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Blog de Jean-Luc Gach, Peynier - Commentaires sur la vie du village de Peynier {display:none;margin:0px; padding:0px; background-color:#FFFFFF; font-family: Verdana, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size:x-small;}

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10 décembre 2010 5 10 /12 /décembre /2010 22:30

Cela fait maintenant plusieurs années que "Marchons vers l'école" a été mis en place, saluons cette belle initiative de la directrice de l'école maternelle. Espérons que l'éducation à l'écologie et au respect de la planète prenne à l'avenir une place de plus en plus importante dans toutes les écoles de France. Ainsi les mentalités changeront-elles peut-être pour que notre société ne soit plus la société du tout profit, du tout spéculation, du tout pognon et subsidiairement du tout bling bling, n'en déplaise aux amateurs de Patek Philippe (à 65 000 francs suisses). Et c'est grâce à des initiatives comme celle-là que les choses changeront peut-être dans les générations futures. Bref, aller à l'école à pied on vous le dit, c'est bien.

 

Accessoirement depuis toutes ces années on aurait espéré que les différentes voies conduisant à l'école maternelle aient été sécurisées de façon sérieuse. Parmi tous les parcours, l'un d'eux me tient particulièrement à coeur, c'est celui qu'empruntent mes enfants, avenue de la vierge.

 

La sécurisation de certains axes fut  le projet phare des "travaux d'été" d'il y a quelques années, et c'est aussi à mon avis une belle illustration d'agitation verbale sans effet notoire. Il faut dire qu'à l'UMP l'exemple vient de très haut, si j'ose dire.  P1030325La "sécurisation" a en effet consisté essentiellement à faire tracer quelques traits de peinture au sol pour matérialiser le passage des piétons. Petite parenthèse pour rappeler ici la conjecture de Ripolin, encore connue sous le nom d'axiome de Dulux-Valentine, énoncé comme suit :

 

"quand les voitures sur la chaussée circulent à fond,

de la peinture tu mettras pour protéger les piétons".

 

D'autant que ledit parcours est une voie alternative pour relier l'école primaire à la maternelle depuis que le passage fort pratique et sécurisé a été condamné (voir ici). On pouvait même lire dans le journal de Peynier n°6 (disponible sur le site de la mairie) en décembre 2005 : "de même un  trottoir sur l'avenue de la vierge a été réalisé en 2004. Il permet aux enfants et aux parents d'accéder à l'école en toute sécurité". Comme le disait fort justement un certain Jean Baptiste Poquelin, dit Molière : " Et il n'y a rien de si impertinent et de si ridicule qu'on ne fasse avaler lorsqu'on l'assaisonne en louange". L'Avare (1668).

 

Petite anecdote sans intérêt aucun, il y a quelques semaines j'ai été témoin à 8h30 d'un drame évité de justesse : une ostentatoire voiture roulant à vive allure et conduite par un anorexique du cerveau s'ést arrêtée quelques centimètres devant le jeune X qui avait échappé à la vigilance de son père... mais il est vrai que le coupable petit imprudent s'était aventuré au delà de la ligne de démarcation matérialisée par les stigmates soigneusement pignochés au sol...

 

Le problème ne semble pourtant pas insurmontable : limitation de la vitesse à 30km/h, construction de trottoirs, installation de ralentisseurs, éventuellement circulation à sens unique et pose de barrières pour éviter le stationnement sauvage aux abords de l'école. Renseignement pris, il parait "qu'on ne peut rien faire, c'est du ressort de la DDE". Ben alors si on ne peut rien faire, il ne reste plus pour agir d'attendre qu'un petit finisse à l'hôpital... ou pire !

 

Fait remarquable, le printemps dernier une décision du conseil municipal était prise pour enfin sécuriser (correctement ?) cette avenue. Très sincèrement on ne peut qu'applaudir...(une fois le résultat connu quand même, au cas où on nous serve encore d'autres ripolinades).

 

pedibus.jpg

 

Où veut-il en venir me direz vous ? Nonobstant cette bonne décision, 8 mois après, nulle trace du commencement du moindre début d'aménagement...en effet, pour ce projet d'un coût d'environ 17000 euros ce qui représente à peu près seulement 1,1% du budget annuel d'équipement de notre commune, après 6 ans d'attente depuis les précédents travaux, était-il vraiment indispensable de demander le concours de la CPA et retarder encore ce projet qui met en jeu la sécurité des tout petits ? En tout état de cause le dossier semble avancer encore à un rythme de sénateur (comprenne qui voudra...). Concomitamment les bambins continuent à cotoyer les grosses berlines et tous les jours un drame est malheureusement à craindre. En revanche lorsqu'il s'agit d'embastiller des associations ou des opposants à grands coups de procès avec l'argent des Peyniérens (pour un coût vraissemblablement du même ordre de grandeur) c'est apparemment remarquablement plus rapide (voir ici ) puisqu'il n'aura fallu que quelques semaines et que cela se fait sans le moindre concours de la CPA.

 

Cruel dilemme: doit-on mettre l'effort pour intenter des actions en justice ou s'occuper de la sécurité des petits ? Il semblerait que le choix ait été fait, mais chacun est libre d'en juger.

 

A samedi prochain

 

NB: A toute fin utile, je vous invite à consulter les articles 223, 121-2, 131-39 et 121-3 3e et 4e alinéa du code pénal

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 19:15

Début décembre nous avons reçu le dernier Peynier infos traitant  de problèmes "d'écologie". Je reviendrai plus longuement dans un autre billet sur ce numéro pour vous livrer un article de fond cette semaine. Je vous invite à le lire dans le détail, y compris les nombreux liens. Bref, derrière ces bonnes paroles écologiques de Peynier infos et les quelques équipements électriques acquis, quelles actions réelles lorsque notre environnement est en danger ? Notamment, et pour être très clair, que se passe-t-il aux Faïsses ? Des activités qui ne sentiraient pas très bon en tout cas.

 

Depuis quelque temps une odeur pestinetielle incommoderait les riverains. L'origine de cette pollution olfactive proviendrait d'une installation de recyclage située sur la commune de Peynier.

100701 LM Habitants trois communes exaspérés

 

Selon la Marseillaise du 01/07/2010 (voir ci-contre et cliquer pour agrandir), les plus hautes autorités de Peynier ont été alertées par les riverains des trois communes incomodés par ces odeurs. 

 

La fautive serait l'entreprise "04 Recyclage" locataire d'un terrain agricole dans la vallée. Selon un rapport de la préfecture de Bouches du Rhone que j'ai pu me procurer, il est indiqué que

 

"la société 04 Recyclage a pour activité la production d'engrais et supports de culture àpartir de matières organiques et de déchets verts.

 

Pour la réalisation du compost, l'exploitation est alimentée par boues de stations d'épuration urbaines en provenance des communes de Trets dans les Bouches du Rhône, de Lorgues, de Hyères dans le Var et d'autres communes".

 

Toujours selon La Marseillaise, devant l'apparente inaction des responsables Peyniérens face à ces nuisances, des plaintes sont alors déposées en gendarmerie de Trets et de Rousset. Le Procureur de la République aurait même été saisi devant les difficultés de tretsois pour faire enregistrer leurs plaintes. Les service préfectoraux pennent alors en main l'affaire. Selon ce même rapport de la préfecture en ma possession :

 

"Dans le cadre des plaintes citées en objet, des visites d'inspection inopinées ont été effectuées en dates des 20 mai et 09 septembre 2010.

L'une d'entre elles a été menée avec la présence des agents de la DDTM du service de la Police de l'eau car des rejets suspects d'eau polluée dans le fleuve côtier "L'Arc" qui se trouve à proximité de la parcelle de l'exploitation ont été décelés.

 

Au cours de ces visites, il a été constaté que la société 04 Recyclage a redémarré son activité de fabrication de compost sans tenir compte des descriptifs techniques rédigés dans son dossier de déclaration. L'inspection a également constaté que l'exploitation ne respecte pas les règles du code de l'environnement "

 


101201_LM.jpg

Les désordres causés par cette entreprise et son impact sur l'environnement sembleraient donc très importants. Quant au troublant silence de la mairie autour de cette affaire, La Marseillaise du 1er décembre avance l'hypothèse d'un conflit d'intérêts au plus haut de la municipalité , voir ci contre (cliquer pour agrandir). Le Préfet des Bouches du Rhône par contre n'a pas fait dans la demi mesure et a pris un arrêté de mise en demeure à l'encontre de la société 04 recyclage le 29 octobre 2010. Cet arrêté précise les différentes injonctions des services préfectoraux pour rendre conforme cette installation classée.

 

Tout ceci est relativement alarmant. En effet, un terrain de Peynier sert de lieu de transformation de résidus de stations d'épuration de grandes villes de la région ! La question de ces boues est un sujet très controversé, déchet pour les uns, résidu valorisable pour d'autres. Mais dans la mesure où les choses ne sont pas clairement tranchées, le principe de précaution est de rigueur. La FNSEA, syndicat d'agriculteurs que l'on ne peut pas qualifier de gauchiste ou écologiste, a fait son choix au début des années 2000 en se basant sur un rapport de l'Académie Nationale de Médecine qu'elle avait saisie. Elle appelle au boycott de l'épandage des boues d'épuration. Pour cette organisation, les boues d'épuration seraient "des déchets des urbains auxquels les agriculteurs ne sauraient apporter une réponse". Depuis de nombreux avis de syndicats d'agriculteurs (FDSEA et CNJA notamment) sont allés dans le même sens.

 

Quels risques encourus exactement ? que contiennent ces boues ?

 

Toujours selon le rapport de l'Académie Nationale de Médecine, "Certains parasites, bactéries et virus peuvent résister aux traitements. Afin de ne pas entretenir un risque par l'épandage de boues riches en contenu fécal ou provenant des industries d'équarrissage. Il est demandé d'éviter l'épandage de telles boues et d'assurer leur destruction.". L'épandage est interdit sur les cultures consommées à l'état de cru (cluture maraîchaire et frutière) pour éviter la transmission de germes pathogènes.

 

Ces boues contiennent des Eléments Traces Métalliques ou ETM et notamment les métaux lourds comme le cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel et plomb dont certains sont très toxiques pour les organismes vivants peuvent être concentrés par l'épandage. Les éléments les plus toxiques pour l'homme sont le cadmium puissant toxique rénal, le mercure et le plomb qui entraînent de graves maladies neurologiques. Ces métaux ont été bannis des produits de consommation courante par la directive européenne RoHS  bien connue des électroniciens puisqu'elle a interdit notamment les soudures à partir d'eutectique plomb-étain.

 

Enfin ces boues contiennent des Composés Traces Organiques (CTO) comme des hydrocarbures polycycliques aromatiques (HPA) apportés par les eaux de lavage des chaussées par temps de pluie, et des polychlorobiphényles (PCB) conséquence de l'emploi des dérivés du pétrole, des solvants, des détergents, des produits phymutagènetosanitaires, des produits de bricolage. Ces composés très résistants (ne se dégradent qu'à plus de 1000°C) peuvent s'accumuler et se concentrer dans les sols et sont extrêmement pathogènes pour l'homme. Ils ne sont pas éliminés par l'organisme et ont un effet cumulatif comme les ETM. Ils entraînent des dommages sur le foie, preturbent la reproduction et la croissance, ont un effet cancérogène et embryotoxique pour certains. Plus grave encore, en cas de combustion imparfaite les PCB se transforment en dioxines hautement cancérogènes pour certaines même à très faible dose et en polychlorodibenzofuranes souvent assimilés incorrectement à des dioxines et eux aussi très dangereux. A titre d'exemple les normes en vigueur pour les incinérateurs d'ordures ne tolèrent qu'un rejet de dioxines de 0,1ng/m3, soit 0,000 000 000 1 g/m3 ! L'incinération à l'air libre d'une seule tonne de boues d'épuration produirait entre 0,4 et 50 μg de dioxines, soit entre 4 000 et 500 000 fois plus qu'en sortie d'un incinérateur à ordures respectant les normes en vigueur.

 

Bref, rien de très réjouissant...  Le centre antipoison environemental de l'ouest préconise lui la plus grande prudence en matière d'utilisation des boues en provenance des stations d'épuration et suggérait en ce début d'année de "vérifier d'une part que les valeurs maximales fixées garantissent effectivement la sécurité alimentaire, d'autre part que l'épandage n'a pas  impact négatif sur la fertilité des sols" . Aux USA, l'épandage a été pratiqué pendant 30 ans mais est suspecté d'être à l'origine de pollutions ou zoonoses et notamment de la CWD, une forme de "maladie de la vache folle" atteignant les cervidés. Le Préfet de la Nièvre dans son arrêté 04/P/4089 de fin 2004 au sujet de l'épandage des boues de la station de seine aval précisait : "il en résulte des risques de pollution que le principe de précaution impose de prévenir en évitant de procéder à de tels épandages". La suisse quant à elle a carrément interdit les épandages sur tout son territoire. Mais toutes ces réserves concernent uniquement l'épandage, où les densités de boues utilisées sont bien moins importantes que dans le cas d'une unité de recyclage ! L'image satellite google de l'installation laisse présager une forte concentration de ces boues sur une surface relativement faible, en tout cas rien à voir avec de l'épandage :

 

AX82.jpg

 

 

C'est probablement pour éviter la concentration de produits toxiques dans les sols peyniérens et leur transformation et dissémination par vaporisation en cas d'incendie que le Préfet demande à l'exploitant (dans l'arrêté de mise en demeure) "de rendre étanche et incombustible le sol des aires destinées aux différentes étapes du procédé de fabrication du compost et de l'équiper de façon à pouvoir recueillir les eaux de ruissellement ayant transité sur ces zones".

 

Voilà, pendant qu'on distribue le dernier Peynier infos plein de bonnes paroles écologiques dans les boites aux lettres, tout ceci se passe dans la plus grande discrétion sur notre commune. Etonnant non ?

 

A samedi prochain.


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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 19:00

Consternant, c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit quand j'ai découvert ce qui suit. J'avais prévu cette semaine un article sur le patrimoine de Peynier, mais l'actualité du moment m'oblige finalement à encore parler de la liberté d'expression. Qu'il est dur d'être démocrate à Peynier !

Voici ce que l'on pouvait lire dans La Marseillaise de ce 24 novembre 2010 en page 10 (cliquer sur l'image pour agrandir) :

 

101124 LM Intolerance et intimidations 

 

Vous aurez sans nul doute, chers lecteurs, reconnu votre serviteur dans l'allusion dont il est question en fin d'article. Ainsi donc je découvre, sauf erreur du journaliste, que l'on me menacerait publiquement et ouvertement par voie de presse interposée... Si ce n'est pas de l'intimidation comme le titre l'article, je ne sais pas ce que c'est. En tout cas c'est une surprise pour moi, modeste opposant de pacotille encarté nulle part, de découvrir que je suis au centre des préoccupations de nos élus... je pensais qu'on s'occupait plutôt d'affaires importantes à l'hôtel de ville. Ce genre de salve incontrôlée traduirait-elle une certaine crispation ? En tout cas on s'engage là en terrain bien boueux me semble-t-il. Et ces histoires de statue ont assez duré. Qu'aurait fait un bon maire en pareille circonstance ? Probablement qu'il aurait tenté de calmer le jeu, tenté de retrouver une certaine sérénité auprès de tout le monde et pris une certaine hauteur pour traiter le problème, et tout le monde aurait applaudi. Ce qui aurait sans nul doute évité de nouvelles polémiques et ce nouveau déballage dans la presse quotidienne régionale. Et on n'a encore rien vu avec le procès de Jean Zay en Provence qui s'annonce. Pour le compte ce n'est pas cette association qui fait "durer le plaisir", on n'en entendait plus parler dans le village depuis cet été. En tout cas merci à nos élus pour le coup de projecteur sur mon blog, les statistiques de fréquentation ont littéralement explosé.

 

Petite parenthèse sur un phénomène venant d'outre atlantique, le SLAPP : Strategic Lawsuit Against Public Participation, une expression nord américaine (traduction littérale : gifle) qualifiant les "poursuites baillons" , expression québécoise fort à propos, que des tiers (souvent de grosses entreprises) lancent abusivement contre les mouvements citoyens. Il s'agit en général de procès ou menaces de procès en diffamation avec à la clef des demandes de dommages et intérêts sans commune mesure avec les capacités des associations ou citoyens visés. Le succès de l'opération ne vise pas tant à gagner, mais à intimider ou à épuiser financièrement la personne ou association visée pour qu'elle cesse son activité. Subsidiairement il s'agit de mobiliser toute son énergie dans sa défense pour affaiblir son action publique. Souvent, une action de SLAPP se voit en retour appliquée une action de SLAPPback (gifle en retour) intentée par les citoyens lésés par les poursuites initiales. Outre la liberté d'expression, l'égalité devant les tribunaux est également en cause lors de ces procédures puisque la disproportion des moyens mis en oeuvre est toujours en faveur des plaignants. De sorte que les Etats nord américains légifèrent sur le sujet. Un exemple très médiatisé de SLAPP fut l'action de la société SMP, fabricante du Taser contre Olivier Besancenot (ici). Ce procès faisait suite à un procès similaire contre l'association RaidH lui aussi perdu par SMP. 

 

Tout ceci ne vous rappelle rien ? Notez que le SLAPP peut prendre d'autres formes d'action et s'entend comme toute mesure de "rétorsion légale" avec ce même but d'exercer une pression pour obtenir le silence et la fin de l'action publique de la partie attaquée. Ainsi à titre d'exemple, il en serait de même pour un maire qui ferait une injonction à un opposant pour reboucher un trou dans une façade (mais ce n'est qu'un exemple pris au hasard bien sûr).

 

A l'appui de mon propos il est utile ici de faire un certain nombre de constats. Depuis quelque temps beaucoup de bloggueurs ont écrit des articles assez peu équivoques. Une sélection de choix (je vous invite vraiment à les lire pour vous faire une idée, certains sont assez croustillants) :

 

- Lucien Alexandre Castronovo : ici

- Achim Gertz : ici

- Cyril Di Méo : ici

- Jacques Boulesteix : ici

- Nicolas Blanc : ici

etc.

Ont-ils été inquiétés ? Poursuivis ? Pas le moins du monde...

 

Des journaux ont publié des articles très cinglants comme l'Humanité ou la provence.

Ont-ils été inquiétés ? Poursuivis ? Pas le moins du monde...

 

Quel est le point commun à tous ces journalistes et bloggueurs ? Ne pas habiter à Peynier.

Pour le moment, seule l'association Jean Zay en Provence a été poursuivie, et moi-même apparemment menacé selon La Marseillaise. Aucun rapport entre nous si ce n'est notre lieu de vie, Peynier, et une certaine opposition ouverte à la municipalité actuelle. On aurait voulu unir les oppositions qu'on ne s'y serait pas pris autrement...

 

Ainsi je pose ouvertement la question de la finalité réelle de toutes ces procédures judiciaires et menaces. S'agirait-il de limiter la liberté d'expression dans le village ? Il me semble pourtant que le meilleur moyen de museler l'opposition c'est encore d'être irréprochable dans son action.

 

Car enfin :

- J'ai le droit de dire que je suis contre la statue

- J'ai le droit de dire que notre village est sale

- J'ai le droit de dire que nos impôts locaux augmentent

- J'ai le droit de dire que notre argent est mal utilisé

- J'ai le droit de dire que le village se bétonne

- J'ai le droit de dire que les écoles et des chemins sont mal entretenus

- Et j'ai même le droit de dire que les citoyens sont tenus à l'écart des décisions qui les concernent

 

... parce qu'on est en DEMOCRATIE.

 

A samedi prochain

 

NB : A titre purement informatif pour mes détracteurs en tout genre, un rappel des articles 431-1 et 431-2 du code pénal

 

Article 431-1

Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002

Le fait d'entraver, d'une manière concertée et à l'aide de menaces, l'exercice de la liberté d'expression, du travail, d'association, de réunion ou de manifestation est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende.

Le fait d'entraver, d'une manière concertée et à l'aide de coups, violences, voies de fait, destructions ou dégradations au sens du présent code, l'exercice d'une des libertés visées à l'alinéa précédent est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende.

Article 431-2

Les personnes physiques coupables de l'une des infractions prévues par l'article 431-1 encourent également les peines complémentaires suivantes :

1° L'interdiction des droits civiques, civils et de famille, suivant les modalités prévues par l'article 131-26 ;

2° L'interdiction, suivant les modalités prévues par l'article 131-27, d'exercer une fonction publique ou d'exercer l'activité professionnelle ou sociale dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de laquelle l'infraction a été commise ;

3° L'interdiction de détenir ou de porter, pour une durée de cinq ans au plus, une arme soumise à autorisation.

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 20:55

Chers lecteurs,

 

Lors du conseil municipal du 16 novembre la municipalité a décidé de faire citer à comparaître l'association Jean Zay en Provence pour diffamation (voir ici), ce qui est très grave.EDIT du 20/11/2010 à 13h41: Après vérification ce matin en mairie, il apparaît que cette décision a été prise à l'unanimité des membres présents à ce conseil (cliquer sur l'image pour l'agrandir).delib-Jean-Zay2.jpg

 

Cette procédure se fait au nom de la ville de Peynier et sur nos impôts. Je ne suis pas d'accord !!!

 

En tant qu'administré et contribuable j'estime qu'il y a mieux à faire et meilleure utilisation des impôts que je verse à la commune de Peynier que de se battre contre une association qui somme toute ne fait qu'exprimer une opinion politique ce qui est son droit le plus strict (cf ici). En tant que contribuable j'ai le droit de regard sur la bonne utilisation  des impôts que je verse, et il y a à mon avis mieux à faire que d'utiliser nos impôts,  notre argent, dans des procédures judiciaires qui n'apportent rien à notre village.

 

Quel bénéfice pour Peynier en cas de victoire ?  Cela va-t-il accroitre le bien-être de la population  ?

 

 En cas de relaxe de l'association,  voire de paiement de dommages et intérêts pour l'association Jean Zay, tous les frais de procédure seront à la charge des Peyniérens. Pour le bénéfice de qui ?

 

C'est une procédure perdant-perdant pour les citoyens de Peynier. Nos élus y ont-ils réfléchi avant d'agir ?

 

Pour information,  Christophe Grébert, mon modèle pour ce blog, a été attaqué 4 fois par la ville de Puteaux et a systématiquement gagné en justice  (on parle d'un score de 4-0 dans les médias), ce qui a coûté environ 100 000 euros aux contribuables Putéoliens (voir ici). Est-ce cela que nous voulons pour des histoires de simple désaccord politique et d'expression d'opinions, finalement très sains en démocratie ? A tel point que maintenant il existe une "jurisprudence Grébert"...

 

Franchement, n'y a-t-il pas mieux à faire ? (voir ici, ici et ici)

 

A samedi prochain, n'en déplaise à certain(e)s....

 

Ci-après, le communiqué de presse de l'association Jean Zay en Provence :

 

L' « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire etHistoire »       

                  Déclarée à la sous-Préfecture d'Aix-en-Provence le 22 septembre 2008 sous le N °W13100441 

                               SIREN 509 164 737 - SIRET 509 164 737 00017 

                               Sociétaire MAIF N° 3419041 J 

                               Membre de l'ULAC - UFAC Aix-en-Provence  

                               Membre du C.A. des Amis du Musée virtuel de la Résistance en PACA 1940-1945

 

                  Siège social : 169 Domaine Les Michels, 13790 PEYNIER 

                  Tel: 04 42 53 07 06.    FAX: 04.42.53.07.88     Courriel: asso.jzp@club-internet.fr 

vous informe:  

 

Communiqué de presse 16/11/2010 

 

Le 3 novembre dernier, la Mairie de Peynier et la famille de Vincent DELPUECH ont assigné  l’ "Association Jean ZAY en Provence, Pédagogie, Mémoire et Histoire" à comparaitre le 13 décembre prochain au  Tribunal Correctionnel  pour « diffamation ». 

Sans pouvoir pour l'instant formuler d'autre commentaire, nous tenons à souligner que ces assignations représentent une volonté d'attaquer notre liberté d’opinion et de limiter notre droit d’expression. 

Nous vous tiendrons au courant de la suite.

 

L' "Association Jean ZAY en Provence, Pédagogie, Mémoire et Histoire" reste vigilante pour la défense des valeurs républicaines et la liberté d’expression.

Pour l'Association

Jacques Misguich, Président

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L’association a pour buts :

- d’honorer et entretenir la mémoire de la vie et de l’oeuvre pédagogique de l’ancien ministre Jean ZAY qui fut en charge de l’Education Nationale et de la Culture de juin 1936 à septembre 1939,  http://aegir.cndp.fr/crdporleans/crdp/jean-zay/  grand défenseur de l’école publique et laïque, résistant, condamné à la déportation par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand aux ordres de Vichy, emprisonné à Riom jusqu’au 20 juin 1944 où des miliciens viennent l’arracher à sa prison pour l’abattre dans un bois,

- d’honorer et entretenir la mémoire des Résistants de la Haute Vallée de l’Arc, et particulièrement d’ Albéric LAURENT, instituteur à Peynier dès 1932, membre des Forces Françaises de l’Intérieur dès 1943, mortellement blessé au combat dans le Haut-Rhin le 21 janvier 1945;

et, plus généralement

- d’approfondir et diffuser la connaissance de l’histoire des acteurs de la deuxième guerre mondiale, de la Déportation et de la Résistance dans les Bouches-du-Rhône et en Provence.

Comité scientifique : 

Raymond AUBRAC, Résistant, Commissaire de la République à la Libération, région de Marseille, Marie Thérèse BRUN-CLAVERIE, Présidente Les Amis de la Résistance, ANACR Aix, épouse de René CLAVERIE, fils d’André CLAVERIE, Résistant maquis de Saint Antonin sur Bayon, Jean-Paul CHINY, Président, Les Amis de la Résistance, ANACR Marseille, Auguste DELEUIL, Résistant du maquis du Puy Saint Jean (Trets), José GOTOVITCH, Historien Académie Royale de Belgique, Jean-Marie GUILLON, Historien,  Robert LAZENNEC pédagogue, Robert MENCHERINI, Historien, Catherine MARTIN-ZAY, fille aînée de Jean ZAY, Hélène MOUCHARD-ZAY, fille cadette de Jean ZAY, Antoine PROST, Historien de la pédagogie, Président de l’association nationale des Amis de Jean Zay, Joe RONSMANS-DAVRAY, Résistant, Engagé volontaire, débarquement de Provence, André SAMAT, neveu d’Albéric LAURENT, Guy VAN OOST, Pédagogue.

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 23:02

Chers lecteurs,

 

L'heure est grave. J'ai personnellement été apostrophé  en pleine rue, en présence de mes enfants pour des écrits sur ce blog.

 

J'avais décidé d'arrêter ce blog pour ne pas me brouiller avec certains et pour me concentrer sur des affaires personnelles compliquées ces derniers temps. Ce matin on a porté à ma connaissance d'autres propos (tenus devant des témoins identifiés) qui indiqueraient que l'on voudrait me faire taire en me portant directement préjudice alors que pour ma part j'ai soigneusement évité de personnaliser le débat et polémiquer autour des personnes, tout en exerçant ma liberté d'expression. Il n'en est pas de même de mes détracteurs en tout genre qui apparemment n'ont pas cette "délicatesse" et sont prêts à tout pour que je cesse de m'exprimer librement. C'est minable et indigne ! Evidemment ces nouveaux faits remettent en cause ma décision, et la perspective d'une quelconque atteinte à mes proches ou moi-même ne fait que décupler mon énergie et je mettrai ma longue expérience de responsable et élu syndical dans ce combat pour la liberté d'expression.

 

En attendant je vous communique ce billet préparé il y a quelque temps, n'espérant jamais devoir le publier. En voici la teneur :

 

La libre expression mérite quelques égards que certains ignorent. Nous vivons dans une démocratie, jusqu'à preuve du contraire, et il est des lois fondamentales, au-dessus de toutes les autres lois, que nos élus ont bâties et qu'il est utile de rappeler.


Pour mémoire :

 

L'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 :

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

 

La liberté d'opinion et d'expression est considérée comme une des libertés fondamentales de l'être humain. Rappelons l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, socle de notre constitution et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948 à Paris dans sa résolution 217 (III) A :

« Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. »

Pour l'Europe (Convention européenne des droits de l'homme, Conseil de l’Europe de 1950, article 10) :

« Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n'empêche pas les États de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d'autorisations. »

 

en application de l'article 10 de la CEDH:

 

S'agissant du débat politique, la chambre mixte, dans un arrêt du 24 novembre 2000 (Ch. mixte, 24 novembre 2000, Bull. 2000, Ch. mixte, n° 4, pourvoi n° 97-81.554), a décidé "qu'au regard des dispositions de l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme, la protection de la réputation d'un homme politique doit être conciliée avec la libre discussion de son aptitude à exercer les fonctions pour lesquelles il se présente au suffrage des électeurs. Par suite, l'intention d'éclairer ceux-ci sur le comportement d'un candidat est un fait justificatif de bonne foi, lorsque les imputations, exprimées dans le contexte d'un débat politique, concernent l'activité publique de la personne mise en cause, en dehors de toute attaque contre sa vie privée, et à condition que l'information n'ait pas été dénaturée".

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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 18:01

Chers lecteurs,

 

A l'occasion d'une discussion ce soir, je prends conscience que je ne souhaite pas me froisser avec qui que ce soit, et que certains sujets étaient probablement trop épineux pour être abordés de cette façon, l'écriture est un art qui n'est pas donné à tout le monde. Je le redis il n'y a rien de personnel dans ma démarche, je n'ai pas d'animosité, simplement une tentative de faire vivre le débat démocratique... j'ai échoué : trop naïf probablement, je ne pensais pas que la politique était pratiquée autant "à vif" et autant personnalisée à Peynier, je ne souhaite pas entrer dans des querelles, ni en provoquer de nouvelles, nous en avons suffisamment et nous ne sommes probablement pas prêts, c'est dommage.  Je retourne regarder les étoiles, elles sont belles...(ici)

 

Et tout le monde a des yeux, pour voir !

 

Amicalement à tous

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 00:00

Le nouveau PLU de Peynier et sa révision n°1 entre en vigueur et on commence à peine à  en voir les effets, néfastes. Après les constructions du Devaçon somme toute mesurées, ce sont pas moins de 56 logements au bout de l'avenue de la Vierge qui seront prochainement construits par une grande multinationale. Cela n'aura échappé à personne vu la publicité qui a été faite autour de cette opération  de promotion immobilière dans le village :

 

P1030420 small
Chemin d'Auriol, 57 logements "sénior", ici et là des constructions éparses plus ou moins monumentales...pas moins de 98 annonces immobilières (au moment où j'écris) sur seloger.com, réparties entre les particuliers et les programmes immobiliers d'initiative diverse qui représentent bien les trois quarts des annonces.

 

 Quelles conséquences pour les équipements (crèche, écoles, foyers, etc.) déjà surchargés pour certains ? Les infrastructures (routes, assainissement, etc.) ? Pour les nombreux riverains de ces projets d'envergure qui verront se dégrader leur cadre de vie ? qui verront la valeur de leur patrimoine baisser alors que quelques uns s'enrichiront en faisant des plus values conséquentes ou défiscaliseront par le dispositif Scellier qui permet de financer par une réduction d'impôts de 25 à 37% du prix d'achat du bien (loi Scellier BBC 2010 à laquelle Peynier est éligible) ? Des constructions modernes qui porteront probablement atteinte au caractère architectural du village et surtout à l'impression de quiétude qu'il dégage et fait son charme.  Sans parler de la ZAC de 23 hectares de la Treille-la Corneirelle pile en face du hameau de la treille... De mémoire, ce bétonnage ne figurait pas dans le programme de l'équipe municipale où l'on nous avait plutôt vanté un développement maitrisé et harmonieux du village...mais les promesses n'engagent que ceux qui y croient.

 

Pour en revenir plus précisément sur le projet de construction entre la D908 et l'avenue de la vierge, il est à noter que dans la délibération du conseil municipal du 15 octobre 2009 on ne parlait "que" d'une vingtaine de logements sur cette zone baptisée UBp :

UBp.jpg

L'opération  était déjà qualifiée d'importante avec une vingtaine de logements, alors que dire maintenant qu'il y en a 56 ? Tout cela laisse perplexe. Et ce n'est que le début ! On ne perçoit pour le moment que la partie visible de l'iceberg. En effet je suis allé en mairie pour prendre connaissance des délibérations du conseil municipal et voir très précisément quels étaient les projets en cours et essayer de percevoir à quoi ressemblera Peynier dans quelque temps. Pour informer aussi les lecteurs de ce blog car les détails de ces projets ne figurent pas ou peu dans les publications officielles (Peynier info, journal de Peynier) et sont présentés souvent sous un angle avantageux. Je vous ferai part de mes conclusions prochainement, mais je peux déjà vous dire que la révision n°1 du PLU est à peine en vigueur (depuis seulement un an) que la révision n°2 est déjà en cours ! Qu'il y aurait des projets immobiliers rue d'Auriol, au Devançon, chemin de Saint Zacharie (dont je parlais ici), quartier Beaulieu... (Cliquer sur les images pour agrandir le texte).

 

PLU1.jpgPLU2.jpg

 

PLU3.jpg

 

Après une période d'endormissement relatif, une frénésie de la construction aurait-elle frappé Peynier ? Moi qui me plaignais (ici) que Peynier était un village dans le formol, me voilà servi  ! Mais est-ce le Peynier que nous voulons ?

 

A samedi prochain.

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 00:00

la provenceJe faisais il y a quelque temps un article sur les taxes (voir ici). Je parlais assez peu des taxes de la commune. Un autre article paru dans La Provence il y a quelque temps, où l'on vantait la non augmentation des taxes locales, me fait réagir car la vérité est ici exposée sous un angle particulier. En effet contrairement à ce que sous entend l'article, la non augmentation des taux ne veut pas dire la non augmentation des impôts. Assénée régulièrement dans les publications municipales, l'affirmation que les impôts n'augmentent pas est répétée comme un leitmotiv (exemple dans le journal de Peynier n°8 titrant "pas d'augmentation des impôts communaux"). Dommage que La Provence se prête à cette propagande.

 

Qu'en est-il réellement ? Il est vrai que le taux de la taxe d'habitation est resté à 16,43%. Par contre la base du calcul de l'impôt est chaque année réévaluée par la loi des finances et augmente de l'ordre de 1,8% par an ces dernières années. Ainsi les élus UMP dont notre municipalité est proche font-ils régulièrement augmenter l'impôt local en valeur, même si le taux reste inchangé. Pour ce qui est de la taxe foncière, en 2010 le taux d'imposition de la commune n'a pas augmenté, mais si on regarde sur plusieurs années il n'en est pas de même. Elle a même subi une augmentation de près de 10% en une seule fois en 2009 (1,2 point, décision du conseil municipal du 31 mars 2009). Regardons de plus près l'évolution de l'impôt foncier Peyniéren de 2006 à 2010. Le graphique suivant montre le poids relatif des différents prélèvements de la taxe foncière :

 

structure-foncier.jpg

Le graphique prend comme base 100 la valeur du prélèvement de la ville en 2006 et compare relativement les autres prélèvements (département, région et CPA) à celui-ci.

 

Ainsi la réalité est toute autre. Par le biais de la réévaluation de la base et des augmentations de prélèvements, la ponction de la ville a augmenté de presque 20% en 4 ans, et représente le 2e poste d'augmentation de la taxe foncière juste après la taxe d'enlèvement des ordures ménagères prélevée par la communauté du Pays d'Aix. A part ça "les taux des taxes communales demeurent inchangés". Sauf que pour les Peyniérens, l'impôt augmente.

 

Comme je le disais déjà, je ne suis pas contre l'impôt à partir du moment où l'on en a un retour en termes de services, équipements, etc. L'article cité plus haut nous informe que les comptes municipaux sont en excédent d'un million d'euros. Pour quoi faire ? on l'apprend plus loin dans l'article : réfection des chemins communaux, embauche d'un policier municipal,  réfection de l'église et création de la ZAC de La Treille-La Corneirelle.

 

J'ai déjà parlé de la situation de délabrement de certains chemins communaux (ici).

 

Concernant le recrutement d'un policier municipal, l'article ne précise pas s'il s'agit d'un nouveau recrutement ou de la transformation d'un poste d'ASVP en policier municipal. S'il s'agit d'un nouveau recrutement, il est utile de rappeler qu'en France il y a en moyenne 1 policier municipal pour 3600 habitants. Avec deux policiers municipaux (en fait ASVP, aux pouvoirs bien inférieurs aux policiers municipaux, voir ici) nous sommes déjà bien au-dessus de la moyenne (1 policier/1512 habitants). Nos voisins ont :

 

Fuveau : 5 policiers / 8683 habitants soit 1 policier/1736 habitants

Trets : 4 policiers + 2 ASVP / 10136 habitants soit 1 policier/1689 habitants

 

Avec ce recrutement nous aurions 1 policier (ou ASVP ?) + 2 ASVP pour 3025 habitants soit 1 policier/1008 habitants alors que nous avions déjà une moyenne supérieure à nos voisins... Espérons que l'effet se fera sentir notablement sur les vols de véhicules et les cambriolages de maisons individuelles.

 

Pour ce qui est de la réfection de l'église, on laissera chacun juge des priorités de la municipalitéP1030508-small.jpg et du bon usage qu'il est fait de nos impôts alors qu'il y a tant d'autres problèmes très urgents à régler dans ce village. A y regarder de plus près, l'opération est financée à 80% par le CG13. J'indiquais ici que l'aide aux communes était dévolue à d'autres priorités à Peynier, en effet, chez nous on s'affaire à demander des subventions pour l'église alors que les petits de la maternelle sont entassés à la cantine au mépris des règles de sécurité (voir ici)  !

 

Revenons aux autres priorités du budget 2010, on peut se poser la question également de l'urgence de l'aménagement de la future ZAC qui doit accueillir des commerces quand à quelques kilomètres (Trets) il y a déjà une zone commerciale (ZAC de la burlière) dont la superficie va être multipliée par 4 d'ici 2013 pour atteindre 230 000 m2 (! voir ici) et dont les travaux vont commencer en 2011. 

 

Quand bien même, qu'est devenu l'excédent d'1M€ de l'exercice 2009 et les travaux annoncés dans l'article de presse plus haut ? Les chemins se dégradent, le policier n'est toujours pas recruté (à moins qu'il ne s'agisse d'une transformation de poste comme indiqué plus haut) , l'église est financée principalement par l'aide aux communes du CG13, et la ZAC est toujours un champ... et on ne peut que s'en féliciter, la vue sur le hameau de la Treille n'est ainsi pas dégradée par des constructions. Bref, le compte n'y est apparemment pas ! Que fait-on de nos impôts ? Certainement des choses très intéressantes, sauf que le dernier budget rendu public dans le Journal de Peynier date de 2004 (consultable sur le site de la mairie). Depuis c'est le flou total et on nous a assèné jusqu'en 2007 simplement que la dette est en baisse (comment ? combien ?) et que les impôts n'ont pas augmenté, ce qui est faux on vient de le voir. D'ailleurs il n'y avait pas besoin de grande démonstration pour montrer le contraire, il suffit de regarder sa feuille d'impôts pour s'en convaincre. Tout ceci est décidément vraiment très contestable...

 

A samedi prochain.

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 23:00

A l'occasion de promenades dans le village, je suis tombé sur ça, chemin de Saint Zacharie :

 

P1030419-small.jpg

 

Franchement j'ai beaucoup voyagé de par le monde et je peux dire que ce chemin n'a rien à envier par sa décrépitude à ceux de certains pays en voie de développement ! Comment peut-on laisser la situation se déteriorer à ce point ? Et à l'occasion d'une autre balade sur la commune de Trets, à la limite de la commune de Peynier (chemin du Plan d'Escale), je suis tombé également sur ça :

 

P1030502-small.jpg

 

Un panneau que j'ai rarement vu à Peynier. Pourquoi ? On ne peut pas invoquer une attitude partisane et politique puisque Trets est une commune tenue par la droite comme Peynier alors que le conseil général est tenu par la gauche. Non tout simplement les municipalités aux alentours sont apparemment plus efficaces pour draîner les diverses aides aux comunes. Ou alors est-ce parce que les subventions obtenues du conseil général sont dévolues à des choses utiles et urgentes chez nos voisins ? J'en reparlerai très bientôt lors d'un billet sur les priorités municipales . A  noter également que le chemin du Plan d'Escale était dans un état qui n'avait rien à voir avec le chemin de Saint Zacharie quand il a été refait, Trets est une ville où les élus semblent plus préoccupés par la res publica (chose publique) que par chez nous.

 

A samedi prochain

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 23:00

Tout le monde aura remarqué (ou au moins les parents d'élèves) les travaux réalisés cet été à l'école primaire. En effet les deux classes qui se trouvaient à l'extérieur de l'enceinte ont été intégrées dans la cour maintenant agrandie. On se demande comment cette situation a pu perdurer autant d'années... Donc réjouissons nous de ces travaux qui vont améliorer la sécurité des enfants. Il est utile néanmoins de souligner que tout ceci a été fait suite à l'injonction de l'Inspection Académique.

 

"Effet de bord", le chemin qui passait derrière la cantine et qui permettait de rejoindre facilement l'école maternelle à partir de  l'école primaire (et vice versa) a été condamné. Cette modification s'est évidemment faite dans la plus totale opacité et sans consultation ni de l'association de parents d'élèves, ni des parents d'élèves eux-mêmes qui ont été mis devant le fait accompli à la rentrée une fois de plus.

 

Certains grincheux se plaignent de l'augmentation de la distance entre les deux écoles. Il est vrai que récupérer maintenant deux enfants, l'un à 16h20 à l'école maternelle, et l'autre à 16h30 à l'école primaire est relativement difficile. On entend dire ici et là par les partisans de l'équipe municipale que c'est un faux problème, que le trajet n'a pas (ou peu) été allongé. on appelle donc google maps à la rescousse...

 

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distance-2.jpg

 

Verdict sans appel, le trajet a été multiplié quasiment par deux. Si jamais les enfants sortent de la maternelle avec quelques minutes de retard, c'est la course jusqu'à la primaire. Ainsi les enfants de la primaire sont lâchés dans la nature sans leurs parents pour les accueillir... et d'une action pour sécuriser l'école découle un problème d'insécuité pour les plus petits (CP, CE1). Voilà qui est bien pensé...

 

Mais le plus grave n'est pas là. Alors que j'effectuais ce trajet, des voitures passaient sur l'avenue Jean Jaurès à vive allure. Inutile de vous dire que je serrais la main de mon fils très fort car le trottoir n'est pas sécurisé. S'il m'échappait (ce qui avouons le n'arrive jamais...), il risquait de se faire percuter par une voiture roulant sans aucun doute au dessus de la vitesse autorisée. Vitesse autorisée qui est encore de 50km/h à cet endroit, bien au delà de ce qu'on peut tolérer aux abords d'une école, 30km/h aurait été plus approprié, mais ça n'a pas été pris en compte dans le projet.

 

Pire encore la photo ci après résume à elle seule le véritable problème de ce trajet :

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Non seulement les automobilistes roulent vite, ne sont pas prévenus de la présence de l'école, mais encore faut-il parfois empiéter sur la chaussée pour faire ce trajet. Sécurité maximale ! Un projet bien mal ficelé en réalité, il est urgent d'agir et de corriger le tir... ce qui aurait pu être fait au préalable s'il y avait eu une concertation.

 

Faut-il un drame pour que ces problèmes ne soient plus traités à la légère ?

 

A samedi prochain.

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