mots et l'absence d'actes parlent d'eux-mêmes. Quant à "l'activité économique de notre centre ville", sûrement que la création de la zone commerciale de la Treille qui se profile à l'horizon va grandement l'aider... Pour en revenir à la réunion promise, malheureusement elle n'a jamais eu lieu. Et ce n'est pas faute de l'avoir sollicitée à de multiples reprises auprès de différents élus et par différentes personnes !

 

Bref, une fois les élections passées il ne s'est rien passé, pas de réunion et c'est très incorrect me semble-t-il. C'est aussi une des raisons de la création de ce blog, puisque par le dialogue il semblerait qu'on n'obtienne rien à Peynier.

 

A samedi prochain

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