Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
If you are not redirected automatically, follow the link to example
Blog de Jean-Luc Gach, Peynier - Commentaires sur la vie du village de Peynier {display:none;margin:0px; padding:0px; background-color:#FFFFFF; font-family: Verdana, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size:x-small;}

Présentation

  • : Blog de Jean-Luc Gach, Peynier
  • Blog de Jean-Luc Gach, Peynier
  • : Commentaires sur la vie du village de Peynier
  • Contact

Modération

 

Les publications sur ce blog sont Modérées à priori. Aucun commentaire totalement anonyme ne sera publié. Les commentaires sous pseudo sont acceptés si un email est enregistré. Si toutefois un commentaire ou un article vous semble insultant ou inapproprié, si vous souhaitez exercer un droit de réponse, merci de me le signaler ici.

Recherche

Agenda

 

 

Archives

Fréquentation

Depuis septembre 2010 :

 

Visiteurs uniques : 82574

Pages consultées : 184007

 

 

mentions légales

 

Licence MonPeynier

Creative Commons License 

 

Les articles de Monpeynier sont mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.

 

 

15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 22:50

Voici ce que vous ne trouverez jamais dans Peynier info (je ne mets pas de "s" car il n'y a pas d'info dedans...)

 

Le PLU (Plan Local d'Urbanisme, régissant les règles de construction sur la commune) de Peynier adopté en 2007, ainsi que sa révision n°1 adoptée en 2009 ont été annulés cette semaine par le tribunal administratif de Marseille, comme on pouvait s'y attendre depuis le rapport du commissaire du gouvernement (voir ici). Probablement le plus gros revers de la municipalité actuelle qui avait fait de ce PLU un leitmotiv et le "bras armé" de toute une politique avec tous ses travers. L'association Leï Michelins et le CIQ de la Treille ont donc eu gain de cause.

 

Cette situation n'est que le résultat d'une gouvernance calamiteuse où au lieu de rechercher l'approbation du plus grand nombre, c'est l'autoritarisme qui a prévalu et qui a conduit in fine au contentieux qui nous intéresse aujourd'hui et la saisine de la justice administrative pour trancher le différend. Quelles conséquences exactes pour les Peyniérens ? Pour les projets d'urbanisme en cours ? On a du mal à apprécier la portée d'une telle décision tellement elle est rare et lourde de conséquences. Mais il y a des précédents et des explications de texte que l'on peut retrouver notamment sur le site du Sénat et qui sont assez claires (voir ici). Ainsi selon le Conseil d'Etat et l'abondante jurisprudence administrative, nous revenons à la dernière situation valide, c'est à dire le POS (Plan d'Occupation des Sols, ancêtre du PLU) de 2002 ! Rappelons qu'en matière de droit administratif l'appel n'est pas suspensif, c'est donc le POS de 2002 qui est appliquable jusqu'à une décision contraire d'une juridiction d'appel ou la mise en place d'un nouveau PLU.

 

Revenons au fond et aux motivations de cette annulation. C'est principalement la zone commerciale de La Treille-La Corneirelle qui a été déclarée illégale, et donc tous les permis accordés sur cette zone sont annulés de plein droit. Il en va ainsi pour l'établissement médicalisé "verte colline" qui envisageait de s'installer sur une des parcelles contestées et avait déjà manifesté son intérêt pour acheter à la commune une parcelle. Mais nous reviendrons dans un autre article sur ces diverses opérations immobilières hasardeuses qui vont plonger la commune dans une situation financière totalement inextricable.

 

Au delà de ces annulations de plein droit, c'est l'ensemble des permis accordés sous l'emprise du PLU qui redeviennent contestables. Comme l'indique le site du Sénat : " [l'annulation du PLU] entraîne dans les autres cas, la recherche par le juge, saisi de moyens en ce sens par la partie critiquant le permis de construire, de la compatibilité ou de l’absence de compatibilité entre le projet de construction autorisé et les dispositions d’urbanisme redevenues applicables suite à l’annulation du POS ou du PLU". Autrement dit, les permis restent valides tant que personne ne les conteste. Dans le cas contraire, c'est au juge administratif de statuer et d'indiquer si le permis octroyé est compatible avec les anciennes dispositions d'urbanisme.

 

Ainsi un permis octroyé sur une parcelle rendue constructible par le PLU annulé serait à coup sûr annulé par le juge administratif. C'est le cas par exemple des constructions Bouygues ou d'autres programmes immobiliers de la commune comme les huit villas du chemin d'Auriol, qui font déjà l'objet d'un recours gracieux de la part de riverains, la résidence sénior ou encore diverses constructions en cours ou en devenir ici et là. Parallèlement les nouveaux permis ne peuvent être accordés sans risque juridique que s'ils sont compatibles avec le POS de 2002.

 

Le plus inquiétant est le dernier point développé par le site du Sénat : si un permis accordé sous le PLU annulé venait à son tour à être annulé par le juge administratif, le bénéficiaire pourrait alors se retourner contre la commune et se faire indemniser pour le préjudice subi. C'est donc la multiplication des procédures qui est à craindre, et in fine c'est les contribuables peyniérens qui devront réparer les imprudences manifestes de la municipalité.

 

Pour revenir sur le fond de cette affaire, c'est la zone commerciale de La Treille-La Corneirelle qui est eu coeur de cette annulation. La municipalité a tenu à maintenir contre vents et marées cette zone dans le PLU, ce qui a conduit à son annulation. Quelles en sont les raisons exactes ? Thomas Chavane, vice président de la chambre de commerce nous livre peut-être un début d'explication dans La Provence en évoquant l'installation d'un village des marques sur notre commune. L'intérêt d'une telle opération reste nébuleux, du moins pour le commun des mortels, il y a peut-être d'autres intérêts qu'on ne peut appréhender à notre niveau.

