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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 20:31

L'actualité de ces dernières semaines aura été mouvementée pour le pouvoir socialiste, mais pas seulement, pour toute la caste politique dans son ensemble.

 

Les nouvelles toutes plus stupéfiantes les unes que les autres n'ont pas cessé de tomber : mise en examen de Sarkozy pour abus de faiblesse après un quinquennat invraissemblable d'affaires, puis affaire Cahuzac qui a ébranlé le pouvoir dans son ensemble. Les questions se tournent aujourd'hui vers Moscovici ou encore Le Pen si on en croit les dernières révélations de Médiapart dans son article "Le Pen, son compte en Suisse et son trésorier".  C'est toute la classe politique qui est aujourd'hui sur le grill.

 

1173_sondage.jpg

 

Dans notre département nous ne sommes pas en reste. Il y a évidemment l'affaire dite "Guérini" qui entrave l'action de tout le PS local, mais pas seulement. Les condamnations, réquisitions, affaires et mises en cause se multiplient au nez et à la barbe de l'ensemble des citoyens. On pourrait ainsi citer l'affaire Granié (Fos-sur-mer), le procès (en attente de verdict) de Sylvie Andrieux, etc.

 

Au plan local, dans nos petits villages, les maires ne sont pas en reste non plus et les condamnations pleuvent dans le département. On pourrait citer ainsi le maire UMP de Ventabren condamné ces derniers jours à 6 mois de prison ferme pour une altercation avec des opposants. Ou encore l'ex-maire PS de Peypin Christian Bourelly, mis en cause pour prise illégale di'ntérêt, ce dernier aurait fait bénéficier à l'un de ses adjoints un marché public pour un standard téléphonique (voir l'article de La Marseillaise "Petit marché, grands principes").

 

L'affaire Cahuzac aura au moins un avantage : elle aura permis la prise de conscience de l'ensemble de la population du méfait de ces petits ou gros arrangements avec la loi lorsqu'on est un élu de la République. Si la faute des citoyens peut être vue comme une erreur de parcours, dans le cas d'élus et de représnetants du peuple, la faute est impardonnable. La faute chez les élus affaiblit considérablement et dramatiquement la démocratie. Ainsi un sondage LCI/Le Figaro/Opinionway (dont on ne peut soupçonner aucune tendance anarchisante ou gauchisante) traduit ce climat de défiance des Français à l'égard des politiques :

 

sondage-le-figaro.jpg

 

Ce sondage n'est que le prolongement d'une tendance plus profonde, continue depuis ces 30 dernières années.

 

Mais ce mécanisme n'a rien d'inexorable. Il n'y a pas de fatalité dans la dégénérescence et la putréfaction de la vie politique en France, en Provence et dans nos villages. Je crois profondément à la prise du pouvoir par le peuple et au contrôle citoyen. On peut citer ici le juge Eric Halphen, président d'honneur de l'association Anticor (extrait d'un article publié dans Libération du 9 avril 2013) :

 

"Il ne s’agit ni de morale, ni de pureté, simplement d’honnêteté. La politique est la volonté de transformer la société pour rendre la vie plus facile, plus belle. Elle est désintérêt, oubli de soi au profit du plus grand nombre. Elle est croyance, elle est espoir. Face à l’économie mondialisée et à la finance sans scrupule, elle est garde-fou, ultime recours. Alors, pour que ceux qui la servent se montrent à la hauteur de la noblesse de la tâche, il convient de faire preuve d’une vigilance extrême et d’une intransigeance sans faille."


C'est la raison de mon engagement dans l'association Anticor, association à laquelle je vous invite à adhérer si vous partagez les mêmes convictions. C'est aussi une des raisons (mais pas la seule) de mon soutien localement à Louis Nozzi pour l'élection municipale de 2014 dans notre village.  Il incarne à mon sens  une façon nouvelle de faire de la politique, de la politique citoyenne, rejoignons le pour ensemble donner un grand coup de balai et amener un grand bol d'air frais à Peynier.

 

 

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 21:00

Nous y voilà ! Le premier candidat à l'élection municipale de 2014 à Peynier s'est déclaré, il s'agit de notre ami Louis Nozzi.

 

Il crée l'événement majeur de ce printemps. Il sera le candidat de l'ouverture, le candidat du rassemblement, le candidat de l'apaisement, le candidat du renouveau peyniéren, le candidat de la probité, il sera le candidat que je soutiendrai. Il donnera dorénavant le tempo, les autres seront les suiveurs.

 

Ci après sa déclaration de candidature, je m'exprimerai ultérieurement sur les espoirs qu'elle suscite. Verbatim :

 

Louis-Nozzi.jpg

 

Chères Peynierennes, chers Peynierens,


Une échéance importante nous attend en mars 2014, l’élection du Maire de notre commune.
Après mûre réflexion, c’est avec émotion et simplicité que j'ai décidé de me présenter à vos suffrages.


Dès ma plus tendre enfance, Peynier m’a accueilli, j’y ai grandi et vécu les plus belles années de mon existence. Aujourd’hui encore, je vis et travaille au sein de la commune où j’ai créé et développé mon entreprise depuis 10 ans.


Fort de mon profond attachement à Peynier et soucieux de la façon dont le village a été conduit ces dernières années, c'est en pleine conscience, à l’aube de mes soixante ans, que je présente ma candidature.

 

Je vous propose de faire de notre village un lieu convivial et apaisé où chacun trouvera sa place: jeunes et seniors, nouveaux et anciens résidents, habitants du village et des hameaux, unis dans un même dessein, celui de redonner à Peynier confiance en son avenir.


La candidature que je vous propose est celle d’un large rassemblement pour Peynier, au-delà de toute étiquette politique, pour y renouveler la démocratie et partager des valeurs communes.

 

La période qui nous sépare de l’élection sera l’occasion de faire connaissance, de vous joindre à mon équipe si vous le souhaitez, pour dialoguer, échanger et faire émerger ensemble notre projet pour Peynier.

 

Louis NOZZI, Avril 2013

 

N'hésitez surtout pas à contacter Louis, à l'adresse suivante : louisnozzi2014@orange.fr

 

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 20:50

Il va être encore question du PLU dans cet article et de sa mise en application puisqu'il est passé par le filtre du (non) contrôle de légalité préfectoral. Aujourd'hui le POS n'est plus, on est au PLU.

 

Pour la première fois depuis le début de ce feuilleton  interminable, les documents (zonage, règlement, etc.) sont en ligne sur le site de la mairie ! Même pas besoin de chercher pendant une demie-heure le lien, c'est assez direct. Voici ce que je considère comme une victoire personnelle puisque c'est probablement la conséquence de la guerrilla numérique que je mène contre la désinformation et la culture du secret de cette municipalité, guerrilla ayant pour but de faire connaitre au plus grand nombre et à rendre accessibles un maximum de documents officiels.

 

Bref, ce coup-ci je ne ferai pas le travail de la mairie, puisqu'elle l'a fait. Encore un petit effort et nous aurons en ligne l'entièreté des délibérations municipales (et pourquoi pas les comptes), comme bon nombre de communes le font. Mais il semblerait que ce tabou mettra encore beaucoup de temps à tomber, sans doute faudra-t-il changer de municipalité pour changer de pratiques et se diriger vers plus de transparence.

 

Mais l'histoire du PLU vient de trouver ces derniers jours un nième rebondissement, un rebondissement que vous ne trouverez pas non plus dans les publications officielles. Souvenez-vous : l'association Leï Michelins et les CIQ ayant reçu une fin de non recevoir à leur recours amiable, ils avaient attaqué les PLU de 2007 et  2009 devant le tribunal administratif de Marseille. Ce dernier avait annulé lesdits PLUs. Le Maire a donc engagé immédiatement la commune dans une "nouvelle" élaboration de PLU, et en parallèle avait fait appel du jugement du tribunal administratif. On ne comprend vraiment pas pourquoi avoir maintenu ces deux procédures en parallèle d'autant que le PLU de 2012 est quasiment identique à celui de 2009, à la zone commerciale près. Ce PLU de 2012 aurait pris le pas sur les versions antérieures du PLU en cas de succès. Une nouvelle procédure pour rien donc, si ce n'est qu'elle témoigne d'un certain esprit revanchard sans finalité pour la communauté peyniérenne.

 

Une procédure inutile car l'association Leï Michelins et les CIQ ont une nouvelle fois gagné en appel ce 21 février 2013. C'est donc un nouveau camouflet pour notre maire et sa "politique du talion". Les frais de justice seront donc à la charge du contribuable peyniéren ainsi que les frais de justice des associations, la commune ayant été condamnée à verser 1000 euros à chacune d'elles.

 

CAA11MA01885-952.jpg

 

Un long jugement de 15 pages très étayé et accablant pour la municipalité, dont je vous fais grâce mais que je transmettrai à toute personne intéressée par retour d'email.

 

Le président de l'association Leï Michelins m'a également fait part d'une information importante : puisqu' à force de persévérance elle a obtenu satisfaction sur sa principale revendication, à savoir l'abandon du projet de zone commerciale, l'association ne fera probablement pas de nouveau recours contre le PLU de 2012 bien qu'elle le considère comme très insatisfaisant. Les autres requérants ne m'ont pas donné pour le moment leur position. Update du 24/03 : le CIQ de La Treille- la Corneirelle serait sur la même position que Leï Michelins.

 

Mais apparemment le PLU ne satisfait pas tout le monde et selon mes informations il est hautement probable que certains habitants s'estimant lésés par cette nouvelle mouture du PLU intentent une nouvelle action, indépendament des contestations passées. Le feuilleton n'est donc apparemment pas encore terminé, mais espérons que ce coup-ci la municipalité sera plus raisonnable et entende les contestataires lors de la phase amiable, ce qui évitera de nouveaux frais de justice inutiles à la commune et de nouvelles déconvenues !

 

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 18:28

Quelle tristesse ! Quelle tristesse de voir l'état de délabrement de la politique locale, de voir où nous en sommes. Cette semaine fut riche en révélations en tout genre.

 

Après le rejet du compte de campagne de Maryse Joissains la semaine dernière qui selon le conseil constitutionnel a utilisé à tort son indemnité représentative de frais de mandat de député pour financer sa dernière campagne électorale, nous apprenons cette semaine que le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative en France, casse l'arrêt validant le contrat de son mari, Alain Joissains. Rappel des faits : Alain Joissains, ancien Maire d'Aix-en-Provence est recruté par son épouse Maryse Joissains comme directeur de cabinet en 2001. Un conseiller municipal d'opposition, Lucien Alexandre Castronovo (dit LAC dans la blogosphère) a contesté les bases de ce contrat et ses avenants invoquant une rémunération illégale car excessive. A. Joissains a reçu sur 7 ans une rémunération de 475 778 euros alors que selon LAC, les textes de loi limitaient cette rémunération à 307 972 euros soit la bagatelle de 167 806 euros de trop-perçu, le tout financé par le contribuable aixois. LAC a obtenu l'annulation de ce contrat devant le tribunal administratif, puis la Cour d'Appel de Marseille a curieusement, contre l'avis du rapporteur public, invalidé la première décision. Aujourd'hui et après 8 ans de procédures, le Conseil d'Etat indique donc que c'est à tort que la cour d'appel à invalidé le premier jugement...

 

Pour plus de renseignements, sur cette affaire :

 

 

Le Conseil d'Etat soulève une grossière erreur dans l'affaire du contrat d'Alain Joissains à Aix-en-Provence

 

Le blog de LAC

 

Un peu plus tard dans la semaine nous apprenions la mise en examen du député successeur de Maryse Joissains, Jean-David Ciot, pour recel de détournement de fonds publics à propos de son licenciement du conseil général en 2011, notamment concernant les 20 000 euros d'indemnités de licenciement. La justice soupçonne un licenciement arrangé ce que nient fermement l'intéressé et Jean-Noël  Guérini, lui aussi mis en examen dans cette affaire. A l'issue de l'audition devant le juge Duchaîne, notre député ne s'est pas exprimé et a laissé son avocat prendre la parole :

 

vidéo Marsactu - Esther Griffe

 

 

 

Même si dans ce nouveau dossier la présomption d'innocence est de mise, il faut être réaliste : c'est une nouvelle qui entrave toute l'action politique du PS de ce département. Certains l'ont bien compris, et renouveau PS13, un groupe de militants PS anti-guérinistes parle de pratiques inaceptables dans son communiqué de presse :

 

Le Parti Socialiste doit prendre la mesure du désastre politique dans les Bouches du Rhone.

 

On ne peut qu'aller dans le même sens. Pour ma part je suis partisan d'un renouveau citoyen de la politique. La politique "à la papa" faite par des professionels (éventuellement cumulards) ça suffit ! Les citoyens ordinaires, non encartés, doivent prendre les rennes eux-mêmes. Georges Clémenceau a dit : "La guerre est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux militaires", on pourrait dire à notre tour, nous citoyens, "La gestion publique est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux politiciens".

 

Ou plus simplement, "prenons le pouvoir !".

 

Pour finir on ne se lasse pas de réentendre le philosophe Michel Onfray, vidéo extraite de l'émission Salut Les Terriens sur Canal+ :

 

 

 

 

 

  A samedi prochain.

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 20:01

La plus haute juridiction de France, vient, par sa décision n°2013-4795 AN, de trancher l'"affaire des comptes de campagne" du tandem Joissains-Burle (qui rappelons le, se présentait comme suppléant de Maryse) lors des dernières élections législatives.

 

- Le compte de campagne est rejeté

- Maryse joissains échappe à l'inéligibitilé grâce à une clémence bienveillante du conseil constitutionnel.

 

Comme le dit le conseil des sages, l'indemnité parlementaire d'un député n'a pas à être utilisée pour le financement d'une campagne électorale :

 

"Considérant que l'indemnité représentative de frais de mandat est réputée être utilisée conformément à son objet ; que le compte bancaire sur lequel est versée l'indemnité représentative de frais de mandat de Mme JOISSAINS-MASINI comportait, au 1er janvier 2010, un solde dont elle n'établit pas qu'il provenait en tout ou partie de sommes étrangères à cette indemnité ; que, postérieurement à cette date, ce compte a reçu des recettes étrangères à cette indemnité ; que ces recettes ont servi, en complément de l'indemnité représentative de frais de mandat, à financer divers prélèvements effectués sur le compte ; que, par suite, lors de sa constitution, l'apport personnel de Mme JOISSAINS-MASINI à son compte de campagne n'a pu être financé exclusivement à partir de recettes étrangères à l'indemnité représentative de frais de mandat ; qu'ainsi, contrairement à ce que soutient Mme JOISSAINS-MASINI, le prélèvement destiné à la constitution de son apport personnel a été effectué au moins pour partie sur les recettes provenant de l'indemnité représentative de frais de mandat ; qu'ainsi, c'est à bon droit que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a rejeté le compte de campagne de Mme JOISSAINS-MASINI;"

 

L'association Anticor lutte depuis de nombreuses années contre l'utilisation opaque de ces fonds. Je vous invite à lire notamment le billet suivant : Députés : toujours pas transparence de leur indemnité IRFM ! 

Il y a là un bel exemple du détournement de la destination de cet argent, une somme de 6412 euros mensuels non assujettis à l'impôt sur le revenu, somme qui rappelons-le, est financée par les impôts des Français.

 

Il s'agit en tout cas d'un nouveau camouflet infligé au tandem Joissians-Burle et un autre argument pour ne par reconduire ces deux-là lors des prochaines élections municipales.

 

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 22:18

Le dernier journal de Peynier ne déroge pas à la tradition, prenant exemple sur le régime de Pyongyang, nous sommes en présence d'un magnifique morceau digne de la propagande nord coréenne.

 

Mais avant de revenir sur le dernier numéro du journal du parti, voyons comment l'information fut manipulée notamment lorsqu'il fut question de présenter l'évolution de la dette de la commune.

 

Rappelez vous mes trois derniers articles sur la question de la gestion de Peynier :

 

De la bonne gestion de Peynier [1]

De la bonne gestion de Peynier [2]

De la bonne gestion de Peynier [3]

 

Lors de ces articles, je présentais des graphiques publiés dans le Journal de Peynier concernant la dette de la commune. Il est intéressant de superposer à ces graphiques les vraies données du ministère des finances publiées par le journal du net.

 

Exercice de style, il est donc question de convaincre la population incrédule de la bonne gestion de la municipalité et de la gestion exécrable de la municipalité précédente. Il nous est donc dressé un tableau apocalyptique de la situation "avant" et une situation idyllique maintenant. Pourtant, même en essayant de tordre les données dans tous les sens, il est impossible de faire correspondre les vraies données avec les graphiques publiés dans l'organe de propagande officiel.

 

En jaune le graphique du journal de Peynier, en rouge les vraies données, on sur-évalue la dette en 2001 pour bien faire croire que ceux qui ont géré la municipalité par le passé sont des charlots, et on minimise ses propres dettes en 2003... et surtout depuis 2008 on ne parle plus de la dette qui a explosé, la démonstration est éloquente :

 

la-dette-selon-burle3.jpg

 

Continuant dans son exercice d'intoxication pour suppléer les carences de la municipalité actuelle et faire croire à la bonne gestion des affaires par tous les moyens, le dernier Journal de Peynier ne déroge pas à la règle. En page trois, nous avons droit à une belle démonstration d'esbrouffe, au cas où les Peyniérens n'auraient pas imprimé dans leurs cerveaux nombre de bienfaits de la municipalité actuelle. Ainsi par une pirouette aussi regrettable qu'improbable, on nous annonce par un indicateur utilisé seulement en haute vallée de l'Arc, la "capacité d'autofinancement nette du remboursement en capital des emprunts" (sic), une fois de plus les qualités de la gestion de la municipalité actuelle qui sont mises en exergue et sont comparées à la gestion calamiteuse du passé. On clame partout que ces chiffres sont publiés et disponibles par tout un chacun, sans toutefois en donner les moyens précis de vérification, il ne faut quand même pas exagérer.

 

abracadabrantesque4.jpg

 

Il m'aura fallu un petit moment pour comprendre comment cet indicateur pour le moins alambiqué fut construit, mais une fois le mécanisme décortiqué, je décidai d'en faire l'analyse exhaustive, après tout pourquoi pas.

Quelle ne fut pas ma surprise de constater que la municipalité actuelle fut en déficit pas moins de 6 années sur 10 selon ses propres critères, en 2002, 2003, 2006, 2007, 2008, 2009... c'est ce qu'on appelle l'arroseur arrosé:

 

abracadabrantesque3.jpg

 

D'autant que les excédents de 2010 et 2011 ne sont positifs que parce que le remboursement de la dette de 2009 contractée pour acheter au prix fort des champs agricoles n'a pas encore démarré et ne démarrera qu'en 2014 (prêt relais). Dans l'hypothèse où il faudra rembourser sur 20 ans à un taux de 3,5% ce prêt, c'est 120 000 euros par an qu'il faut déduire de ces montants...

 

Bref, une nouvelle fois, la démonstration de la faiblesse de la propagande pré-électorale de nos élus municipaux est faite, propagande réalisée avec les impôts des Peyniérens sur papier glacé. Il ne reste plus qu'une seule solution aux Peyniérens pour faire cesser définitivement toute cette gabegie, traduire dans les urnes notre désaccord en infligeant une lourde défaite à l'équipe sortante lors des prochaines élections municipales.

 

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 20:51

Décidément les données mises en ligne par le journal du net sur Peynier sont intarissables d'enseignements. Nous avons vu dans De la bonne gestion de Peynier [1] comment la municipalité en place a fait augmenter la dette de manière inégalée ces 12 dernières années, puis dans De la bonne gestion de Peynier [2] que, malgré cette lourde dette, les investissements dans le village sont nettement inférieurs à la moyenne nationale. Aujourd'hui, analysons les dépenses de fonctionnement de notre commune.

 

Les dépenses de fonctionnement regroupent essentiellement 5 postes :

 

  • Les achats et charges externes (contrats divers d'entretien, etc.)
  • Les charges de personnel
  • Les charges financières
  • Les dépenses de contingents (dépenses obligatoires comme l'action sociale, contre les incendies, etc.)
  • Les subventions (notamment aux associations)

 

Les données du journal du net sont éloquentes sur le sujet :

 

evolution-des-charges-de-fonctionnement.jpeg

 

Nous apprenons donc que les charges de fonctionnement de notre commune ont littéralement explosé de 2000 à 2011, passant d'un peu plus de 2M€ à plus de 3M€, avec un remarquable pic en 2007. Coincidence, la période 2007-2008 était une année lourde d'élections, aussi bien au niveau local qu'au niveau national avec des élections municipales, cantonales, régionales, législatives et présidentielles. Les frais de fonctionnement comprennent notamment les frais de réception et représentation, les diverses fêtes et voyages subventionnés en direction d'un électorat bien particulier, et... les frais de justice qui représentaient l'année dernière plus de 100 000 euros aux dires d'un élu lors d'un conseil municipal.

 

Le tableau ci-après rassemble les chiffres clefs du budget de notre commune en 2011 et rassemble l'ensemble des données exposées lors des 3 derniers articles du blog:

 

chiffres-clefs.jpg

 

 

Ce tableau nous apporte une dernière information au niveau du résultat comptable et de la capacité d'autofinancement. Ces deux indicateurs sont très en retrait par rapport à la moyenne nationale. Chaque année les élus dans un élan d'autocongratulation nous vantent la bonne gestion de la commune et le bilan positif de l'exercice. On retrouve ce bilan positif dans ces deux indicateurs, et ô surprise, Peynier est en retrait par rapport à la majorité des communes de France.

 

La bonne gestion serait-elle aussi bonne que ce qu'on voudrait nous faire croire ? Il semblerait que non, mais à chacun de voir.

 

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 21:51

Nous avons vu la semaine dernière comment notre maire et l'ensemble de son très dévoué conseil municipal ont commis l'exploit d'augmenter de manière inégalée ces 12 dernières années la dette de la commune, que l'on parle en valeur totale ou en valeur par habitant, plaçant notre commune bien au-delà de la moyenne nationale d'endettement.

 

Avant de continuer, il convient de préciser que les données qui ont été présentées la semaine dernière et celles qui le sont dans cet article trouvent leur source dans les données du Ministère de l'Economie et des Finances mises en ligne par le Journal du Net.

 

Comment cette dette a-t-elle été utilisée  ? Pour des équipements utiles à la population ? Pour améliorer les infrastructures du village ? Pour réaliser des logements sociaux ? Pour résorber le chômage ? Pour améliorer le quotidien des Peyniérens ? Rien de tout ceci, mes amis !

 

La commune s'est endettée pour acheter des champs ! 1,7 millions d'euros... à un prix bien plus élevé que le prix des terres agricoles, une bien mauvaise affaire. Et pour ce faire un prêt-relais du même montant a été contracté lors de la séance du conseil municipal du 19 février 2009.

 

pret4.jpg

 

Seul problème, entre temps, le PLU a été annulé. Concernant la nouvelle mouture, le commissaire enquêteur a émis comme condition suspensive l'abandon du projet de village des marques qui aurait dû se faire sur ces champs. Devant ce fiasco, notre premier édile se complait à chercher des boucs-émissaires pour rejeter une lourde faute de gestion sur certaines associations opposantes, Leï Michelins pour ne pas la nommer. Le couplet sur les associations qui intentent des procédures était également un morceau de choix des voeux du maire à la population 2013 qui a fustigé l'ASPLIR, une autre association qui gère la zone industrielle. Nous reviendrons sur ces faits qui ont été volontairement déformés lors de cette soirée et ferons toute la lumière sur cette autre affaire dans un prochain article.

 

La victimisation continuelle et quasi compulsive, comme un leitmotiv, est donc de mise disais-je, quand il ne s'agit pas de faire appel à quelques corvidés pour justifier de la mauvaise gestion de notre commune.  Pourtant lorsque les terrains ont été achetés, et que le fameux prêt fut contracté, la requête contre le PLU avait déjà été déposée par l'association depuis bien longtemps, depuis le 21 janvier 2008 pour être exact, soit plus d'un an avant. C'est donc en parfaite connaissance de cause, alors qu'il y avait un risque important d'annulation du PLU, que les terrains furent acquis et que le prêt-relais fut contracté... en dépit du bon sens qui aurait voulu que toutes les procédures soient purgées avant d'engager autant d'argent public. Personne n'a obligé M. le Maire et l'ensemble de son conseil à s'engager sur des acquisitions aussi dangereuses. Il n'y avait à mon sens aucune urgence à réaliser ces opérations, d'autant que rien n'était bouclé sur ces terrains, où étaient les acquéreurs potentiels ? Aucune étude, aucun plan de développement précis, un projet flou et secret qui a semble-t-il changé 2 ou 3 fois en 3 ans: on parlait dans le village d'une cave à vin puis un supermarché, puis d'un bricolage, puis d'un village des marques. De l'enfumage total avec des chiffres au doigt mouillé jetés en pâture à la population, on a entendu en conseil municipal 400, puis 1000 puis 1600 emplois crées... la moitié des habitants de Peynier ! Le coût annuel moyen d'un salarié dans le commerce en France est de 43 348 euros (source INSEE), 1600 emplois cela fait un investissement annuel de près de 70 millions d'euros...  Tout ceci n'est pas crédible une seule seconde, c'est du pilotage à vue. La responsabilité du maire et de son conseil muinicipal est totale dans cette affaire.

 

Alors que le prêt relais arrivait à terme le 25 février 2012, le conseil municipal a décidé de le reconduire pour 3 ans supplémentaires. Notons que ce seul fait nous coûte 180 000 euros, à raison de 3,53% d'intérêts par an. Ce prêt sera donc dû au 25 février 2015, après les élections de 2014, ce qui permettra à la municipalité actuelle de ne pas augmenter les impôts juste avant des échéances électorales. Maintenant que ces terrains sont inconstructibles, il faudra néanmoins rembourser ces 1,7 millions d'euros un jour ou l'autre, en convertissant ce prêt relais en crédit amortissable par exemple...

 

Revenons à l'utilisation de l'argent public dans la commune. Ainsi, sur cette opération, la ville de Peynier s'est substituée à un promoteur immobilier en planifiant une opération d'achat-revente risquée qui a mal tourné. Etait-ce son rôle ? Car pendant ce temps quels ont été les investissements en équipements sur la commune ? Là encore les chiffres mis en ligne par le JDN viennent nous éclairer :

 

evolution-des-emplois-d-investissement-par-habitant.jpeg

 

Ce graphique nous montre que l'investissement par habitant sur la commune depuis 2000 a, sauf exception des années 2008 et 2009 été nettement inférieur à la moyenne des investissements des communes en France. Si mes calculs sont exacts, sur l'ensemble des 12 dernières années, la ville de Peynier aurait dû réaliser pour 4 500 000 euros de travaux supplémentaires pour être au niveau moyen des investissements des villes de France (250 euros par habitant sur 8 ans déficitaires et deux excédentaires) sans compter les 1 700 000 euros partis en fumée et qui auraient été bien utiles pour réaliser tout autre chose ! Autrement dit à Peynier, il y a beaucoup moins d'investissement pour construire des routes, des écoles, des maisons de retraite, des bibliothèques, des gymnases, un skate park, etc. que dans la plupart des communes de notre pays. Bien sûr il y a eu quelques travaux comme la statue de Delpuech ou autres travaux divers dont il fut longuement question lors des voeux à la population, mais les chiffres sont têtus, nous sommes bien moins lotis que la plupart des autres Français à Peynier. De l'argent à investir qu'il aurait fallu obtenir par des subventions auprès des collectivités locales comme le CG13 ou la CPA par exemple, ceci montre donc l'inefficacité de la municipalité en place. Mais fallait-il un graphique pour s'en convaincre ? Pas en ce qui me concerne et pour beaucoup d'autres peyniérens avec qui j'ai pu échanger sur le sujet. Mais rassurons nous, les élections approchent et les grands travaux vont commencer !

 

A samedi prochain.

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 21:32

Ce soir ont eu lieu les voeux du maire à la population. Un exercice traditionnel où chacun s'envoie des fleurs à grosses pelletées, et qui consiste en fait à montrer à la population combien on s'occuppe bien d'elle.

 

Pêle-mêle dans le flot de paroles auto-congratulatrices de notre bon souverain, il fut question notamment de la (soit disant) bonne gestion des finances municipales. Malheureusement pour M. le Maire et toute son équipe au garde à vous, en matière de finances, les données sont publiques, et le site Le Journal du Net a eu la bonne idée de faire la compilation, dans de très jolis graphiques, des données du Ministère des finances concernant plus de 30 000 communes. Bonne surprise, Peynier figure dans le lot et nous pouvons enfin avoir en quelques clics, accès à ces données dont on nous vante depuis des années qu'elles sont excellentes, sans pour autant en apporter le moidre début de preuve ou de justification.

 

Nous allons donc commencer à éplucher les comptes de la commune dans une série d'articles où toute la lumière sera faite sur la question, une fois de plus en utilisant les données très officielles du Ministère des Finances.

 

Commençons par la dette.

 

Rappelez vous du Journal de Peynier n°8 : on pouvait lire que la municipalité a fait baisser d'une manière remarquable la dette de la commune, comme on peut se le remémorer dans l'extrait dudit journal suivant :

 

la-dette-selon-burle.jpg

 

On retrouvera dans le Journal de Peynier n°10 un graphique sans échelle et un peu différent du précédent. Peu importe, il était vraissemblablement question de nous convaincre de la bonne gestion de la commune à grands coups de flèches jaunes.

 

la dette selon burle2

Depuis 2007, plus de graphiques rigolos, mais on s'envoie des fleurs dès que possible lors des conseils municipaux ou chaque année lors des cérémonies des voeux à la population. Qu'en est-il exactement ? Chacun pourra se faire son idée avec l'application du site "le journal du net" et notamment la page concernant Peynier ici :

 

http://www.journaldunet.com/business/budget-ville/peynier/ville-13072

 

Le JDN fait un tout autre graphique que ceux qui nous ont été présentés :

 

evolution-de-la-dette.jpeg

 

Le premier élément qui saute aux yeux, c'est que jamais la dette n'aura été aussi élevée à Peynier depuis 2000 ! En 2011 les données de la dette communale sont les suivantes :

 

dette peynierLe montant de la dette par habitant est donc maintenant supérieur de 42% à la moyenne nationale des communes.

Autre point frappant, le graphique présenté dans le Journal de Peynier n°8 est FAUX. En effet en 2001 l'encours de la dette était de 1 867 000 euros alors que le graphique en question nous indique plus de 2 350 000 euros ! Autre gros mensonge, le graphique et les commentaires du journal de Peynier n°10 indiquent une dette "en baisse continue depuis 6 ans", soit depuis 2001 à l'époque de sa parution. C'est en contradiction avec le graphique du journal n°8 pourtant édité par la même municipalité et les données du JDN qui indiquent tous deux une augmentation de la dette en 2003.

 

Donc en deux mandatures, entre 2001 et 2011 la municipalité actuelle aura en réalité multiplié par 1,5 la dette et l'aura faite augmenter de près de 1 000 000 d'euros, soit près de 1000 euros par foyer de 3 personnes !

 

Mais le pire est à venir. En effet le graphique de l'évolution de l'annuité de la dette (le montant de la dette remboursé chaque année) est très instructif :

 

evolution-de-l-annuite-de-la-dette.jpegCe graphique nous apprend deux choses. Tout d'abord il indique que des emprunts se sont éteints entre 2001 et 2002 (ils ont été entièrement remboursés) ce qui se traduit par une baisse importante de l'annuité de la dette. Il y a également en 2004 et 2005 des prêts qui s'éteignent et d'autres qui sont contractés au même moment ce qui explique la "bosse" de 2004. Par contre en 2009, alors que le montant de la dette augmente de 1 700 000 euros, l'annuité de la dette n'augmente pas. Cela veut tout simplement dire que le remboursement est... différé et que nous aurons à payer plus tard cet emprunt par nos impôts... après les élections de 2014 ?

 

Nous verrons dans un prochain article à quoi a bien pu servir cet argent.

 

A samedi prochain

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 22:00

Nouvel exploit du PS "institutionnel" des Bouches-du-Rhône qui, empêtré dans l'affaire Guérini, ajoute encore un peu plus de confusion en s'associant avec Maryse Joissains, une UMP extrêmisante, contre le projet de métropole, contre le gouvernement...PS ! Il fallait le faire ! Nouvelle illustration qu'il n'y a pas de frontière entre les partis lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts communs de quelques élus.

 

LaProvence22122012_1.jpg

Marylise Lebranchu en compagnie de J.L. Canal, maire PS de Rousset, et de Maryse Joissains, Maire UMP d'Aix-En-Provence. Mais où est donc le suppléant de cette dernière à l'élection législative, notre maire UMP C. Burle ? (Photo La Provence du 22/12/2012)

 

Il faut dire que très localement le PS s'était déjà illustré en apparaissant aux côtés de notre bon souverain et de ses voisins UMP pour soutenir le projet  loufoque de village des marques à Peynier. Heureusement qu'après une débauche d'énergie de l'association Leï Michelins, des CIQ et de citoyens pour s'y opposer, ce projet fut abandonné.

 

bull48

 

Des maires qui se targuent du soutien des sénateurs (comme la très "pro-militaire" et cumularde sénatrice-maire Samia Ghali) ... eux-mêmes élus par les maires, rien d'étonnant à ce qu'ils caressent leurs électeurs dans le sens du poil. Bref, des conflits d'intérêts du sol au plafond. Concernant cette dernière en tout cas, on ne se lasse pas d'écouter le philosophe Michel Onfray  lui remettre les pendules à l'heure (à partir de la 19e minute, ça envoie du lourd !) :

 

 

 

 

Bref, les maires frondeurs anti-métropole se gargarisent d'avoir mobilisé pas moins de 3000 personnes lors de la manifestation du 21 décembre et essayent de faire passer ceci comme une réussite. Aucun doute, le soutien est massif... personnellement la dernière fois que j'ai manifesté à Marseille, on était près de 100 000, et je n'ai pas le souvenir d'une manifestation à moins de 20 000.

 

LaProvence22122012_4_2.jpg

 

Des élus qui n'ont pas hésité par ailleurs à donner congé aux employés municipaux dans certaines communes et affrêté des bus pour grossir les rangs de la manifestation contre la métropole du 21 décembre, tout ceci aux frais du contribuable, comme on peut le lire dans l'extrait de La Provence (du 22/12/2012) précédent ou comme le souligne Monique Cordier dans l'extrait suivant tiré du même journal :

 

LaProvence22122012_1b2.jpg

 

Pendant que nos édiles se donnent en spectacle, à Lyon les élus du département on voté à l'unanimité moins une voix la disparition du département du Rhône et la création de l'Euro-Métropole Lyonnaise. Devons-nous encore à Marseille être à la traine ?

 

Visiblement nos élus n'ont pas les mêmes problèmes que leurs administrés... ils n'ont pas à subir, par manque de coordination entre les multiples intercommunalités, tous les matins des kilomètres d'embouteillage pour aller travailler à l'autre bout du département, crise de l'emploi oblige. Etre élu maire, ce n'est pas avoir un chèque en blanc pour raconter n'importe quoi au nom de la population. Et précisément pour le cas de la métropole, aucun maire n'en a fait état dans son programme puisqu'il s'agit d'un sujet totalement nouveau, ils n'ont donc aucun mandat sur cette question. Nous, administrés et électeurs, ne sommes pas des moutons qui votons une fois tous les 6 ans et basta: nous réclamons d'être consultés ! La démocratie n'est pas une coquetterie rythmée par les rituels électifs, mais la participation de l'ensemble de la société (associations, individus) à la vie publique. Et en matière de démocratie, les maires freinent des deux pieds et des deux mains la disparition du seul échelon local où les représentants ne sont pas élus au scrutin direct mais quasi membres de droit, le plus antidémocratique de tous !

 

Je retranscris ici l'excellent billet de Jacques Boulesteix sur le sujet, fer de lance en faveur de la métropole :

 

Métropole : l’incontournable scrutin universel direct

Les intercommunalités actuelles ont un handicap majeur : leur élection au second degré les subordonne à la volonté des communes, ce qui entraîne que leur gouvernance, lieu de tractations permanentes, est souvent bancale et inefficace. Or on ne peut réduire une métropole à la simple somme de ses communes. On ne peut réduire l’intérêt métropolitain à l’intersection des intérêts de différentes communes et un projet métropolitain n’est pas la collection des différents projets communaux, fussent-ils financés par la métropole.

Dans l’aire métropolitaine marseillaise, les maires freinent des quatre fers une possible élection au scrutin direct, que ce soit d’une métropole ou des intercommunalités existantes. Atteinte à leur légitimité, à leur pouvoir, à leurs prérogatives. Comme s’il devait y avoir une exclusivité communale de l’élection au suffrage universel. Si l’on suit cette logique, les conseils régionaux devraient être élus par les élus communaux ou départementaux et les conseils généraux par les conseils municipaux.

Le système actuel : un détournement de démocratie

C’est un détournement  des principes mêmes de la démocratie. Tout échelon exécutif, quel qu’il soit, doit être élu au scrutin direct, dans une élection propre, seule susceptible d’assurer un débat électoral et la confrontation de programmes politiques. Aujourd’hui, les maires et conseillers communautaires siègent dans ces instances intercommunautaires sans avoir débattu devant les électeurs du moindre programme intercommunal. Dans leur grande majorité, ils ne rendent jamais compte de leur mandat intercommunal auprès de leurs concitoyens. Les intercommunalités n’ont donc aucune visibilité de la part des citoyens qui ne savent même pas qui en est responsable et ce qu’elles décident. Les maires, tous désignés vice-présidents de l’intercommunalité, bénéficient pourtant d’une solide indemnité du double ou du triple de leur simple indemnité de maire… . Les intercommunalités actuelles sont obscures pour les citoyens et sont un lieu généralisé de cumul de mandats aujourd’hui bien insupportable. Un tel système n’est évidemment pas viable et ne correspond pas aux exigences démocratiques minimales.

On ne peut imaginer le statu-quo

Le combat contre une intercommunalité ou une métropole élue au scrutin direct est donc un bien mauvais combat ! De nombreuses associations de citoyens et de démocratie locale s'en sont saisies. La Cour des Comptes en 2005, le comité Balladur en 2009, la commission Attali en 2010, avaient déjà soulevé le problème. Et, jeudi 4 octobre 2012, les responsables des intercommunalités, réunis au sein de l’Association des communautés de France (AdCF), ont réclamé  la mise en place du suffrage universel direct pour la désignation des conseillers communautaires. Comme l’a indiqué le Président de l’AdCF, “Nos communautés gèrent désormais environ 35 milliards d’euros d’argent public. Nos budgets reposent dans une très large part sur des impôts payés par les ménages. Peut-on imaginer une seule seconde le maintien du statu quo?”.

Alors, évidemment, il y a scrutin direct et scrutin direct. Dans un dernier effort pour freiner le vote citoyen, certains responsables politiques poussent vers « le scrutin municipal fléché », qui ne changerait rien en définitive. Au lieu, comme actuellement, d’avoir les conseillers communautaires élus par les conseils municipaux, les noms des futurs conseils communautaires seraient fléchés sur le bulletin de vote municipal. Le résultat serait vraisemblablement inchangé. Tous les maires et leurs principaux colistiers seraient fléchés, ce qui ne changerait pas du tout la configuration actuelle, continuerait d’entretenir la confusion et le cumul, et in fine les illisibles compromis de gouvernance.

Que les conseillers communautaires soient élus directement par les citoyens et leur rendent compte directement !

Il est quand-même contradictoire, mais significatif, de voir que ceux qui dénoncent le « caractère anti-démocratique » d’une éventuelle métropole, sans doute parce qu’elle écornerait leur propre pouvoir, sont les premiers à défendre le statut-quo électoral ou a prôner un fléchage dont on ne voit pas ce qu’il a de démocratique. Il n’y a pas de démocratie à géométrie variable. Un échelon politique qui est exécutif et lève des impôts doit être élu directement par les citoyens et leur rendre directement compte.

Non, les intercommunalités méritent mieux. Le respect des citoyens aussi. La seule solution démocratique est dans l’élection au scrutin universel direct séparé des intercommunalités et métropoles. Il en va de la réhabilitation de la chose politique auprès de la population. Et ici, une métropole ne peut se construire sans une démocratie renouvelée, avec une représentativité claire élue directement, séparée du scrutin municipal.

 

A samedi prochain

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