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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 17:54

 

primaire.jpg

 

 

Ce 9 octobre entre 9h et 19 heures aura lieu la primaire socialiste. A  Peynier aussi. Cela se passera au centre socioculturel (dans une petite salle soit dit en passant). La primaire socialiste est l'événement politique de cet automne. Disons-le clairement, le parti socialiste a fait carton plein sur cette affaire, à la fois médiatiquement mais aussi sur le fond car il se présente comme un parti démocrate et ouvert. C'est très bien joué et on ne peut qu'applaudir. Espérons qu'il en sortira quelque chose de positif pour la gauche et pour les Français.

 

La question s'est donc posée pour moi comme pour beaucoup de Français sans doute : que faire  lorsqu'on est fidèle à la gauche mais pas encarté au parti socialiste, voire critique envers celui-ci à bien des égards ? Participer ? Si oui en votant pour qui ? Rappelons que le vote est ouvert à tous moyennant une contribution d'un euro et la signature d'une charte de partage des valeurs de la gauche. Les listes de participants seront détruites à l'issue du scrutin.

 

En fait ce dimanche je voterai pour Arnaud Montebourg. Il y a donc deux informations dans ce que je viens d'écrire.

 

urne

 

1) Tout d'abord je participerai à cette primaire. A chaque fois qu'on nous donne l'occasion de nous exprimer, il faut le faire. Et là je dois dire que l'occasion est belle. Depuis de nombreuses années je vote au premier tour pour un candidat qui ne dépasse pas 10%, et au second tour je vote par défaut pour un candidat que je n'ai pas choisi, le moins pire (et dans certains cas j'y suis allé à reculons comme en 2007...). Mon choix est déjà fait pour ce printemps, ça ne sera pas le candidat socialiste au premier tour, quel qu'il soit. J'espère que mon candidat, porteur des valeurs de gauche de plusieurs partis politiques qui se sont rangés derrière sa candidature sera au second tour. Si tel n'était pas le cas, et il faut bien dire que la probabilité est grande, il sera nécessaire de se reporter sur le candidat de gauche le mieux placé, on suppose que dans ce cas ce sera celui du PS. Dans cette perspective, la gauche dans son ensemble a l'opportunité de choisir celui qui portera les valeurs de gauche au second tour, on ne va donc pas se priver.

 

Ensuite il existe des bruits selon lesquels des électeurs de droite participeront à cette primaire pour brouiller les résultats. Je n'ai pas envie de laisser la droite choisir le candidat de gauche, même si rien ne s'y oppose, c'est le jeu de la primaire mise en place par le PS.

 

Enfin, après la claque du basculement du Sénat, il faut que ces primaires soient une nouvelle claque à Sarkozy, à la droite et à ses représentants locaux, une répétition avant le "Sarko dégage" du printemps prochain. Il faut donc faire de cette primaire un succès populaire.

 

2) Pourquoi Arnaud Montebourg ?

 

Et bien tout d'abord parce qu'il me semble impossible de voter pour les autres candidats. Commençons par ceux desquels je me sens le plus éloigné : Manuel Valls et François Hollande, des candidats de drauche (contraction de droite et gauche), ou comme certains le disent, de la gauche moderne, c'est-à-dire de la gauche de droite. De dignes successeurs de DSK, de ce point de vue là du moins, ce dernier concourant plutôt aux préliminaires socialistes...  Des programmes pas franchement différents de ce que peut, par exemple, proposer François Bayrou, axés sur la réduction du déficit public comme objectif primordial. C'est ça l'objectif premier de la gauche quand les Français n'ont jamais autant souffert de la crise : réduire le déficit ? Au secours Jaurès, Blum, membres du Conseil National de la Résistance,  revenez vite, ils ont perdu leur âme ! On remarquera aussi la soumission de ces deux programmes à la mondialisation et à la banque centrale européenne. François Hollande propose de "dominer les marchés en affirmant la force de la politique" et de donner à l'euro "la force pour réguler la finance". On ne peut qu'approuver mais que compte-t-il faire précisément pour cela, nationaliser les banques ? Je ne pense pas. On peut également se demander si Hollande compte mettre la France dans le même état de délabrement et de division que son parti sous sa direction entre 1997 et 2008. Quant à Manuel Valls, son objectif est "de concilier le souhaitable et le possible". Inutile de préciser qu'en vertu de cet hyper-réalisme, toute politique de gauche devient de fait impossible en période de déficit. Soit disant, le modernisme consisterait à accepter les régressions sociales. Pour revenir à la situation de la fin du XIXe siècle ? Retourner plus d'un siècle en arrière, c'est ça être moderne ! Ces programmes feraient gagner la "gauche" sur des valeurs de droite, signant ainsi l'échec de la gauche à faire adopter ses idées. Bref, je ne voterai pas pour un Papandréou à la française.

