Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
If you are not redirected automatically, follow the link to example
Cantonales : analyse du premier tour - Blog de Jean-Luc Gach, Peynier {display:none;margin:0px; padding:0px; background-color:#FFFFFF; font-family: Verdana, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size:x-small;}

Présentation

  • : Blog de Jean-Luc Gach, Peynier
  • Blog de Jean-Luc Gach, Peynier
  • : Commentaires sur la vie du village de Peynier
  • Contact

Modération

 

Les publications sur ce blog sont Modérées à priori. Aucun commentaire totalement anonyme ne sera publié. Les commentaires sous pseudo sont acceptés si un email est enregistré. Si toutefois un commentaire ou un article vous semble insultant ou inapproprié, si vous souhaitez exercer un droit de réponse, merci de me le signaler ici.

Recherche

Agenda

 

 

Archives

Fréquentation

Depuis septembre 2010 :

 

Visiteurs uniques : 82574

Pages consultées : 184007

 

 

mentions légales

 

Licence MonPeynier

Creative Commons License 

 

Les articles de Monpeynier sont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

 

 

25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 09:00

A la veille du second tour des cantonales, il est encore temps de tirer les enseignements du premier tour. Un petit commentaire sur les résultats nationaux pour mettre ensuite en perspective les résultats sur notre canton et sur le village.

 

La plus grosse leçon de ce scrutin c'est la tannée de l'UMP et la progression du FN. Ce farceur de Claude Guéan (ministre de l'intérieur) aura beau tripatouiller les chiffres en additionnant tous les groupuscules de droite pour grossir le chiffre de la majorité présidentielle ( il dit exactement une "bonne tenue de la majorité présidentielle avec 32,5% des suffrages exprimés" sur le site du ministère. Heureusement que le ridicule ne tue pas), les fait sont là, l'UMP prend une râclée avec un score historiquement bas de 16,97%, loin derrière le PS à 24,94% et juste devant le FN à 15,06%. Le front de gauche (PC+PG) serait à 9,4%, europe écologie à 8,22% et les divers droite à 9,32%. Si on tient compte du fait que le FN ne présentait pas des candidats dans tous les cantons, il est même probable que ce parti soit devant l'UMP, à 19% selon les analystes de France Infos qui ont fait le calcul sur les cantons où il se présentait. C'est en tout cas ce qu'il revendique sur LCP (La Chaine Parlementaire). Il n'y a rien d'étonnant là dedans, c'est sans aucun doute le résultat d'une politique lamentable au niveau national où finalement on ne répond pas aux attentes des Français et parallèlement on joue avec le feu en adoptant des postures ecoeurantes et en faisant vibrer la corde xénophobe à l'aide de quelques phrases crapoteuses et de mesures néo-fascistes. Ainsi selon l'adage de l'arroseur arrosé, Sarkozy bien fier d'avoir ramené dans le droit chemin les brebis égarées du FN en 2007 en le débordant sur sa droite, se reprend cantonales umple boomerang en pleine face et voit à son tour siphoner ses voix par le même FN qui a repeint sa façade. A jouer le rapprochement et à force de surenchère à droite pour aller pêcher les voix en eaux boueuses, le frontière entre ces deux partis est de plus en plus ténue, et il faudra bien se demander à un moment donné si l'UMP est soluble dans le FN. En témoigne la prise de position de son porte-parole, l'inénarable Jean François Coppé, suivi d'autres figures de ce parti, qui n'appelle pas à voter pour les candidats PS dans le cas de duels PS - FN. Allez, encore un petit effort et l'UMP aura fini son chemin dans la compromission avec l'extrême droite, il ne manque plus qu'il n'appelle à voter FN ou à faire alliance avec ce parti, comme ce fut le cas par exemple dans notre région il y a quelques années. Beurk.

 


 

Contrairement à ce que disent tous les commentateurs politiquement corrects, l'abstention (44,32%) n'est pas un enseignement de ce scrutin car on pouvait évidemment s'attendre à ce résultat. Il n'est pas à comparer aux cantonales de 2008 couplées à une autre élection, les municipales. La participation est traditionnellement forte à ce scrutin, il faut plutôt le comparer aux régionales de 2010 où la participation était de 44,63%, score tout à fait comparable. Rien de neuf donc sous le soleil, les électeurs sont désabusés par les politiques.

 

Le tableau est dressé, passons aux résultats détaillés de notre beau village :

 

cantonales2011-1-copie-1

 

Les résultats sur l'ensemble du canton et à Peynier sont assez similaires pour tous les candidats sauf pour Bonfillon et Payet. Le premier aura fait le plein de voix à Fuveau (ce qui fait remonter son score dans le canton), alors que la 2e aura fait le plein à Peynier (ce qui fait remonter son score dans notre village), leurs lieux de résidence, c'est un phénomène classique. Le village suit la tendance nationale avec une rouste mémorable pour le candidat soutenu par le parti de notre maire (l'UMP pour ceux qui ne suivent pas...). Le FN, relativement bas aux précédents scrutins (par rapport au reste de la région), fait ce coup-ci une perçée inquiétante. On remarquera son score très élevé au bureau 1 (le village) où il passe même largement devant le candidat UMP. Serait-ce le reveil de quelques nostalgiques d'un passé brun qui se sont sentis pousser des ailes suite à l'inauguration d'une statue controversée ? A contrario au bureau 2 (extérieurs), le FN est relativement bas et l'UMP haut, ce qui illustre le phénomène de vases communiquants entre ces deux électorats. A ce stade il est intéressant de comparer ces scores avec ceux du précédent scrutin. Non pas les cantonales de 2004, mais les régionales de 2010 :

 

regionales-peynier.jpg

  La comparaison n'est pas directe. Pour la faire correctement et dégager une tendance en nombre de voix il convient de corriger de la participation (x1028/1179) et de sommer les partis proches pour se retrouver dans une situation similaire à aujourd'hui. Ainsi, FN et LDS seront sommés, tout comme LO+NPA+PC, MODEM+UMP. On peut évidemment contester la méthode mais il me semble que c'est la façon la plus juste de rapprocher les tendances.

 

L'évolution en nombre de voix par rapport à 2010 se décline alors ainsi (en voix):

 

evolution2.jpg

 

Le résultat est donc là, à Peynier aussi on observe une tannée de l'UMP et une poussée du FN. Le front de gauche est également en fort recul par rapport à son potentiel. Sans doute que l'absence de F. Coquillat, figure locale, n'y est pas étrangère. A la lumière de ces chiffres, il semblerait également qu'un nombre non négligeable d'électeurs de gauche se soient portés sur le candidat FN ce coup ci. Ils ne doivent pas se méprendre, le FN n'est pas un parti d'ouvriers. Contrairement à ce qu'on pourrait croire,  R. Tassy ne progresse pratiquement pas sur la commune, alors que le contexte national était très favorable. Sans doute que l'affaire Guerini n'y est pas pour rien. Cependant son score est nettement au-dessus de la moyenne nationale. Europe Ecologie réalise un bon score, stable depuis les régionales. L'engagement de M.N. Payet pour la préservation de la haute vallée de l'arc notamment en s'opposant à l'urbanisation sauvage et spéculative et à diverses initiatives malheureuses (comme la plate-forme des Faisses) l'ont apparemment implantée durablement sur notre canton.

 

Et maintenant ? C'est le 2e tour, ce dimanche. Une fois de plus ça va se jouer dans un mouchoir de poche pour notre canton. Le report des voix FN sur le candidat UMP ne fait guère de doute, surtout vu les appels de pied de ce parti au niveau national qui n'en doutons pas, espère faire le plein des voix de l'extrême droite. A gauche, le report de l'électorat du front de gauche sera probablement fort puisque Capell fait campagne avec Tassy. L'électorat d'europe écologie sera amené également à se reporter sur Tassy suite aux accords nationaux, mais certains seront freinés par la frilosité de certaines personnalités locales comme la juge Laurence Vichnievsky. Tassy peut donc compter sur un réservoir de voix comparable à celui du candidat UMP, mais même si le report est total, la somme arithmétique des voix de gauche ne lui donne pas la majorité absolue. Parallèlement les affaires en cours du conseil général, que l'UMP utilise comme arme (tout comme la gauche utilise la politique de Sarkozy comme argument électoral) risquent de démobiliser l'électorat de gauche et provoquer un mauvais report. A noter toutefois les prises de positions de personnalités du PS dans la provence qui sembleraient démontrer la prise de conscience du problème que peut créer la situation actuelle.

 

Bref,rien n'est joué et  la mobilisation de l'électorat de gauche est essentielle ce dimanche s'il veut envoyer un signal à l'UMP et à notre prési-bling-bling.

 

A samedi prochain.

Partager cet article

Repost0

commentaires