 

En attendant, ci-après l'intégralité des jugements du tribunal administratif de Marseille.

 

A samedi prochain

 

  PLU1-1.jpgPLU1-2.jpg

 

PLU1-3PLU1-4

 

PLU1-5.jpgPLU1-6.jpg

 

PLU1-7PLU1-8.jpg

 

PLU1-9.jpg

 

PLU2-1.jpgPLU2-2.jpg

 

PLU2-3.jpgPLU2-4

 

PLU2-5.jpgPLU2-6.jpg

 

PLU2-7.jpgPLU2-8.jpg

 

 

 


Repost0
8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 22:45

Dans "service public", il y a deux mots, service et public comme dirait un certain Jacques II de Chabannes de la Palice. Le problème c'est que dans notre société on a tendance à oublier (ou faire oublier) le premier de ces deux mots pour mettre en avant le coût de ces services et la dette faramineuse de l'Etat qu'engendreraient ces services. Ainsi le grand remède de notre gouvernement à la dette s'appelle la RGPP, révision générale des politiques publiques, la vente du patrimoine de l'Etat et les privatisations.

 

Cette RGPP est contestée par les syndicats (CGT,FO, CFDT, etc.). Si on s'en tient à la vision simpliste qui nous est présentée, on ne peut qu'être en faveur d'une telle politique : augmenter l'efficacité de l'Etat. Contrairement à ce qu'on veut nous faire croire, dans cette politique ce n'est pas seulement l'efficacité de l'Etat dont il est question, mais de diminuer les services au public par la réduction des moyens du service public. Et de toute façon, ce qu'on ne paye pas d'une façon, il faudra le payer d'une autre, comme par exemple la santé avec la baisse des prestations de sécurité sociale qui s'est immanquablement traduite par la hausse des cotisations mutuelle. De même, ce que nous ne payons pas en cotisations retraite devra se compenser par des retraites par capitalisation à niveau de pension constant. C'est un système de vases communicants, ni plus ni moins. Le tout est de savoir si l'un des pays les plus riches de la planète préfère une société de solidarité ou d'individualités. Les élections sont là pour y répondre.

 

La course en avant de la finance folle est donc en marche. L'Europe complice ne manque pas de faire appliquer à chaque fois sa doctrine, comme récemment à la Grèce (qui ne pourra pas payer...) et encore plus récemment au Portugal à qui elle consent à prêter pour rembourser les banques prédatrices à condition de diminuer les dépenses sociales et de santé. Pendant que l'Europe tient les mains de ces pays et que le FMI leur bloque les pieds, les banques leur font les poches, c'est ce qu'on appelle la modernité. Ce décalage entre la spéculation financière et l'économie réelle est dénoncé évidemment par presque toute la gauche (sauf la "gauche" FMIste...) mais également par la droite industrielle traditionnelle qui trouve notamment écho dans des publications comme l'Usine Nouvelle.

Quel rapport avec Peynier ? Les services publics. Je faisais déjà un premier billet sur l'école il y a un mois, et les suppressions de postes dans l'éducation nationale. Les conséquences de la RGPP ne s'arrêtent malheureusement pas là. Lorsque je me suis installé dans notre village, il y avait un vrai service public de la poste. Aujourd'hui, elle n'est ouverte que le matin, au nom de la rentabilité et pour préparer la privatisation et l'ouverture à la concurrence imposée par le traité de Lisbonne. Soi-disant dans l'intérêt des clients (qui ne sont plus des usagers...). C'est ça notre intérêt ? Une poste fermée la moitié du temps et bondée quand elle est ouverte ? Sacré progrès ! Et la pauvre postière derrière son guichet n'y est pour rien, elle fait ce qu'elle peut. Cette situation est à mettre en perspective également avec la longue grève des postiers de Rousset ZI dont Peynier dépend maintenant.

 

la-poste.jpg

 

Quel avenir pour la poste du village ? Notamment pour les personnes âgées qui profitaient de ce formidable réseau de bureaux de poste dans tous nos villages pour y avoir un CCP, un livret d'épargne et parallèlement effectuer des opérations de courier. Qui les amènera à la poste de la ZI ? D'autant que la poste n'est qu'un des services publics auxquels nous faisons appel, l'école, la justice, la lutte contre l'incendie, les forces de l'ordre, la médecine, etc. , tout doit y passer, il faut tout brader. Quelles mesures pour éviter un tel désastre, quelles politiques locales pour en limiter l'impact ? Pas grand chose apparemment, on laisse faire sans bouger.

 

A samedi prochain

Repost0
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 00:48

Ben voilà, Tassy est réélu face à Bonfillon.

 

C'est une victoire pour la gauche réunie. Mais quelle victoire ?

 

On aurait préféré un appel clair d'europe écologie à faire battre le candidat UMP, il n'en fut pas le cas, puisque EELV n'a pas donné de consigne de vote claire. Le rassemblement de la gauche était pourtant essentiel dans un canton où à la dernière élection fut extrêmement serrée. Mais quelle est la raison profonde de ce silence ? Probablement qu'EELV avait des raisons sérieuses, nous y reviendrons plus tard.

 

Analysons maintenant les reports de vote. Le résultat des urnes est largement en faveur de Tassy dans notre canton pusiqu'il arrive avec plus de 700 voix d'avance, alors qu'on attendait un score beaucoup plus serré vu les scores des dernières élections.

 

Dans notre village le calcul des reports de voix est assez éloquent : si l'on somme les voix FN et UMP du premier tour, on obtient à quelque voix près le score du second tour de Bonfillon, de même qe lorsqu'on somme les voix PS+FG+EELV on tombe à peu de choses près sur le score de Tassy. Ce résultat traduit la porosité entre l'électorat UMP et FN. Certes ce calcul est assez simpliste mais l'est-il totalement ? Probablement pas.

 

Bref, si on en croit l'ensemble des résultats sur le canton, Peynier est la 3e ville du canton votant le plus à gauche (voir ici les résultats publiés par trets vrai). Probablement un camouflet pour notre maire UMP qui a ouvertement soutenu la candidature de Bonfillon et a fait campagne pour ce dernier.

cantonales na 

Le PS une fois de plus ne manque pas de montrer sa satisfaction dans la victoire, et c'est normal. Pourant le 3e tour et l'élection du président du conseil général laisse à réfléchir et montre que la classe politique locale n'a rien compris du message qui était envoyé par les électeurs lors de ces cantonales.

 

Le vote contestataire et en particulier le vote FN n'est pas anodin et doit être pris en compte à sa juste valeur. Les responsables PS n'ont apparemment pas compris le message envoyé par les électeurs, qu'ils soient abstentionistes ou votants du FN et ont persisté dans un schéma pour le moins surprenant en ré-élisant une nouvelle fois le président sortant Guérini  à la tête du département.

 

Non seulement il n'y a eu aucune candidature alternative contrairement à ce qu'on pouvait présager selon certains sites de militants dissidents du PS, mais pire, l'ensemble des élus PS fraichement élus du conseil général ont voté pour ledit président sortant, comme un seul homme. Encore plus surprenant, 3 élus de droite ont voté pour lui. Un beau camouflet pour Muselier qui a mené la fronde contre Guérini. Notre voisin Lucien Alexandre Castronovo fait un bon résumé de cet épisode navrant de la politique locale.

 

Mais finalement qui est le gagnant de tout ceci ? Probalement le FN qui une nouvelle fois va surfer sur la vague des déçus de la politique et des écoeurés des affaires politico-judiciaires et vont installer ce parti dans une position de plus en plus éligible, jusqu'à ce que ça passe. La responsabilité des politiques de droite comme de gauche sera alors totale, mais il sera trop tard, hélas.

 

Espérons que les choses se redressent avant les présidentielles sans quoi on pourrait présager quelques surprises de taille :

 

second-tour.jpg

 

A samedi prochain

Repost0
27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 22:38

Un billet spécial pour communiquer les résultats du second tour des cantonales pour Peynier et le canton de Trets (cliquer pour agrandir - résultats officieux bien sûr).

 

Je vous retrouve en fin de semaine pour une analyse plus détaillée (edit du 29/03/2011 : les résultats corrects y compris blancs et nuls).

 

peynier-tour-2-correct-copie-1.jpg

 

canton-tour-2-correct.jpg

Repost0
25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 09:00

A la veille du second tour des cantonales, il est encore temps de tirer les enseignements du premier tour. Un petit commentaire sur les résultats nationaux pour mettre ensuite en perspective les résultats sur notre canton et sur le village.

 

La plus grosse leçon de ce scrutin c'est la tannée de l'UMP et la progression du FN. Ce farceur de Claude Guéan (ministre de l'intérieur) aura beau tripatouiller les chiffres en additionnant tous les groupuscules de droite pour grossir le chiffre de la majorité présidentielle ( il dit exactement une "bonne tenue de la majorité présidentielle avec 32,5% des suffrages exprimés" sur le site du ministère. Heureusement que le ridicule ne tue pas), les fait sont là, l'UMP prend une râclée avec un score historiquement bas de 16,97%, loin derrière le PS à 24,94% et juste devant le FN à 15,06%. Le front de gauche (PC+PG) serait à 9,4%, europe écologie à 8,22% et les divers droite à 9,32%. Si on tient compte du fait que le FN ne présentait pas des candidats dans tous les cantons, il est même probable que ce parti soit devant l'UMP, à 19% selon les analystes de France Infos qui ont fait le calcul sur les cantons où il se présentait. C'est en tout cas ce qu'il revendique sur LCP (La Chaine Parlementaire). Il n'y a rien d'étonnant là dedans, c'est sans aucun doute le résultat d'une politique lamentable au niveau national où finalement on ne répond pas aux attentes des Français et parallèlement on joue avec le feu en adoptant des postures ecoeurantes et en faisant vibrer la corde xénophobe à l'aide de quelques phrases crapoteuses et de mesures néo-fascistes. Ainsi selon l'adage de l'arroseur arrosé, Sarkozy bien fier d'avoir ramené dans le droit chemin les brebis égarées du FN en 2007 en le débordant sur sa droite, se reprend cantonales umple boomerang en pleine face et voit à son tour siphoner ses voix par le même FN qui a repeint sa façade. A jouer le rapprochement et à force de surenchère à droite pour aller pêcher les voix en eaux boueuses, le frontière entre ces deux partis est de plus en plus ténue, et il faudra bien se demander à un moment donné si l'UMP est soluble dans le FN. En témoigne la prise de position de son porte-parole, l'inénarable Jean François Coppé, suivi d'autres figures de ce parti, qui n'appelle pas à voter pour les candidats PS dans le cas de duels PS - FN. Allez, encore un petit effort et l'UMP aura fini son chemin dans la compromission avec l'extrême droite, il ne manque plus qu'il n'appelle à voter FN ou à faire alliance avec ce parti, comme ce fut le cas par exemple dans notre région il y a quelques années. Beurk.

 


 

Contrairement à ce que disent tous les commentateurs politiquement corrects, l'abstention (44,32%) n'est pas un enseignement de ce scrutin car on pouvait évidemment s'attendre à ce résultat. Il n'est pas à comparer aux cantonales de 2008 couplées à une autre élection, les municipales. La participation est traditionnellement forte à ce scrutin, il faut plutôt le comparer aux régionales de 2010 où la participation était de 44,63%, score tout à fait comparable. Rien de neuf donc sous le soleil, les électeurs sont désabusés par les politiques.

 

Le tableau est dressé, passons aux résultats détaillés de notre beau village :

 

cantonales2011-1-copie-1

 

Les résultats sur l'ensemble du canton et à Peynier sont assez similaires pour tous les candidats sauf pour Bonfillon et Payet. Le premier aura fait le plein de voix à Fuveau (ce qui fait remonter son score dans le canton), alors que la 2e aura fait le plein à Peynier (ce qui fait remonter son score dans notre village), leurs lieux de résidence, c'est un phénomène classique. Le village suit la tendance nationale avec une rouste mémorable pour le candidat soutenu par le parti de notre maire (l'UMP pour ceux qui ne suivent pas...). Le FN, relativement bas aux précédents scrutins (par rapport au reste de la région), fait ce coup-ci une perçée inquiétante. On remarquera son score très élevé au bureau 1 (le village) où il passe même largement devant le candidat UMP. Serait-ce le reveil de quelques nostalgiques d'un passé brun qui se sont sentis pousser des ailes suite à l'inauguration d'une statue controversée ? A contrario au bureau 2 (extérieurs), le FN est relativement bas et l'UMP haut, ce qui illustre le phénomène de vases communiquants entre ces deux électorats. A ce stade il est intéressant de comparer ces scores avec ceux du précédent scrutin. Non pas les cantonales de 2004, mais les régionales de 2010 :

 

regionales-peynier.jpg

  La comparaison n'est pas directe. Pour la faire correctement et dégager une tendance en nombre de voix il convient de corriger de la participation (x1028/1179) et de sommer les partis proches pour se retrouver dans une situation similaire à aujourd'hui. Ainsi, FN et LDS seront sommés, tout comme LO+NPA+PC, MODEM+UMP. On peut évidemment contester la méthode mais il me semble que c'est la façon la plus juste de rapprocher les tendances.

 

L'évolution en nombre de voix par rapport à 2010 se décline alors ainsi (en voix):

 

evolution2.jpg

 

Le résultat est donc là, à Peynier aussi on observe une tannée de l'UMP et une poussée du FN. Le front de gauche est également en fort recul par rapport à son potentiel. Sans doute que l'absence de F. Coquillat, figure locale, n'y est pas étrangère. A la lumière de ces chiffres, il semblerait également qu'un nombre non négligeable d'électeurs de gauche se soient portés sur le candidat FN ce coup ci. Ils ne doivent pas se méprendre, le FN n'est pas un parti d'ouvriers. Contrairement à ce qu'on pourrait croire,  R. Tassy ne progresse pratiquement pas sur la commune, alors que le contexte national était très favorable. Sans doute que l'affaire Guerini n'y est pas pour rien. Cependant son score est nettement au-dessus de la moyenne nationale. Europe Ecologie réalise un bon score, stable depuis les régionales. L'engagement de M.N. Payet pour la préservation de la haute vallée de l'arc notamment en s'opposant à l'urbanisation sauvage et spéculative et à diverses initiatives malheureuses (comme la plate-forme des Faisses) l'ont apparemment implantée durablement sur notre canton.

 

Et maintenant ? C'est le 2e tour, ce dimanche. Une fois de plus ça va se jouer dans un mouchoir de poche pour notre canton. Le report des voix FN sur le candidat UMP ne fait guère de doute, surtout vu les appels de pied de ce parti au niveau national qui n'en doutons pas, espère faire le plein des voix de l'extrême droite. A gauche, le report de l'électorat du front de gauche sera probablement fort puisque Capell fait campagne avec Tassy. L'électorat d'europe écologie sera amené également à se reporter sur Tassy suite aux accords nationaux, mais certains seront freinés par la frilosité de certaines personnalités locales comme la juge Laurence Vichnievsky. Tassy peut donc compter sur un réservoir de voix comparable à celui du candidat UMP, mais même si le report est total, la somme arithmétique des voix de gauche ne lui donne pas la majorité absolue. Parallèlement les affaires en cours du conseil général, que l'UMP utilise comme arme (tout comme la gauche utilise la politique de Sarkozy comme argument électoral) risquent de démobiliser l'électorat de gauche et provoquer un mauvais report. A noter toutefois les prises de positions de personnalités du PS dans la provence qui sembleraient démontrer la prise de conscience du problème que peut créer la situation actuelle.

 

Bref,rien n'est joué et  la mobilisation de l'électorat de gauche est essentielle ce dimanche s'il veut envoyer un signal à l'UMP et à notre prési-bling-bling.

 

A samedi prochain.

Repost0
20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 23:40

Un billet spécial pour communiquer les résultats du premier tour des cantonales pour Peynier et le canton de Trets (cliquer pour agrandir - résultats officieux bien sûr).

 

Je vous retrouve en fin de semaine pour une analyse plus détaillée.

 

cantonales2011-1-copie-1.jpg

Repost0
18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 23:56

Aujourd'hui je tiens à vous faire part d'un événement remarquable qui s'est produit au conseil d'école de Peynier de vendredi dernier. Mais avant toute chose je tenais à mettre en perspective ces faits dans un contexte plus global, pour que dans une période électorale nous ayions tous bien conscience que tout ceci fait partie d'un tout, d'une politique générale, d'une façon de penser, d'un mépris organisé, et ne constitue aucunement des faits isolés.

 

En 2007 notre "prési-bling-bling" a été élu notamment sur une proposition phare : le non remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique. Pour faire des économies. Notons que parallèlement certains membres éminents du gouvernement ne se sont pas privés de luxe digne d'un empire ou d'une monarchie : jets privés, vacances luxueuses, tailleurs de haute couture, appartements de 600 m2 au centre de Paris, etc. Cette politique calamiteuse a également été appliquée dans l'éducation et la recherche. Le graphique du journal "Les Echos" ci-dessous fait un récapitulatif fort à propos et témoigne de la saignée sans précédent subie ces dernières années dans la fonction publique et en particulier dans l'éducation nationale qui a supporté la moitié de ces suppressions d'effectifs (16 000 postes par an):

 

suppressions

 

 

Tout ceci reste bien théorique, mais en pratique les effets de cette politique se font sentir sans aucune équivoque jusque dans notre beau village :

 

- augmentation des effectifs par classe, à la maternelle comme au primaire, d'année en année. Quel avantage pour les enfants ?

- multiplication des cours doubles permettant d'accueillir plus d'élèves par classe. Ces cours doubles sont qualifiés d'hérésie pédagogique à juste titre par beaucoup d'enseignants. D'autant que les effectifs dans ces classes à niveau multiple ne sont pas significativement plus faibles. Quel avantage pour les enfants ?

- supression de 3h de classe par semaine (le samedi matin) pour les élèves ne bénéficiant pas du soutien. A titre d'illustration, aujourd'hui un élève au cours de sa scolarité, de la maternelle à la terminale, aura perdu l'équivalent de deux ans d'enseignement de Français du simple fait des réformes successives d'après les calculs de la FSU par rapport à un élève de terminale de 1981 ! Quel avantage pour les enfants ?

- Suppression des postes d'ATOSS (administratifs techniciens et ouvriers de service et de santé) censés s'occuper des tâches non pédagogiques des écoles. Aujourd'hui ces tâches sont de plus en plus assurées par les enseignants au détriment de l'enseignement. Quel avantage pour les enfants ?

 

Dernièrement, en dehors des effets précédemment décrits, je pouvais lire ce billet bien triste dans le carnet de correspondance de ma fille :

 

suppressions ecole-copie-1

 

Notons que M.B. est une jeune Peyniérenne qui va grossir les rangs des chômeurs du village... quel progrès remarquable pour la communauté Peyniérenne, l'école, les enfants et l'intéréssée ! En tout cas ni plus ni moins que le résultat local d'une politique menée par l'UMP.

 

 

village peopleLe métier d'instituteur selon mon ami Jacques Risso (cliquer pour agrandir).

 

Ainsi, l'Etat, l'Education Nationale sont-ils les auteurs du plus gros plan social de France, sans que cela n'émeuve beaucoup d'entre nous. Qu'aurait-on dit si ces suppressions d'emplois avaient eu lieu chez un pétrolier, une banque ou dans la sidérurgie ? On aurait pu attendre de la municipalité un soutien pour pallier les insuffisances sarkozystes en matière d'éducation. Il n'en est rien, elle est en fait le relais à 100% de cette politique nationale nauséabonde qui sacrifie l'éducation de nos enfants. En témoigne le déroulement du dernier conseil d'école.

 

Avant d'aller plus loin je tiens à préciser que ce mini compte-rendu n'engage que moi et nullement l'UPEP, association de parents d'élèves qui est la seule à siéger dans ce conseil. En effet, certains membres de cette association souhaitent, sous couvert de positions apolitiques et autres considérations plus ou moins éloignées de l'intérêt des enfants, ne pas s'opposer à la municipalité. C'est évidemment leur droit le plus strict. Il me semble pourtant que cette position est tout sauf apolitique, puisqu'on préfère ménager la mairie (on se demande d'ailleurs pourquoi) plutôt que de défendre l'intérêt général et en particulier celui des enfants de Peynier. Fut-ce au prix d'oser défendre ses idées jusqu'au bout.

 

Le conseil d'école de l'élémentaire a eu lieu vendredi 11 mars au soir, sans aucun élu de la municipalité  dans un contexte fort tendu comme depuis un an. Est-ce même règlementaire ? Il est quand même atterrant de constater qu'aucun des 22 élus (1 maire, 6 adjoints, et 15 conseillers municipaux) n'ait trouvé le temps de consacrer une heure ce vendredi pour représenter la mairie dans ce conseil. Rappelons tout de même que la charge des écoles maternelle et primaire incombe totalement à la municipalité. Quel mépris pour toute la communauté enseignante, personnels, parents, administrés et pour les élèves...

 

Lors de ce conseil il a néanmoins été annoncé très fièrement que le permis de construire de l'extension de l'école avait été obtenu en un temps record. Notons que la plupart des administrés, et en particulier les parents d'élèves, ne connaissent toujours pas la teneur exacte de ce projet nébuleux. Par contre les travaux ne seront sans doute pas finis pour la rentrée 2011, car le marché de construction n'est toujours pas lancé. Alors à quand le démarrage des travaux ? Il faut rédiger le cahier des charges, monter l'appel d'offres, attendre le délai de consultation obligatoire de 52 jours (code des marchés publics), analyser les offres reçues et choisir le lauréat, passer en conseil municipal et notifier le marché : au bas mot il faut compter 4 mois.  Difficile de réduire les délais administratifs (même si à Peynier tout est possible !). On voit mal comment les travaux pourraient commencer avant septembre... il est donc évident que les enfants étudieront au début de l'année 2011-2012 dans le bruit et les gravats.


Les représentants des parents se sont également inquiétés au sujet des effectifs des écoles et du manque de place, surtout avec la perspective des 56 nouveaux logements et des divers programmes immobiliers florissant un peu partout sur la commune. La réponse de la mairie est toujours aussi hallucinante : "les nouvelles constructions n'apporteront pas d'enfants supplémentaires aux écoles".  Selon la mairie, ce sont des gens de Peynier qui vont habiter dans les nouveaux logements donc pas de nouveaux enfants. Une démonstration bien étayée et tout à fait implacable ! D'autant qu'à 4300 euros le m2, c'est sûr, la plupart des Peyniérennes et Peyniérens pourront acquérir un logement neuf. Quand bien même, à supposer que nombre de nos concitoyens gagnent au loto et puissent acheter ces logements neufs, les logements qu'ils occupaient auparavant, par qui vont-ils être occupés ? des bisounours ? Tout ceci ne tient décidément pas debout, on frise vraiment le ridicule.

D'ailleurs à la cantine de la maternelle il y avait 75 inscrits en moyenne en 2008 et 97 aujourd'hui, des chiffres qui ne semblent pas alerter nos élus qui préfèrent continuer à jouer aux autruches. La directrice de l'école primaire annonce pour la rentrée 2011, 16 élèves de plus d'après les estimations et recensement qu'elle a déjà faits, soit plus de la moitié d'une classe.

 

A tout ceci se sont ajoutés des problèmes récurrents et non traités depuis des années, mais les élus absents n'ont pas répondu une fois de plus.

 

Que de mépris pour la communauté éducative. Les enseignants, personnels de l'école, parents d'élèves et élèves apprécieront. A chacun d'en tirer les conclusions qui s'imposent pour ce dimanche, et pour dimanche prochain.

 

A samedi prochain


Repost0
11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 23:59

Après la République des copains, la République du béton...

 

Il est temps en cette période tumultueuse où le PLU est contesté de revenir sur le permis "accordé" pour les 56 logements Bouygues à l'entrée du village.

 

Plusieurs faits dans cette affaire sont remarquables. Tout d'abord le permis a été accordé de façon tacite. C'est à dire ? Selon le code de l'urbanisme, l'autorité apte à délivrer les permis de construire dispose d'un délai de deux mois pour répondre à toute demande de permis de construire. Passé ce délai, le permis est considéré comme accodé de façon tacite, le silence de l'administration vallant accord. Dans le cas présent c'est ce qu'il s'est produit, la commune n'a pas pris la peine de répondre à la demande de permis, elle a certainement de bonnes raisons. Les citoyens qui ont déposé un permis et se sont heurtés à une administration tâtillonne pour des détails plus ou moins importants apprécieront.

 

Voilà qui est fort surprenant. Ainsi la commune n'aurait rien eu à dire sur la création de ces 56 logements et la construction d'un imposant immeuble à l'entrée du village ? C'est à se demander s'il y a encore un pilote dans l'avion ! Pourtant, dans une délibération antérieure du conseil municipal, il était question d'une vingtaine de logements seulement :

 

UBp

 

 

Dans cette délibération il est question d' "unités locatives aidées ou de logements en mixité sociale". En effet, les logemements mis sur le marché le sont à un prix défiant toute concurrence, jusqu'à 4300 euros le mètre carré pour les petites surfaces !

 

annonce-56-lgt.jpg

 

Or l'indice des notaires (le seul fiable, puisque basé sur les transactions réelles) donne pour un deux pièces sur Aix-en-Provence un prix situé entre 3000 et 4260 euros/m2. Le village de Peynier serait donc plus cher que la plus chère ville du département. Très social comme prix, surtout pour des appartements situés sur l'axe le plus bruyant du village, la D908. (Cliquer pour agrandir, les étoiles correspondent à des données pas suffisamment fiables, trop peu de biens ayant été vendus pour tirer une statistique).

 

prix-immo.jpg

 

Un temps j'ai aperçu sur le panneau d'affichage en face de la mairie une annonce indiquant qu'une dizaine de logements étaient réservés à des prix inférieurs pour l'accession à la propriété, logements a priori mis à disposition par le CCAS. Se pose alors la question des règles d'attribution de ces logements et du financement du rabais consenti. Je n'ai pas pu retrouver trace d'une délibération du conseil municipal détaillant ces dispositions. Cela se fera-t-il à la tête du client, comme souvent ? D'un côté un permis tacite, de l'autre une apparente prise de participation de la mairie dans ces constructions, quelle cohérence dans tout ceci ? Quel coût pour les citoyens contribuables ? Quels accords exacts avec le constructeur ? Tout ceci semble bien nébuleux une fois de plus.

 

Et pour finir sur une note un peu plus technique, puisqu'il est question de PLU ces derniers temps, ces logements sont construits sur la zone UBp du PLU, une zone au COS de 0,6. Le COS est le "Coefficient d'Occupation des Sols", autrement dit la proportion que peut occuper une construction sur le terrain, il permet de calculer la SHON autorisée (surface hors oeuvre nette), c'est à dire le nombre de mètres carrés habitables à partir de la surface du terrain. Un cos de 1 indique que la construction aura autant de m2 de plancher que la surface du terrain, un cos de 0,5 indique qu'il y en aura seulement la moitié, etc. Or cette zone UBp a un COS de 0,6 alors que tous les autres terrains aux alentours (zone UB) ont un COS de 0,3. De plus le COS peut être majoré en cas de construction basse consommation (loi grenelle) ce qui est le cas présentement, le portant à quelque chose comme 0,78. La zone UBp de ces fameuses nouvelles constructions constitue ainsi une enclave où il est possible de beaucoup plus construire pour une même surface de terrain qu'aux alentours. Est-ce une faveur accordée au constructeur ? Pourquoi cette enclave ? Je n'ai pu trouver l'explication nulle part, pourtant les Peyniérennes et Peyniérens seraient probablement intéressés par un éclaircissement de ce dernier point, particulièrement les riverains...

 

En tout cas les projets immobiliers sont florissants sur notre commune, la République du béton a de beaux jours devant elle... à moins que l'annulation du PLU ne vienne mettre un coup d'arrêt à tous ces projets pharaoniques.

 

A samedi prochain

Repost0
5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 00:17

Le dernier conseil municipal du 24 février 2011 siégeait en séance extraordinaire, suite aux conclusions du rapporteur public dans l'affaire opposant l'association Lei Michelins à la commune au sujet du PLU (Plan local d'Urbanisme). Le PLU est le fer de lance de la politique de la municipalité actuelle qui en a fait littéralement un leitmotiv. Le projet de PLU régit les règles d'urbanisme sur l'ensemble de la commune. Ceci étant posé, cela amène deux remarques :

 

- ce n'est pas la seule solution, certaines petites communes ont préféré la carte communale, un PLU simplifié.

- Le PLU peut être élaboré en intercommunalité, renforçant la cohérence d'ensemble sur de larges zones géographiques.

 

Mais à Peynier, comme on est très forts, rien de tout cela. Et surtout on n'écoute pas les remarques lors de l'enquête publique, et on balaye les recours d'un revers de la main. C'est donc ce qui s'est passé avec notre PLU. L'association Lei Michelins s'est opposée à un certain nombre de points prévus dans le PLU, notamment  la création de la zone commerciale de la Treille. Elle a fait un recours gracieux mais ne fut point écoutée (cliquer pour agrandir):

 

  recours1.jpg

 

Résultat  : quelques mois plus tard, le tribunal administratif est en passe d'annuler le PLU et de donner raison à l'association Lei Michelins...

 

Branle bat de combat à l'hôtel de ville, un conseil municipal extraordinaire est convoqué. Extraordinaire à tout point de vue. Jugez plutôt :

 

0 minute : Le conseil municipal démarre sans appel, sans communication des procurations. S'en suit une lecture fastidieuse d'un document vraissemblablement rédigé par l'avocat de la commune. Lecture durant laquelle la faute sera rejetée intégralement sur le commaissaire enquêteur, qui doit avoir une otite tellement ses oreilles ont sifflé. Il est énoncé : "il est regrettable que les erreurs commises par celui-ci pénalisent la commune, il en est ainsi cependant". L'intéressé appréciera. En tout cas l'honneur est sauf à Peynier, aucune erreur n'a été commise !

6 minutes 30 : Aucune remarque, aucune question, pas le moindre mot des membres du conseil municipal sur le fond de l'affaire pour laquelle ils ont été convoqués. Un premier vote a lieu à main levée: "qui est pour", toutes les mains se lèvent instantanément.

6 minutes 32 : Interruption par un conseiller qui signale l'arrivée surprise d'un adjoint, Roger.

6 minutes 35 : "de toute façon vous avez inscrit tout le monde, il y a aussi les procurations je l'ai pas dit tout à l'heure, de deux personnes"

6 minutes 48 : arrivée effective dudit adjoint.... "où il est Roger ? ....  Vous avez entendu monsieur Roger ?" 

7 minutes : on dit au nouveau convive  (Roger) "prenez connaissance quand même du projet de délibération".  Quand même... voter sans rien lire ça serait un peu trop gros ...

7 minutes 30 : le nouvel invité aura ingurgité en trente secondes les 7 minutes d'explications préalables, saluons la performance et cette capacité de compréhension hors du commun.  Dommage que tous ne soient pas comme lui car les conseils dureraient 30 secondes. " c'est bon ? alors on peut passer au vote".  Unanimité bien sûr...

7 minutes 40 :  la sénace est levée. Les bras m'en tombent, la démocratie est bien malade.

 

La presse locale s'est faite écho de cette délibération ubuesque (cliquer pour agrandir):

 

LP260211.JPG

 

LM010311.JPG

 

La question de l'utilité de cette délibération se pose évidemment. S'agissait-il de couper l'herbe sous le pied du tribunal administratif en retirant une décision avant que le tribunal ne l'annule, rendant ainsi impossible son annulation ? Un genre de passage en force. Il est néanmoins vraissemblable que les multiples erreurs de forme commises lors de ce conseil municipal rendent quoi qu'il en soit sa délibération nulle.

 

L'avenir le dira, nous reviendrons sur les conséquences du jugement une fois celui-ci connu précisément, d'ici quelques jours.

 

A samedi prochain

 

NB: compte rendu réalisé à partir de l'enregistrement vidéo du conseil (autorisé par l'article L2121-18 du CGCT) , que je tiens à disposition de toute personne m'en faisant la demande.

EDIT du 5/03/2011 : la vidéo du conseil en ligne.

 

Repost0
25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 23:45

Souvenez-vous de ce mauvais feuilleton des années 80 qui tenait en haleine la France entière semaine après semaine. Je pense évidemment à Dallas, où les histoires les plus tordues s'étalaient sur fond de business du pétrole. A Peynier, on est plus modestes, on n'a pas de pétrole mais des boues de station d'épuration. Et pour ce qui est du feuilleton, c'est La Marseillaise qui n'en finit pas de nous livrer de nouvelles révelations, pratiquement chaque semaine. Espérons pour nos concitoyens des Faïsses que ça ne dure pas 14 ans et 357 épisodes comme l'original !

 

La Marseillaise nous fait part en effet de nouvelles révélations pour le moins surprenantes cette semaine . Décidément tout ceci sent de plus en plus mauvais.

 

Dès le 19 février 2011  nous apprenions que pour les habitants des Faïsses rien n'a évolué : les odeurs continuent de plus belle et rien ne semble bouger du côté des autorités. Dans ce même article il est également indiqué que des habitants présenteraient des symptômes d'intoxication au sulfure d'hydrogène, un gaz très toxique, et à l'ammoniac. Tout ceci n'a rien d'étonnant (voir ici) car une exposition à ces gaz a des conséquences sur la santé même si la dose reste en deçà de la dose autorisée si ladite exposition est récurrente. Dans le cas des Faïsses, s'il reste à démontrer que la dose est inférieure aux limites admissibles, pour ce qui est de l'exposition récurrente la preuve semble établie. Renseignement pris auprès du collectif  "Stop aux odeurs des Faisses", des avis médicaux vont être pris prochainement. Parallèlement, alors que la santé des habitants semblerait être en jeu, le maire n'a toujours pas fait usage de ses pouvoirs de police pour faire cesser l'activité de la plateforme des Faïsses, ce qui pourrait lui être reproché par la justice selon La Marseillaise. Face aux intérêts financiers, le principe de précaution ne semblerait pas faire le poids à Peynier. (cliquer pour agrandir).

 

LM 190211 Le maire se cache dans un silence arrogant small

 

 

 

Quelques jours plus tard (le 23 février 2011), un nouvel article nous révélait des faits encore plus étonnants, voire détonnants. En effet on apprend que le terrain sur lequel s'effectue l'activité de "04 recyclage" aurait été acquis par C. Burle après examen de la SAFER PACA. La SAFER est un organisme non lucratif à but d'aménagement des territoires ruraux qui réalise notamment des opérations d'achat et revente de terres agricoles et empêche la spéculation foncière (voir ici). Ladite parcelle des Faïsses aurait été acquise sous condition d'exploitation d'un jeune agriculteur. Le collectif "Stop aux odeurs des Faïsses" a demandé le contrôle du respect de ces règles à l'organisme. Ce même article nous apprend que le fils du maire, Vincent Burle, était délégué SAFER pour notre commune à cette même époque. La question d'un possible nouveau conflit d'intérêt se pose donc dans cette affaire...et de la teneur exacte de la convention liant tout ce petit monde. La SAFER ne semblerait pas encore avoir communiqué sur ce point pour le moment mais il est à noter toutefois que la saisine de la SAFER par le collectif est relativement récente. 

 

LM230211-small.jpg

 

Il semblerait que l'activité de 04 recyclage ait redoublé ces derniers temps, et selon des témoins, des odeurs ont été perçues jusqu'au centre ville de Rousset et au quartier des Pourraques à Peynier. Cela veut-il dire, avec l'arrivée des beaux jours et l'élévation des températures, que les odeurs vont arriver jusqu'au village ? En tout cas les riverains des Faïsses sont proches du "pêtage de plombs" et ils on décidé de réaliser de nouvelles actions spectaculaires cette semaine.

 

Ils se sont tout d'abord invités au conseil municipal de Trets où des pancartes ont été levées lorsque la question a été abordée par l'opposition municipale. Ce qui a apparemment fortement irrité le maire de Trets qui a fustigé une nouvelle fois ses administrés et s'est réfugié derrière les conclusions de la DREAL. Il ne fait aucun doute que les habitants attendaient plutôt un soutien de leur maire, notamment dans leurs démarches auprès des services préfectoraux... a chacun d'en tirer les conclusions qui s'imposent, notamment pour les élections futures.

 

110225_LP_Trets_mauvaises-odeurs-2.JPG

 

Ils ont également investi le conseil municipal de Peynier ce jeudi. Un conseil municipal sous haute tension et une salle bondée puisqu'il était question de l'annulation du PLU par le tribunal administratif suite à la requête de l'association Lei Michelins. Je reviendrai évidemment sur le fond de cette affaire qui mérite plusieurs articles à elle seule. A la fin du conseil municipal, les membres du collectif ont à nouveau interpellé le maire au sujet des activités ayant lieu sur ses terres.

 

CM1.JPG

 

La discussion a débuté par l'intervention d'un riverain faisant état des problèmes de santé auxquels il était confronté lui et sa famille, notamment son épouse atteinte d'un cancer et pour qui l'exposition aux gaz malodorants voire nocifs n'arrange rien. Puis intérrogé sur la réalité de son action auprès de 04 Recyclage, le maire-propriétaire a promis la transmission des documents en attestant. La tension était à son comble lorsqu'il a indiqué que le bail de 04 recyclage était signé pour une durée de dix ans ce qui a provoqué la consternation. La question de la rupture du bail a ensuite été évoquée. Le premier adjoint a alors volé au secours de C.Burle et a expliqué, droit dans ses bottes, que la résiliation du bail prendrait environ un an... Ce qui a provoqué les foudres des membres du collectif, l'un d'eux disant "une année on ne supportera pas, il va y avoir un drame". Plus tard, un membre du collectif a demandé au maire pourquoi il ne faisait pas usage de ses pouvoirs de maire. Lorsqu'un membre de l'assistance a déclaré  que "pour prévenir le désordre public vous pourriez" [prendre un arrêté], celui-ci acculé, a déclaré "je crois que là ça y est, il y a du désordre" et est parti... tout cela n'est guère rassurant, surtout pour les habitants des Faïsses. Ainsi le seul conseil municipal et la seule municipalité ayant apporté son soutien plein et entier aux habitants des Faïsses reste celui de Rousset. Il n'est apparemment pas encore à l'ordre du jour de notre conseil municipal d'en faire de même, ni de celui de Trets !

 

CM2

 

Le collectif "Stop aux odeurs des Faïsses" s'est ensuite réuni, réunion au cours de laquelle il a décidé de se constituer en association pour pouvoir se porter partie civile dans des actions juridiques. Se basant sur un arrêt de la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) qui a statué sur une affaire tout à fait similaire, il a également décidé de mettre en demeure notre maire de faire usage de ses pouvoirs de police pour faire cesser l'activité de 04 recyclage.

 

Suite au prochain épisode

 

A samedi prochain

Repost0