 

J.M. Baylet, seul candidat à la primaire non membre du PS est de la même tendance économiquement, mais se détache sur d'autres questions. C'est insuffisant pour que la gauche lui apporte un soutien massif. Par contre son discours sur la laïcité, sur l'école ou sur les grandes thématiques de société (l'euthanasie par exemple) est intéressant. Il semblerait par ailleurs être mis en examen pour des histoires de favoritisme, ce qui est évidemment totalement rédhibtoire même si la justice ne s'est pas encore prononcée.

 

Concernant Ségolène Royal, c'est facile, on l'a vue à l'oeuvre en 2007. C'est la machine à perdre, imprévisible et incontrôlable on ne sait pas ce qu'elle pense vraiment. Exemple : elle voulait introduire une dose de capitalisation à l'américaine dans notre système de retraites en 2007 pour défendre cette année bec et ongles la retraite à 60 ans ! Tout et son contraire à la fois, ça donne le tournis. Elle est par ailleurs la cadidate idéale de la droite, il se dit même (mais je n'ai pas pu vérifier moi-même) que certaines sections UMP iraient voter massivement pour elle. Il ne faut leur donner aucune chance. Au suivant ou plutôt à la suivante.

 

Martine Aubry m'a déçu lors de sa campagne trop frileuse sur la thématique de la régulation de la finance et du capitalisme. Elle reste néanmoins une femme à poigne et celle qui aura instauré nombre d'avancées lors de son passage dans le gouvernement Jospin comme la Couverture Maladie Universelle (CMU) ou les 35 heures, qui sont de véritables avancées sociales. Son programme sur l'écologie et notamment la sortie du nucléaire est très intéressant.

 

Rarnaud-montebourg-banques.jpgeste Arnaud Montebourg. J'avoue que je connaissais mal ses positions avant cette campagne de la primaire. Et je fus plutôt surpris, en bien. C'est le candidat le plus virulent contre la finance folle avec sa proposition de mettre les banques (que nous finançons par nos impôts via le remboursement de la dette...)  sous tutelle. Il fustige " le socialisme d'accompagnement" et veut "rendre les citoyens plus forts que les actionnaires". Notre société est en danger de dictature, une dictature d'un genre nouveau où des hommes élus par personne font la loi, comme ceux sévissant dans les agences de notation comme Standards & Poor's ou Moody's. J'ai également apprécié ses prises de position sans détour vis- à-vis de J-N Guérini (même si la justice ne s'est pas prononcée) et de la corruption en général et il est à mon sens le candidat le plus droit et le plus clair sur cette question. Il est d'ailleurs invité à la remise du prix de l'éthique et du prix des casseroles 2011 d'Anticor (tout comme Nicolas Dupont-Aignan, Corinne Lepage ou Christiane Taubira).

 

 

En conclusion, puisqu'on nous le demande avec insistance, allons tous nous exprimer ce dimanche, et le dimanche 16 en cas de second tour. Et en attendant une pluie de votes dimanche, ne loupez pas la pluie de météorites si le temps le permet samedi soir (voir agenda ci-contre).

 

A samedi prochain

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commentaires

É
<br /> Pour moi ce sera plutôt Manuel Vals.C'est un maire responsable et pas démagogue dans sa ville.Pourtant une ville pas simple à gérer!!!<br /> En tout cas,Montebourg ou Valls,ces deux candidats renouvellent le personnel politique socialiste...cela nous changerait !!!!<br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Merci pour ce point de vue.<br /> <br /> <br /> Pour alimenter le débat et répondre à la prétendue démagogie de certains candidats sous-jacente, et pour se convaincre qu'il faut en finir avec le diktat des banques et agences de notation et non<br /> pas les accompagner dans le mur comme voudraient le faire certains candidats y compris socialistes, voici un extrait saisissant du blog de Jean-Luc Mélenchon<br /> que j'ai prélevé ici, histoire de montrer où les têtes bien pensantes (et surtout réalistes)<br /> nous ont mené il y a 70 ans, dans le chaos à travers toute l'Europe.<br /> <br /> <br />  Je boucle cette note en gardant sous le pied bien des choses. Mais l’heure qu’il est ne me permet plus de développer. Avant de finir, je veux revenir sur<br /> une lecture à propos de la Grèce. Je sais qu’elle ne lassera pas mes lecteurs tant ce que je veux montrer est saisissant. La Grèce ne découvre pas la situation de poignardée par des agences de<br /> notation qu’elle connait aujourd’hui. Non. J’ai lu sous la plume de  Jean-Marc Daniel, professeur à l'ESCP-Europe, le récit d’un moment particulièrement fascinant de l’histoire de ce pays.<br /> La copie de cet article du Monde du 5 avril traine sur mon bureau depuis des semaines et des semaines et j’en reporte sans arrêt le résumé qui me permettra de le garder vraiment en mémoire. Dans<br /> l'Europe des années 1930, la Grèce a déjà été la victime des agences de notation. Cela parait à peine croyable.  Voici le récit de Jean-Marc Daniel. On en est saisi d’effroi! Ainsi les<br /> grands de ce monde savent tous que toute cette manœuvre a déjà été utilisée une fois ! Et ils en connaissent les conséquences !<br /> <br /> <br /> « En 1930, en effet, le Trésor américain reproche à ces agences de n'avoir pas vu venir les faillites en chaîne des banques et la crise boursière de l'automne 1929.<br /> Celles-ci entreprennent de ce fait d'élargir leur champ d'action des entreprises aux Etats. Elles ont toutefois conscience que les dettes internes – celles exprimées dans la monnaie des Etats –<br /> ne doivent pas être notées, car les banques centrales, en tant que prêteurs en dernier ressort, sont là pour les monétiser et éviter la banqueroute. Elles notent donc les dettes en dollars et en<br /> livres sterling. Mais la chute des cours des matières premières provoque dans certains pays, notamment latino-américains, des déficits commerciaux qui assèchent leurs réserves en devises. Fin<br /> 1930, les agences baissent la note du Brésil et de la Bolivie et, en janvier 1931, la Bolivie fait défaut. Dans les couloirs des administrations de Washington, on reproche aux agences de se<br /> concentrer sur la zone américaine et d'ignorer l'Europe. Moody's réagit au quart de tour et repère l'homme malade de l'Europe : la Grèce. A Athènes, le premier ministre est Elefthérios Vénizélos,<br /> leader du centre gauche et héros national depuis qu'il a associé la Grèce à la victoire des Alliés dans la première guerre mondiale.<br /> <br /> <br /> Redevenu premier ministre en 1928 dans une Grèce républicaine depuis 1923, il mène une politique de réformes économiques fondée en particulier sur la réduction du<br /> nombre de fonctionnaires et l'augmentation des investissements publics. A l'opposition monarchiste qui l'accuse de ruiner l'Etat, il répond par la distinction entre la « bonne dette qui prépare<br /> l'avenir » et la mauvaise qui sert à payer des fonctionnaires, et qu'il a su écarter. Sauf que Moody's ne l'entend pas de cette oreille et dégrade la Grèce. Le résultat ne se fait pas attendre :<br /> les taux d'intérêt grimpent, les capitaux fuient, la Société des nations refuse son concours. Le 25 avril 1931, Vénizélos impose un strict contrôle des changes. Quelques bons esprits lui<br /> conseillent de dévaluer la drachme pour relancer la croissance, accroître les exportations et permettre à l'Etat grec de trouver les devises dont il a besoin pour honorer ses engagements<br /> extérieurs. Il s'y résout et laisse la drachme suivre à l'automne 1931 la livre sterling dans sa chute par rapport au dollar.<br /> Le 1er mars 1932, la Grèce, dont la dette en dollars a explosé du fait de la dévaluation, fait défaut. Les victimes de ce défaut sont d'abord les banques françaises et italiennes. Puis la<br /> population grecque : gangrenée par l'inflation due à la dévaluation, l'économie fragile du pays part à vau-l'eau, les émeutes se multiplient, et Vénizélos perd les élections fin 1932.<br /> <br /> <br /> La monarchie est restaurée en 1935 et, en 1936, le général Metaxas s'empare du pouvoir par un coup d'Etat débouchant sur une répression brutale des syndicats et de<br /> l'extrême gauche. En 1940, quand Mussolini lance ultimatum sur ultimatum à Athènes, il réclame entre autres le remboursement des sommes annulées, avant d'attaquer la Grèce le 28 octobre.<br /> Entre-temps, Moody's a été prise d'une sorte de vertige face au drame grec. En 1936, ses dirigeants expriment leur regret sur ce qui se passe et annoncent qu'ils arrêtent de noter les dettes<br /> publiques. Fitch suit en annonçant qu'elle cesse de noter… la dette allemande. » Et voici la conclusion de la main de l’auteur et non de la mienne : « Le temps passe. En 1975, les Etats se<br /> lancent dans une nouvelle vague d'endettement : les notations de leurs dettes reprennent, et la Grèce en fait les frais… »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />